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dans la conjugaison Hithpael, comme on le verra au §. 6 de cette dissertation.

Ces trois racines sont aisées à montrer en grec, dans άaw, exhaler, aspirer; w, sentir, donner bonne ou mauvaise odeur; àac0uos, le souffle, en composition 0μos, anτns, le vent; ovoa, la substance, l'étre.

On a dit à la fin de la dissertation précédente que les verbes latins en asco, esco, isco, usco, sont neutres passifs, et signifient une manière d'étre ou de devenir; c'est que leur terminaison est la racine

, étre. Vixi, vita, ætas, sont toujours Net N. En françois, chose, pour signifier tout ce qui existe, est le même que IN (oz). Je vis, il vit, j'ai vescu, selon l'ancienne orthographe, conservent de même l'analogie avec nos trois racines. On reconnoîtra aisément esc, ess, souffle, odeur, dans vesse et vessir. En mettant une lettre labiale, pour rendre plus forte la prononciation de TM (iz), nous avons bize, le plus fort de tous les vents, ainsi nommé par la peinture du bruit qu'il a coutume de faire.

Il est donc certain que toutes les syllabes dont on vient de parler signifient le souffle, ou ce qui lui ressemble, et par analogie la vie et l'existence en général. Voilà pourquoi ce sont autant de racines du verbe substantif signifiant l'existence. On tâchera d'être moins long et moins ennuyeux sur le second sens, lorsqu'il est liaison; mais il faut se souvenir qu'un traité de grammaire ne fut jamais propre servir d'amusement.

à

S. III.

Source du verbe substantif servant de liaison.

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Toutes les racines placées à la tête de la table page 74 outre leur premier sens que l'on vient de voir, expriment encore un lien et ses effets, liaison, union, addition, arrét, situation fixe, état permanent. Il n'est donc pas surprenant qu'un verbe, qui suit toujours dans sa conjugaison les variétés de ces racines, en retienne constamment la signification, et soit devenu la liaison la plus essentielle des mots dans le discours.

1o. Av, aï, hai, jah, iah, signifient lien, attache, etc., dans, (havah, hajah) piége, embúche, ce qui nous retient et nous arrête.

n,

(chavah, chajah) assemblée, troupe, ou demeure. (hehi) rassembler, ramener, lier ensemble au figuré (jaë) en chaldéen et en sy. riaque, ce qui plaît, ce qui attache, beau, agréable, convenable.

En grec a est de l'herbe, parce qu'elle ressemble à des fils ou à des liens: e conjonction, w poser, fixer, rendre stable, arréter; aw toucher, empoigner, serrer; ixw, aw, law, s'arréter, se reposer.

En latin vieo, lier; via, la trame d'un tisserand, dans Tibulle; uva, le raisin, et toute espèce de grappe. Ohe, arrête; ohe! jam satis est, dans

Martial.

En françois, haie, clôture, ligne, file; des sol

dats rangés en haie. Ja, vieux mot, siguifioit maintenant, c'est la liaison du temps; havir, prendre à la main. Ohé, terme de voiturier pour arrêter les chevaux. Joie, ce qui nous plaît, est le même que le chaldéen jae; il a pour synonyme liesse dérivé de lier.

2o. ON (im) en hébreu est conjonction ou liaisou; il signifie certainement: Dy (him) autre liaison, et, cum, sicut; DN, DN (em, amah) assemblée, multitude on y reconnoît le grec apà simul. Αμμα, μας, ἄεμμα, cordes, liens ; ὁμόω, unir ou jr rer, se lier par un serment. En latin_hamus, anneau ou crochet; vimen, lien; amo, amor, et leurs dérivés qui sont les mêmes en françois, et notre adjectif jumeau, ont tous la même racine et un sens analogue.

אין

3o. (in) en hébreu si conjonction, comme av, av, v en grec; N (innah) obliger, forcer, est le même que géne et géner; is, iv, vos, corde, nerf, fibre; via, bride, même racine que chaîne en françois funis a pris un sifflement plus fort; mais eis, evos, évów, unus, unio, un, unir, sont plus simples.

:

4. (ar) a la même force dans

recueillir, amasser, mettre ensemble;

(arah) (ari) en

chaldéen et en syriaque, conjonction, comme apa, en grec, or, en françois: (chor) réts, filet, ou toile; (hor, har) ce qui géne, ce qui

fil,

afflige.

Cette racine a une nombreuse famille dans toutes les langues; pw, dow, lier, nouer; pos, dans

Hésychius, alliance; wp, épouse, etc. En latin hæ

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être attaché ou arrêté; hæra, herbe qui se lie au blé et l'étouffe; arrha, gage, ce qui nous oblige; jura, les lois qui nous lient; jurare, se lier par un serment. En françois hart, vieux mot qui signifie corde; haro, arrhe, arrét, arrher, jurer.

5o. IN (az) en hébreu, signifie alors; c'est la liaison du temps. Ainsi nos adverbes lors, alors, font allusion à lorum des Latins: MN (achaz) tenir, attacher, posséder, étre tenu ou attaché: (has) arréte, tais-toi, demeure en repos.

En grec o ova, osier, arbrisseau qui sert de lien; Gos, pair, couple, égal; (w, iw, fixer, arréter. En latin hæsio, adhæsio; en françois hésiter, osier, oiseux, chaise, etc.

6° (ass, asc, asch) signifie encore ce qui lie; wy (haschah) serrer, presser, opprimer; (its, iss) la même chose; NWN (aschi, assi) en chaldéen, assiette, fondement, état fixe.

En grecoxo, arréter, empécher, réprimer;iotów, σráv, arréter, affermir, rendre fixe; ionu, se tenir, se placer; lotòg, istìov, tissu, voile de vaisseau, toile; iós, igía, de la glu; c'est le viscus des Latins. Par un sifflement plus fort, fascia, lien, écharpe; fasces, des verges liées ensemble. Nous le couservons dans fascine, fasciner, lier par des enchantemens. Festi dies, jours de repos, nous est commun avec le latin; iste, est le mot dont les laboureurs se servent pour arrêter les boeufs on a déjà indiqué assis, asseoir, assiette, etc.

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:

7° est la même racine que X, par le chan

,אש

gement de en ; en hébreu, même conjonction que et en latin, et en françois, tì, en grec: ny (heth) retard, ce qui arréte; ny (hattah) main,

tenant.

ἶτεα,

Nous lisons dans Suidas, area, une corde; itex, saule, osier; tns, aitns, ami, associé, compagnon. En latin ut, ita, vitta, vitex; en françois, état, gîte, hóte, etc., sont les mêmes racines.

Il n'y a maintenant qu'à comparer tous ces termes avec la table des verbes substantifs; ou je me trompe, ou l'on sera convaincu de l'identité des racines et de l'analogie de leur signification.

Qu'on me permette de le répéter encore; une marche si constante, des changemens si uniformes, des rapports si ressemblans, des allusions toujours les mêmes dans quatre langues, ne sauroient être un effet du hasard. Des étymologies données en suivant cette méthode de comparaison, ne sont plus un ouvrage de pure imagination. Or, telle est la route que je me propose de suivre constamment dans le Dictionnaire des racines. S'il m'arrive de m'en écarter, sans le vouloir, je fournirai du moins au lecteur plus intelligent que moi de quoi me redresser, et le moyen de découvrir ce que je n'aurai pas aperçu moi-même.

S. IV.

Usage du verbe substantif et des verbes auxiliaires.

Les grammairiens françois ont remarqué, comme une propriété de nos verbes, qu'ils se conjuguent à

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