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Son abstinence était si et debilitatem corporis grande, qu'elle excédait nimiis jejuniis, ac labore presque la mesure. La ri- contraheret: exceptisgueur du jeûne et du tra- que diebus festis, vix vail venait encore épuiser oleum in cibo caperet. ce corps affaibli, et à l'ex- Neque adduci ullo modo ception des jours de fête, à potuit, ut ad vires corpeine mêlait-elle un peu poris reficiendas vino d'huile avec sa nourriture uteretur. Ægrotantes miJamais on ne put l'engager ris obsequiis ac minisà prendre du vin pour ré- teriis confovebat: cumtablir les forces de son que aliis languentibus corps. Elle soulageait les large præberet omnia, si malades par des soins et des quando ipsa ægrotasset, offices admirables; mais sibi non indulgebat; et elle, qui se montrait si em- in eo inæqualis videbapressée envers les autres tur, quod in aliis clemenforsqu'ils étaient infirmes, tiam, si elle venait à tomber malade, elle ne se permettait aucun soulagement; on ne voyait de partialité dans sa conduite que par la dureté qu'elle avait pour ellemême, comparée à sa bonté envers les autres.

NFIN, étant tombée dans

E une grave maladie, elle comprit que la mort approchait. Déjà son corps était glacé, et il ne restait plus de vie et de chaleur que dans sa poitrine haletante. Alors, comme si elle eût senti qu'elle allait vers sa patrie et quittait une demeure étrangère, elle répéta ce verset, jusqu'au dernier soupir de son âme : « Seigneur, j'ai aimé la beauté de votre maison, et le lieu où habite votre gloire. » Et encore: « Qu'ils sont aimables, vos tabernacles, Dieu

in se duritiam commutabat.

ANDEM cum in gravis

T simani valetudinem incidisset, ac mortem adesse sentiret, et frigente alia parte corporis, animæ tepor in solo pectore palpitaret, quasi ad suos pergeret, alienosque desereret, illos versiculos usque ad exspirationem animæ repetebat: Domine, dilexi decorem domus tuæ, et locum habitationis gloriæ tuæ; et, Quam_dilecta tabernacula tua, Domine virtutum concupiscit et deficit anima mea in

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atria Domini; digitoque des armées ! Mon âme soucrucis signum in labiis pire, elle tombe de défailimprimens, sanctissi-lance sous les portiques du mam animam Deo reddi- Seigneur. » Puis, ́ impridit, septimo calendas fe- mant du doigt sur ses lèbruarii, ætatis suæ anno vres le signe de la croix, quinquagesimo sexto. elle rendit à Dieu sa très Translataque Episcopo sainte âme, le sept des carum manibus in Eccle- lendes de février en la cinsiam Speluncæ, tota ad quante-sixième année de funus ejus Palæstinarum son âge. Les Evêques la urbium turba concur- transportèrent, de leurs rente, monachorum, vir- propres mains, à l'Eglise de ginum, viduarum et pau- la Grotte sacrée. De toutes perum, qui ad exem- les villes de la Palestine plum Dorcadis, vestes était accourue à ses funérailles une multitude de moines, de vierges, de veuves et de pauvres, qui,

ab ea præbitas ostendebant: triduo post subter Ecclesiam juxta Specum Domini condita est.

comme à la mort de Dorcas, montraient les vêtements qu'elle leur avait donnés. Enfin, après trois jours, on l'ensevelit dans l'Eglise, près de la Grotte du Seigneur.

avez aimé l'Emmanuel dans sa crèche, ô

Vgénéreuse Paule! vous avez préféré la nudité et

l'obscurité de la grotte de Bethlehem à toutes les splendeurs de Rome; l'Emmanuel a reconnu tant d'amour; et, pour prix de votre renoncement, il vous a associée pour jamais à sa propre félicité. Que votre exemple nous encourage à chercher Jésus enfant, à nous complaire dans les mystères de sa naissance. Que nul obstacle ne nous arrête, quand il s'agit d'aller à lui. Qu'il daigne nous révéler ses droits acquis au prix de tant de sacrifices, afin que nous apprenions à ne lui rien refuser. Que votre ardeur à sacrifier vos plus chères affections pour voler à lui nous instruise à régler du

moins les nôtres. Priez pour que nos cœurs soient fidèles à Celui qui les a faits, et pour qu'ils soient toujours prêts à le suivre dans les voies auxquelles il les appelle. Combattez en eux cet esprit du monde, qui veut faire un pacte avec le Christianisme, pour anéantir les préceptes du Seigneur, en contestant la sagesse de ses conseils. Que la lumière de l'Esprit-Saint luise sur nous, que l'amour de Jésus échauffe nos cœurs; et alors nous comprendrons les actions des Saints. Si elles confondent notre faiblesse, elles éclaireront notre esprit, et nous donneront courage pour remplir, sans nous flatter nous-mêmes, les devoirs que Dieu nous impose.

