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Vous nous raconteriez des choses que vous auriez ouïes, ou lues, ou que vous auriez apprises par mémoire, mais que vous n'auriez jamais ressenties. Ah! laissez-vous une fois convaincre de votre ignorance. Si vous laissiez fermer la bouche au saducéen ou au pharisien qui parle et qui agit en vous: si vous vouliez vous mettre aux pieds de Jésus, et ne plus résister à ses lumières, il vous ferait connaître par expérience ce que vaut sa grâce, quelle est l'efficace de son sang, la douceur de son la vertu de sa rédemption, et combien grande est la félicité des rachetés et des affranchis de l'éternel. O vous qui désirez vous appliquer sérieusement à votre salut, pensez à ces choses: apprenez à vous connaître et à connaître Jésus continuez vos recherches jusqu'à ce que vous le possédiez; heurtez, demandez, priez, jusques à ce que vous ayez trouvé cette liberté évangélique : c'est - là la bonne part qui ne sera point ôtée à ceux qui aiment à la posséder.

amour,

:

Seigneur Jésus, fils et Seigneur de David, déploie aussi envers nous la gloire et la force de ton règne : regarde nos misères, garantis-nous de la séduction du saducéen et de l'hypocrisie du pharisien tire-nous puissamment à toi; que la voix de ton évangile, accompagnée de la vertu de ton esprit, nous conduise à ton trône de grâce, au pied de ta croix, afin que nous apprenions à te connaître, et que nous trouvions en toi notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption ! Amen.

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Et Jésus étant entré dans une barque, repassa le lac et vint en sa ville. Et on lui présenta un paralytique couché sur un lit; et Jésus voyant la foi de ces gens là, dit au paralytique: Prends courage, mon fils, tes péchés te sont pardonnés. Là-dessus quelques scribes disaient en eux-mêmes; cet homme blaspheme. Mais Jésus voyant leurs pensées, leur dit: Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs? car lequel est le plus aisé de dire, tes péchés te sont pardonnés, ou de dire, lève-toi et marche. Or, afin que vous sachiez que le fils de l'homme a l'autorité sur la terre de pardonner les péchés; lève-toi, dit-il alors au paralytique, charge-toi de ton lit, et t'en va dans dans ta maison, etc, etc. St-Matth. etc. St-Matth. IX, 1, 8.

Mes chers et bien-aimés auditeurs.

JÉSUS-CHRIST, faisant écrire à l'ange de l'église de Sardes, c'est-à-dire, au pasteur et au troupeau de cette. église, lui fait dire: Je connais tes œuvres, c'est que tu as le nom de vivre, mais tu es mort. Apoc. III, 1. Cette église aussi-bien que son pasteur avaient la réputation de vivre, parce qu'ils professaient la doctrine de JésusChrist, parce qu'ils avaient l'apparence de la piété, et quelques marques extérieures qui pouvaient leur faire croire qu'ils étaient de véritables chrétiens, animés de l'esprit de Dieu. Cependant Jésus, ce témoin fidèle, , qui a des yeux de flamme qui percent les voiles les plus épais de l'hypocrisie et qui ne se contente point de la simple apparence, déclare à cette église et à son pasteur ce qu'ils sont véritablement, quand il leur dit :. Mais tu es mort. Cette mort est le défaut de réalité, d'expérience et de jouissance des choses dont on fait extérieurement profession. Ils savaient beaucoup de bonnes vérités, ils avaient de belles paroles en bouche; mais ils n'en possédaient point la réalité, leurs cœurs étaient encore vides, insensibles et morts.

Ce que St.-Jean devait écrire aux chrétiens de Sardes, on pourrait avec raison le dire à la plupart des chrétiens d'aujourd'hui qui prétendent se distinguer des autres par leur savoir; par leur orthodoxie et par la régularité de leur conduite extérieure. Vous avez la réputation de vivre ; mais vous étes morts. Vous passez pour des qui mènent une vie chrétienne, parce que vous faites. profession des vérités de l'évangile, parce que vous avez appris de bonnes choses dans les livres, parce que vous avez peut-être quelque apparence de piété ; mais si vous

gens.

examinez votre intérieur, vous verrez que vous êtes morts vous n'avez aucune expérience réelle des yérités célestes, vous n'avez pas encore puisé en Jésus cette vertu vivifiante de la grâce évangélique, qui donne de nouvelles inclinations et qui doit faire de vous de nouvelles créatures; en un mot, vous n'êtes pas encore tellement entés en Christ, que vous puissiez dire: Christ vit en moi, et je vis de sa vie, par conséquent vous êtes encore spituellement morts. Si les âmes qui ont l'apparence et la réputation de vivre, écoutaient une fois la voix de Jésus, elle leur dirait: Vous avez le nom de vivre, mais vous étes mortes. Cela étant, chers amis, tâchons d'apprendre ce que c'est que cette vie nouvelle, appliquons-nous à la chercher; et afin que nous ayons une foi le bonheur d'en être participans, laissons-nous porter comme le paralytique de notre texte aux pieds de Jésus. A cette occasion, nous allons considérer en la crainte du Seigneur,

La Charité secourable de Jésus-Christ.

I. Qui sont ceux qui en sont l'expérience.

II. En quoi elle consiste et quels en sont les effets.

I. Nous trouvons dans l'exemple du paralytique de notre texte les dispositions où doivent être ceux qui désirent éprouver les heureux effets de la charité secourable de Jésus-Christ dans leur délivrance.

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Nous remarquons dans cet homme un désir ardent d'être présenté à Jésus. Comme il n'y pouvait point aller par lui-même, il s'y fait porter; et il ne faut pas douter que le désir de chercher un Sauveur n'ait été excité en lui, non-seulement par le sentiment de son infirmité corporelle, mais encore parla vue de ses misères

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spirituelles. Il faut, en effet, que son âme ait été plongée dans une grande angoisse, puisque, pour première grâce, le Sauveur trouva bon de le rassurer en lui disant: Mon fils, aies bon courage.

Le désir qu'il avait d'aller à Jésus le porte à chercher les moyens et les occasions les plus convenables pour le rencontrer. Ce désir était même si ardent et si empressé qu'il lui fit vaincre tous les obstacles qui l'empêchaient d'être placé aux pieds de Jésus. Comme la foule qui l'environnait ne permettait plus à personne d'entrer par la porte, ceux qui avaient la commission de le porter montèrent sur le toit, ils découvrirent la maison, et descendirent le paralytique couché dans son lit jusqu'à ce qu'il fut aux pieds de Jésus; ce qui marque un grand effort de confiance et d'empressement qui n'épargne nulle peine, qui ne se laisse arrêter par aucun obstacle, et qui perce au travers de tout ce qui semble s'opposer à ses désirs.

Enfin, il paraît par la conduite de ce paralytique et de ceux qui le portaient, que c'était la foi qui les amenait et qui les conduisait à Jésus-Christ. C'est pourquoi il est dit expressément que Jésus y fit attention, et qu'il eut égard à leur foi. Cette foi leur donnait une si grande assurance, tant en la bonté de Jésus qu'en sa puissance, qu'ils ne doutaient nullement que ce charitable Christ qui avait déjà délivré tant d'autres misérables, daignerait aussi faire ressentir à celui-ci les effets de sa bonté secourable. Cette confiance, jointe à la misère de ce pauvre paralytique, ne leur laisse point de repos qu'ils n'aient mis leur malade aux pieds de celui qui pouvait le guérir. Le récit de toutes ces circonstances nous représente les dispositions où se trouve l'homme qui veut faire

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