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Gure; usage qui se pratiquait dans toutes les Paroisses où il y avait un Curé primitif. -Le 8 Mai 1334, le Dimanche dans l'octave de l'Ascension, cette Eglise fut enfin consacrée la Dédicace en fut faite avee beaucoup de pompe par Hugues, Evêque de Thabaries (1) ou Thabories (2), Vicaire Général de Jean de Châlon, soixantetreizième évêque de Langres, assisté dans cette auguste cérémonie de (3) Ponse de Courbeton, douzième Abbé régulier de Saint-Etienne, Supérieur immédiat de la Paroisse Notre-Dame: elle fut dédiée à la Mère de Dieu, sous le titre de l'Annonciation; mais comme cette solennité concourt souvent avec la Semaine-Sainte et les Fêtes de Pâques, on a depuis choisi l'Assomption pour la Fête principale de l'Eglise, parce que de tous les Mystères de

(1) Thabaries est un Evêché de la Palestine, suffragant de l'Archevêché de Nazareth, dans le Patriarchat de Jérusalem. ››

(2) Thabories est aussi un Evêché, suffragant du mêine Archevêché; et c'est une Ville bâtie sur la montagne du Thabor,

(3) Robert, dans son Gallia Christiana, sur le titre des Evêques, s'est trompé dans le nom qu'il donné à cette abbé de Saint-Etienne; il le nomme Ponicardus, c'est Ponsardus; il dit qu'il était le 18 Abbé, et c'est le 12° ou le 25°, en confondant les Abbés réguliers avec les séculiers.

la Sainte Vierge, son entrée triomphante dans le Ciel est celui que l'Eglise célèbre avec plus de solennité ; c'est en effet la consommation des grandeurs de Marie. Sur le frontispice de la grande porte du portail, on grava sur un marbre noir ces paroles en lettres d'or et en caractères hébraïques, grecs et latins: Lapidi primario Et Arca sanctificationis. Ces deux mots, Lapidi primario, sont en caractères hébraïques : ils sont tirés du prophête Zacharie, chap. 4, 7, Et en caractères grecs; Arcæ sanctificationis, en caractères latins, tirés du pseaume 131,8; toutes ces paroles signifient que cette Eglise est consacrée à Jésus-Christ, qui est la pierre fondamentale de l'Eglise, et à Marie sa très-Sainte Mère; cette Arche de la Nouvelle Alliance, plus excellente et plus éclatante de gloire que la première, pais qu'elle a renfermé. dans son sein, non les Tables de la Loi, mais l'Auteur même de la Loi, le Verbe de Dieu auquel elle a donné un corps.

Cette Eglise fut en même temps honorée du titre de Paroissiale; elle devint même la première Paroisse de la ville, par préférence à celle de Saint-Jean, où était le Doyen de la chrétienté (1), et dont il est

(1) Nous ne trouvons de mention du Doyenné de la Chrétienté de Dijon dans les chartres, que

fait mention dans le huitième siècle; à celle de Saint-Michel, qui déjà dans le neuvième portait le glorieux titre de Basi

depuis le XIII° siècle ; l'Ecclésiastique qui était revêtu de ce titre, se nommait Decanus christianitatis Divionensis. Le premier que l'on connaisse avoir pris ce titre, Aubry Albericus, était Chanoine de la chapelle du Duc. En 1435 ou 1436, Jacques Bertheau, Curé de l'église Saint-Jean, depuis quelques temps érigée en Paroissiale, obtint la réunion à sa cure, du Doyenné de la Chrétienté et c'est depuis cette réunion que ses successeurs se qualifièrent Doyen Curé,

Il est de tradition ancienne que l'église SaintJean fut dans son origine une Chapelle baptismale devenue aussi Chapelle sépulcrale par sa situation dans le cimetière de l'ancien Dijon, appelé Castrum Divionense. C'était le lieu de la sépulture commune de cette Ville et de ses dépendances. C'est par cette raison que les corps de plusieurs évêques de Langres, morts à Dijon, ou qui avaient désiré y être inhumés, notamment ceux des saints évêques, Urbain, Grégoire et Tétrique, furent conduits à ce cimetière par le Clergé de la Ville, et par distinction, déposés dans sa chapelle même. Saint Tétrique trouvant que cette Chapelle, quoique qualifiée Basilique par Grégoire de Tour, était trop resserrée pour ces différens usages, et pour contenir l'affluence des Fidèles qui venaient prier au tombeau de Saint-Grégoire de Langres, l'avait fait considérablement agrandir. Cette chapelle était le Baptistère du Peuple des campagnes voisines de Dijon. On administrait le baptême à ceux de la Ville dans un autre Baptistère attenant à son Eglise primitive, seule Paroisse de Dijon et de ses

lique; à celle de Saint-Médard, qui comprenant tout l'ancien Dijon, paraissait devoir jouir du premier rang; à celle de SaintNicolas et à celle de Saint-Pierre qui existaient dans le dixième siècle; enfin, à celle de Saint-Philibert, qui croit pouvoir faire remonter son origine plus haut. On ne peut attribuer cette primauté, dont la paroisse Notre-Dame est en possession depuis le quatorzième siècle, qu'à la dévotion que tous les peuples ont pour la mère de Dieu, qui tient le premier rang parmi tous les Saints et les Anges, comme étant leur Reine, et à la reconnaissance qu'excitait dans tous les cœurs le souvenir des

dépendances. La Chapelle Saint-Jean renfermée depuis dans l'enceinte de Dijon, est devenue une grande église où se réunissait une nombreuse Paroisse et qui par suite des événemens de nos divisions politiques fut convertie en une Halle aux foires, et où l'on a établi depuis, le bureau des Poids Publics.

Ce qui dépose encore en faveur de cette tradition est l'usage où l'on a été pendant quelques siècles, de faire dans l'Eglise Saint-Jean le premier sermon de Carême, qui s'appellait le sermon des Aubrez, par corruption du mot Aubains, Alibi nati. Les gens du dehors qui avaient reçu le Baptème à SaintJean, s'y représentaient ce jour là, en témoignage de leur persévérance dans la foi, pardevant le Doyen, qui leur imposait les cendres, et ils assistaient au sermon des Aubrez, qui se faisait principalemeut en leur faveur.

bienfaits que répandait par-tout NotreDame de Bon-Espoir.

On plaça son Image, dès que l'Fglise fut achevée, dans le même endroit où on la voit actuellement, avec cette différence qu'elle était enfermée dans une Chapelle voûtée. haute de vingt pieds: la voûte était couronnée d'une galerie qui regnait autour de la Chapelle; là on plaçait dés flambeaux que la piété des Fidèles consacrait à Marie comme un symbole de l'ardeur de leur dévotion; le dedans et le dehors de la Chapelle étaient ornés d'une grande multitude de tableaux qui représentaient les grâces différentes obtenues de Jésus-Christ par l'intercession de sa Mère; on y voyait des jambes, des bras, des pieds de cire, d'argent, de bois, des béquilles sans nombre, monumens des guérisons qu'elle avait opérées: aux colonnes qui soutenaient la voûte, comme à la tour de David, étaient suspendus des boucliers, des écus, des épées, des armes de toutes éspèces, des étendarts consacrés à la Sainte Vierge par des Héros et des ducs de Bourgogne, comme des trophées que lui érigeait leur reconnaissance.

Cette chapelle était très obscure, parce qu'elle ne recevait de jour que par la porte, c'est pourquoi il y avait deux lampes qui ne cessaient de brûler le jour et la nuit : cette

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