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vérités évangéliques? La plupart demeurent dans la sécurité, et dans un faux repos qui leur fait négliger le temps heureux de leur visitation gracieuse. O vous, qui avez quelque désir de votre salut, sortez de ces dangereuses illusions qui font que vous vous contentez de l'apparence du pharisien, et qui vous empêchent de vous laisser mettre dans l'état du péager par une sérieuse repentance. Ouvrez une fois vos cœurs à la voix gracieuse de votre Dieu : laissez-vous conduire à Jésus pendant qu'il est encore temps d'être justifié: laissez-vous éclairer par la lumière de Dieu, pour voir yos misères, et toute la corruption de votre nature; afin que cela vous couvre d'une salutaire confusion, et vous porte à aller avec le péager aux pieds de Jésus, pour lui dire avec foi: 0 Dieu, sois appaisé euvers moi qui suis pécheur! Criez avec lui. Ne cessez point d'implorer les compassions tendres et éternelles de Dieu, jusques à ce qu'elles se répandent sur vous, à l'exemple de Jacob et de la Cananéenne. Ne quittez point Jésus qu'il ne vous ait bénis, et qu'il n'ait prononcé sur vous ces consolantes paroles : Retourne, justifié, dans ta maison. Cela ne manquera pas d'arriver, si vous cherchez constamment la grâce de votre Dieu et la justice de Jésus. La parole de vérité vous assurera de la rémission de vos péchés ; et quand vous retournerez dans vos maisons, pour vaquer au différens devoirs de votre vocation, vous porterez partout et vous aurez soin de conserver toujours le précieux trésor de la grâce et de la paix de votre Dieu, jusqu'à ce qu'après avoir été justifiés et sanctifiés, vous soyez aussi glorifiés éternellement ! Amen.

LME. SERMON.

LA GUÉRISON DE L'AME.

qui

Et Jésus étant parti des quartiers de Tyr et de Sidon; vint près la mer de Galilée traversant le pays de Décapolis. Et on lui amena un homme sourd, avait la parole empéchée, et on le pria de lui imposer les mains. Et l'ayant tiré de la foule, à part, il lui mit les doigts dans les oreilles; et ayant craché, il lui toucha la langue. Puis levant les yeux au ciel, il soupira, et il dit: Hephphratah, c'est-à-dire ouvre-toi. Aussitôt ses oreilles furent ouvertes, et sa langue fut déliée, et il parlait sans peine. Et il leur défendit de le dire à qui que ce fút, mais plus il le leur défendait plus ils le publiaient. Et ils s'étonnaient extraordinairement, et ils disaient: Il a bien fait toutes choses; il a fait entendre les sourds, et parler les muets. St.-Marc. VII, 31.37.

Mes chers et bien-aimés auditeurs.

Il n'y a point de créature sous le ciel, plus malheureuse que l'homme, tant qu'il est privé de la grâce de Dieu et de l'espérance certaine du salut éternel. Çela

est vrai, si on le considère par rapport à la vie à venir; et quand nous l'examinons du côté de la vie mortelle qu'il mène sur la terre, y a-t-il une créature qui soit assujettie à autant de maux? A combien de dangers et de misères n'est-il pas exposés ? Il n'y a pas un seul de ses membres quine soit sujet à des maladies particulières: il ne se passe guères de jour qu'il ne ressente quelque incommodité, même dans le temps qu'il paraît le mieux disposé; en un mot, on peut dire que la vie de ce pauvre mortel n'est qu'une mort continuelle ; par laquelle il est consumé à petit feu, et comme rongé journellement, jusques à ce qu'il soit confondu avec la plus vile poussière. Ce qu'il y a ici d'heureux pour l'homme, c'est que Dieu a mis dans la nature certains remèdes qui servent de lénitifs à ses maux, et de préservatifs contre les différentes espèces de morts auxquelles nous sommes exposés. Ces remèdes sont les différentes vertus que Dieu a mises dans les élémens, dans les plantes, dans les animaux et dans les minéraux, qui servent à conserver la santé de nos corps, ou à la rétablir lorsqu'elle est altéréc. Mais, en pourvoyant ainsi aux nécessités du corps de l'homme, ce Dieu charitable à envie de le conduire plus loin; il voudrait lui faire comprendre combien il souhaite la guérison de son âme et le porter à faire en lui même ce raisonnement: Puisque Dieu m'a fourni les » moyens de conserver et de recouvrer la santé de mon » corps, sans doute, il m'a aussi destiné des remèdes » propres à opérer la guérison de mon âme. » Si l'homme était aussi sensible aux maladies de son âme qu'à celles de son corps, avec quel empressement ne rechercheraitil pas et n'emploierait-il pas les remèdes salutaires que Dieu lui présente pour guérir son âme. Les maladies de