Priez, ô Paule, pour l'Eglise de Syrie, que vous avez sanctifiée par vos exemples. Qu'elle recouvre enfin la paix et l'unité. Veillez sur les sanctuaires de la Terre-Sainte, plus souillés par la présence et les sacrilèges des hérétiques que par les violences des Gentils. Affranchissez Jérusalem par vos prières; sauvez l'honneur de Bethléhem; et que l'Hostie qui ôte les péchés du monde ne soit plus offerte sur le lieu où fut la crèche de l'Emmanuel, par des mains impures et schismatiques. Protégez les pèlerins qui visitent, comme vous, le théâtre des mystères de notre Rédemption. Ranimez, dans toute la chrétienté, l'amour de ces saints lieux, que nos pères reconquirent autrefois par leurs armes; que notre piété régénérée aime à se réchauffer en suivant les traces divines que le Sauveur de nos âmes a laissées en passant sur cette

terre.

XXVII JANVIER.

SAINT JEAN CHRYSOSTOME,

A

ÉVÊQUE ET Docteur de l'Église.

VANT l'arrivée de notre Emmanuel, les hommes étaient comme des brebis sans pasteur; le troupeau était dispersé, et le genre humain courait à sa ruine. Jésus ne s'est donc pas contenté d'être l'Agneau destiné à l'immolation pour nos péchés; il a voulu revêtir le caractère de Pasteur, pour nous rallier tous dans le divin bercail. Mais, comme il devait remonter aux cieux, il a pourvu aux besoins de ses brebis en établissant une suite de pasteurs qui paissent, en son nom, le troupeau, jusqu'à la consommation des siècles. Or, les brebis du Seigneur ont principalement besoin de la doctrine, qui est la lumière de vie; c'est pourquoi l'Emmanuel a voulu que les Pasteurs fussent aussi docteurs. La Parole divine et les Sacrements, telle est la dette des pasteurs envers leurs troupeaux. Ils doivent dispenser par euxmêmes, et sans cesse, cette double nourriture à leurs brebis, et donner leur vie, s'il le faut, pour l'accomplissement d'un devoir sur lequel repose l'œuvre tout entière du salut du monde.

Mais, comme le disciple n'est point au-dessus du Maître, les Pasteurs et Docteurs du peuple chrétien, s'ils sont fidèles, sont en butte à la haine

des ennemis de Dieu; car ils ne peuvent étendre le royaume de Jésus-Christ qu'au détriment de la domination de Satan. Aussi l'histoire de l'Eglise n'est-elle, à chaque page, que le récit des persécutions qu'ont endurées les Pasteurs et Docteurs qui ont voulu continuer le ministère de zèle et de charité que le Christ a ouvert sur la terre. Trois sortes de combats leur ont été livrés dans la suite des siècles, et ont donné occasion à trois admirables victoires.

Les Pasteurs et Docteurs des Eglises ont eu à lutter contre l'erreur païenne, qui s'opposait par le carnage à la prédication de la loi sublime du Christ; c'est cette persécution qui a couronné et réuni autour du berceau de l'Emmanuel, dans les quarante jours consacrés à sa Naissance, les Polycarpe, les Ignace, les Fabien, les Marcel, les Hygin, les Télesphore.

Après l'âge des persécutions, une nouvelle arène, non moins glorieuse, s'est ouverte pour les Pasteurs et Docteurs du peuple chrétien. Les princes, devenus d'abord enfants de l'Eglise, ont voulu bientôt l'enchaîner. Ils ont cru dans l'intérêt de leur politique d'asservir cette parole qui doit librement parcourir le monde en tous sens, comme la lumière visible qui est son image. Ils ont voulu être prêtres et pontifes, comme aux jours du paganisme, et mettre arrêt sur ces sources de vie qui se tarissent dès qu'une main profane les a touchées. Une lutte incessante s'est établie entre les deux pouvoirs, spirituel et temporel; cette longue période a produit aussi ses athlètes et ses martyrs. En chaque siècle, Dieu a glorifié son Eglise par les combats et les triomphes de plus d'un vaillant champion de la parole et du ministère. Thomas de Cantorbéry, Hilaire

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