SÉANCE DU 11 MAI 1891 PRÉSIDENCE DE M. EDMOND LE BLANT La séance est ouverte à trois heures. Les procès-verbaux des deux dernières séances sont lus et adoptés. M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance: La Société archéologique de l'Allier adresse une demande de subvention. Renvoi à M. Héron de Villefosse. M. Frossard, correspondant du Comité à Bagnères-de-Bigorre, envoie une note sur les instruments de filage à la main usités dans le Bigorre. Renvoi à M. Darcel. M. Eck, correspondant du Comité à Saint-Quentin, envoie une notice sur une découverte d'objets antiques à Etréaupont (Aisne). Renvoi à M. Bertrand. M. Lugné-Philipon sollicite une mission archéologique en Syrie et en Mésopotamie. - Renvoi à M. Maspero. M. Léon Morel envoie une note sur une faucille antique ornée d'une inscription. Renvoi à M. Bertrand. Plu M. de Richemond, correspondant du Comité à La Rochelle, envoie copie des actes de naissance et de décès du peintre Siéyès. sieurs membres font observer que des documents d'une époque aussi récente sont de la compétence de la Section des Beaux-Arts plutôt que de la Section d'Archéologie. La réunion annuelle du Comité des Beaux-Arts devant avoir lieu dans peu de jours, on pourrait lui renvoyer cette communication. - Adopté. M. Soucaille, correspondant du Comité à Béziers, envoie une note sur l'église paroissiale de Boussagues, canton de Bédarieux (Hérault). Renvoi à M. de Lasteyrie. Sont déposés sur le bureau les ouvrages suivants offerts au Comité par leurs auteurs: La baie du Mont-Saint-Michel et ses approches, par M. le vicomte de Potiche; qui l'accompagnaient avaient déjà disparu quand nous fûmes averti de la trouvaille. Le monument mesure 1,25 de hauteur, sur om,62 de largeur et om,32 d'épaisseur. >> FADIAE' IN FRP XVIII Le premier de ces textes doit être transcrit : Publius) Coius, P(ublii) T(iti) G(aï) libertus, Diocles. Le gentilice Coius qui se retrouve sur deux autres textes de la Narbonnaise est assez rare. Le défunt était affranchi de trois frères qui portaient les prénoms de Publius, Titus et Gaius. Après son affranchissement il reçut le prénom de l'aîné, Publius. Comme dans beaucoup d'autres épitaphes de Narbonne les dimensions de la sépulture sont indiquées en pieds carrés. La lecture de la seconde inscription n'offre aucune difficulté : In fronte) pledes) XVIII. On trouve dans l'épigraphie de Narbonne de nombreux représentants de la gens Fadia. M. le Directeur du Secrétariat donne communication au Comité de la liste des lectures annoncées pour le prochain Congrès des Sociétés savantes. La séance est levée à quatre heures. Le Secrétaire de la Section d'archéologie, R. DE LASTEYRIE, Membre du Comité. la force que donne à la France sa centralisation politique et administrative, l'orateur ajoute : << En échange du rôle prépondérant que vous ne voulez pas contester à la capitale, vous êtes assurément en droit d'attendre que cette capitale si largement dotée se conduise vis-à-vis de vous en bonne mère. Il ne faut pas que Paris attire à lui tout le suc nourricier du sol; son devoir est de rendre avec usure aux provinces ce qu'il en reçoit. << Tel est le sentiment de justice qui semble avoir inspiré à un ministre de l'Instruction publique, M. Rouland, l'heureuse pensée de mettre chaque année en contact, pour procéder au partage de la moisson scientifique, la province et Paris. « Pour la poursuite des patientes études, la province a de grands avantages. Paris lui donne le branle, mais elle possède ce qui manque à Paris le recueillement. Vous nous avez montré, vous nous montrerez encore ce que le recueillement peut produire. « Appelé cette année à l'honneur d'ouvrir le vingt-neuvième Congrès des Sociétés savantes, vous me permettrez de me féliciter d'avoir à succéder à des hommes tels que M. Léopold Delisle, M. Milne-Edwards dont la place est depuis si longtemps marquée dans l'histoire de la science. L'honneur qui m'incombe ne m'est d'ailleurs, en aucune façon, personnel; il appartient tout entier à la Section de géographie historique et descriptive du Comité, section qu'une confiance dont je n'étais vraiment pas digne, et dont je me sentirais parfois embarrassé, sans le concours de mon savant confrère, M. le docteur Hamy, a bien voulu me convier à présider. >> M. le Président donne ensuite lecture de l'arrêté ministériel constituant les bureaux des cinq sections du Congrès. La séance est levée à deux heures et demie. Le Secrétaire de la Section d'archéologie, R. DE LASTEYRIE, Membre du Comité. |