ble, quoique sans chefs etsans réglemens, pour continuer une dévotion si ancienne dans cette Paroisse. Elles avaient un soin particulier de l'autel où est l'Image miraculeuse: elles consacraient une partie de leurs biens et de leurs temps pour la décoration de cette Chapelle; on les y voyait communier tous les jours elles ne cessaient de prier et de faire des vœux pour le rétablissement de cette Confrairie. Leurs vœux ont été exaucés. En 1726, on forma le projet d'une nouvelle Association. Pour la rendre plus stable, on s'adressa au souverain Pontife Benoît XIII, qui la confirma et accorda des Indulgences, telles qu'on pouvait les désirer. Sa Bulle est datée du 28 Juin 1726, la troisième année de son Pontificat. M. le grand-vicaire de ce Diocèse mit son attache à cette Bulle le 28 novembre de la même année. Le 2 février de l'an 1727, jour 'auquel l'Eglise célèbre le mystère de la Purification de la Sainte Vierge, la Confrairie prit naissance (1). La Bulle du Pape fut fulminée par M. l'abbé Gagne, à cette (1) Par les soins de M. Delarue, chapelain perpétuel de cette église, promoteur et syndic du clergé, qui fut le premier directeur de cette Conrairie. - époque, doyen de la Cathédrale, vicairegénéral et official de ce Diocèse. Il voulut avoir la gloire d'être le premier Confrère; son nom était en effet à la tête du tableau d'inscription et se trouve également à la suite de la Bulle suivante. Cet exemple au même moment fut suivi - par tout le clergé de cette Paroisse, et par une multitude infinie de toutes sortes de personnes qui venaient en foule se faire inscrire, ne cessant tous de louer, de glorifier, de remercier Dieu de ce qu'il avait inspiré et favorisé par sa grâce un établissement si glorieux à sa très-sainte Mère, et si avantageux aux Chrétiens qui s'y associent. DE NOTRE SAINT PÈRE LE PAPE ΒΕΝΟΙΤ хли, Pour l'établissement de la Confrairie de Notre-Dame de Bon-Espoir, dans l'église paroissiale Notre-Dame de Dijan. L'original de cette Bulle, qui est en latin, fait partie des archives de la Confrairie. BENOÎT, Pape treizième de ce nom, pour servir de mémoire à la postérité, ayant été informé qu'une pieuse et dévote Con frairie des fidèles de l'un et de l'autre sexe, qui n'est pas néanmoins pour composer un corps d'art ou métier particulier, a été ou doit être érigée sous le nom de NotreDame de Bon-Espoir, dans l'église paroissiale Notre-Dame de Dijon, diocèse de Langres, et ceux qui sont et seront de cette Confrairie, s'appliquent et veulent s'appliquer à l'exercice de piété et de charité. Nous, dans la vue que cette Confrairie fasse de jour en jour de plus grands progrès, pleins que nous sommes de confiance en la miséricorde de Dieu tout puissant, et au pouvoir des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, accordons Indulgence plénière et rémission de tous leurs péchés à tous les Fidèles de l'un et de l'autre sexe, qui y sont associés, ou qui s'y associeront. Premièrement, au jour de leur entrée ou engagement, pourvu néanmoins qu'ils aient une sincère douleur de leurs péchés, qu'ils s'en soient confessés, et qu'ils aient reçu le très-saint Sacrement de l'Eucharistie. Secondement, nous leur accordons pareille Indulgence, à l'article de leur mort, à condition qu'ils se repentent de leurs péchés, qu'ils s'en confessent et reçoivent la sainte Communion, ou bien s'ils ne peuvent la recevoir, à condition qu'ils forment un acte intérieur de contrition, et qu'ils invoquent de bouche ou de cœur le saint Nom de Jésus. Troisièmement, nous accordons encore à ces mêmes Fidèles de l'un et de l'autre sexe, qui sont associés à cette même Confrairie, ou qui à l'avenir s'y associeront, pareille Indulgence plénière et rémission de tous leurs péchés au jour de leur Fête principale qu'ils choisiront une fois pour toujours, sans pouvoir y apporter de changement, et qui sera approuvé par l'Ordinaire, à condition qu'en ce jour, véritablement repentant de leurs péchés, confessés et communiés, ils visiteront l'église, la chapelle ou l'oratoire de leur Confrairie, et dans ce lieu prieront avec ferveur pour la paix entre les princes Chrétiens, pour l'extirpation des hérésies, et pour l'exaltation de la sainte Eglise leur Mère. Nous accordons de plus, à ceux et celles qui sont et seront de ladite Confrairie, sept ans et sept quarantaines d'Indulgences qu'ils gagneront quatre fois l'année, aux jours, soit fériés ou non fériés, soit dimanches ou autres, que la Confrairie choisira une fois pour toujours, sans pouvoir les changer, et fera approuver par l'Ordinaire; et à chacun des susdits quatre jours ils gagneront les susdits sept ans et les susdites sept quarantaines d'Indulgences, à condition que, pénitens, confessés et communiés, ils visiteront l'église, la chapelle ou l'oratoire de la Confrairie, et feront les prières aux mêmes intentions que dessus. Nous remettons aussi à ces mêmes Confrères et Sœurs, reçus ou à recevoir, soixante jours de pénitences qui leur auraient été imposées, ou desquelles, de quelque manière que ce soit, ils se trouveraient redevables, selon la forme accoutumée, dans l'Eglise, toutes les fois qu'ils assisteront aux Messes, ou aux Offices divins, qui seront eélébrés ou récités dans l'église, chapelle ou oratoire de leur Confrairie; comme encore, toutes les fois qu'ils seront présens aux assemblées, soit publiques, soit particulières qu'ils tiendront, en quelque lieu que ce soit; comme aussi toutes les fois qu'ils reconcilieront ou contribueront à reconcilier des personnes ennemies; toutes les fois qu'ils recevront charitablement les pauvres en leurs maisons; toutes les fois qu'ils assisteront aux obsèques des Confrères et Sœurs, ou autres personnes décédées ; toutes les fois qu'ils se trouveront aux Processions faites de l'autorité de l'Ordipaire; toutes les fois qu'ils accompagneront le Saint-Sacrement lorsqu'il est |