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DE L'IMPRIMERIE DE POULET,

QUAI DES AUGUSTINS, No. 9.

LE

PRÉDICATEUR ÉVANGÉLIQUE.

ου

SERMONS

DE

JEAN-FRÉDÉRIC NARDIN,

MINISTRE DU SAINT-ÉVANGILE ET PASTEUR DE L'ÉGLISE
DE BLAMONT.

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AU BUREAU DES ARCHIVES DU CHRISTIANISME,
RUE NEUVE-SAINT-MARTIN, N°. 3.

Et se trouve aussi

CHEZ POULET, IMPRIMEUR - LIBRAIRE,
QUAI DES AUGUSTINS, N°. 9.

4.288

10092..

1821,

e. 4

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XLVII. SERMON.

LA FAUSSE

ET LA VRAIE PRUDENCE.

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Jésus disait aussi à ses disciples: Un homme riche avait un économe, qui fut accusé devant lui de lui dissiper son bien. Et l'ayant fait venir, il lui dit: Qu'est-ce que j'entends dire de toi? Rends compte de ton administration; car tu ne pourras plus désormais administrer mon bien. Alors cet économe dit en lui-même: Que ferai-je, puisque mon maître m'ote l'adminis tration de son bien? Je ne saurais travailler à la terre, et j'aurais honte de mendier, etc. Saint-Luc,

?

XVI

1, 9.

Mes chers et bien-aimés auditeurs.

Au milieu du grand dérangement et de l'affreuse corruption que le péché a causés dans la nature de l'homme, Dieu a voulu qu'il lui restât encore quelque connaisVol. IV.

1

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sance du bien et du mal, qui le distinguât des animaux brutes, et qui lui montrât les moyens de vivre comme une créature raisonnable. Il conserve encore en soi le sentiment d'une divinité, de laquelle il dépend, à laquelle il doit tout son bonheur et ses hommages les plus religieux. De là vient qu'aucun homme ne peut vivre sans quelque espèce de religion : de là vient qu'il ne saurait être tranquille, lorsqu'il cesse de rendre un certain culte à celui qu'il reconnaît pour son Dieu. C'est-là cette loi gravée dans le cœur de l'homme qui lui enseigne le droit de Dieu. Saint Paul, après avoir fait le détail des péchés auxquels les hommes s'abandonnent dans leur ignorance, ajoute qu'ils ont cependant connu le droit de Dieu, savoir, que ceux qui commetteut de telles choses sont dignes de mort, Rom. 1, 32. A l'aide de ces connaissances générales, l'homme peut, à la vérité venir à bout, par ses forces naturelles, de réprimer en quelque façon l'impétuosité de ses passions criminelles : il peut avoir une conduite honnête et moralement bonne. Cependant il faut avouer que ces lumières naturelles sont très-bornées, et que ces efforts sont un faible appui contre la violence des passions. Lorsqu'il s'agit de les combattre l'homme est séduit par les faux appas des objets qui le tentent, et le feu de la passion étant une fois allumé, il ne lui est plus possible d'en arrêter le cours. Outre cela, ces connaissances naturelles n'atteignent pas aux choses spirituelles: elles peuvent servir à régler le dehors; mais l'économie spirituelle de l'âme, qui consiste à connaître Dieu, à l'aimer, à goûter le vrai bonheur dans la jouissance de sa grâce et dans la soumission à la volonté; c'est à quoi ces forces naturelles ne sauraient nous conduire. La sagesse et la prudence qui viennent du fond de la nature

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