l'âme sont non-seulement les sources de tous les maux du corps, mais encore la cause de la mort éternelle. L'homme ne devrait donc rien avoir si fortement à cœur

que de profiter des moyens de salut que Dieu lui offre, et des soins que Jésus emploie pour lui rendre la santé et la vie de son âme. C'est aussi à quoi ce charitable Sau veur nous invite, quand il nous fait le récit des guérisons miraculeuses dont il favorisait ceux qui s'adressaient à lui. Ce sourd et muet, dont il est parlé dans notre texte, est une image sensible de notre infirmité spirituelle, et la guérison miraculeuse que le Sauveur lui accorda, est un garant de ce qu'il est prêt à faire pour la guérison de nos âmes: nous examinerons donc, en la crainte du Seigneur

La guérison de l'âme, opérée par Jésus, et

I. Quelle est la maladie dont l'âme est travaillée.
II. Comment Jésus la guérit.

III. Les heureuses suites de cette guérison.

I. Le sourd et muet de notre texte ne fournit pas seulement une triste preuve de la misère que le péché a attirée sur nos corps, mais encore une vive image des maladies spirituelles de nos âmes. A considérer l'homme, par rapport à son âme, on peut dire que dans son naturel c'est un sourd qui n'entend point la voix de Dieu, et un muet qui ne saurait parler, ni à Dieu, ni de Dieu, Il est dit « que le Seigneur Jésus sortit de Tyr et de Sidon, oùil avait guérit la fille d'une cananéenne qui était possédée du diable, et qu'il revint au pays de Galilée. » Cette circonstance semble avoir été rapportée pour nous faire comprendre que ce n'était pas seulement parmi ceux de Tyr et de Sidon que les malades se trou

vaient, mais que c'était aussi parmi le peuple de Dieu, parmi les enfans d'Israël. Ce n'est pas seulement parini les payens et les gens sans religion, que se trouvent les muets spirituels; mais c'est aussi dans les contrées d'Israël, parmi ceux qui font profession de la vraie religion, et qui se mettent au rang des enfans de Dieu. On ya au temple, on écoute la prédication de la parole de Dieu, on lit l'écriture sainte, on en parle, on adore le vrai Dieu, on le prie, on lui rend publiquement le culte religieux qu'il a prescrit; ainsi, ce n'est pas parmi de telles gens qu'il faut chercher les sourds et muets spirituels, mais plutôt parmi ceux qui n'entendent rien dẹ Dieu ni de sa parole, à qui on ne raconte que des fables, qu'on ne repait que d'imaginations, de doctrines erronnées et de commandemens humains. C'est ainsi qu'on raisonne assez communément; cependant notre évangéliste dit que ce fut dans les contrées de Galilée que Jésus trouva ce malade, pour nous apprendre que aussi dans le sein de la véritable église qu'on trouve de ces sourds, de ces muets qui périront infailliblement dans leur misère, s'ils ne viennent à Jésus, et s'ils ne sont guéris par lui. Cela étant, vous ne trouverez pas étrange, mes chers auditeurs, que je cherche aussi parmi vous ces muets, et qu'après les avoir découverts je vous dise que beaucoup de chrétiens sont encore dans ce triste et malheureux état.

c'est

Qu'appellerons-nous un homme spirituellement sourd et muet? La surdité est une privation, ou un dérangement des organes de l'ouïe, qui empêche qu'on entende certains sons, ou certaines voix articulées qu'il nous importe d'entendre. Il est essentiel à l'homme, pour son bonheur temporel et éternel, qu'il entende les différentes

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