Nicomède: tragédie

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Delagrave, 1886 - 115

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Strona 23 - Ce héros de ma façon sort un peu des règles de la tragédie, en ce qu'il ne cherche point à faire pitié par l'excès de ses malheurs; mais le succès a montré que la fermeté des grands cœurs, qui n'excite que de l'admiration dans l'âme du spectateur, est quelquefois aussi agréable que la compassion que notre art nous commande de mendier pour leurs misères.
Strona 23 - Dans l'admiration qu'on a pour sa vertu , je trouve une manière de purger les passions, dont n'a point parlé Aristote, et qui est peut-être plus sûre que celle qu'il prescrit à la tragédie par le moyen de la pitié et de la crainte. L'amour qu'elle nous donne pour cette vertu que nous admirons nous imprime de la haine pour le vice contraire.
Strona 113 - Corneille dit lui-même, dans son examen, qu'il avait d'abord fini sa pièce sans faire revenir l'ambassadeur et le roi ; qu'il n'a fait ce changement que pour plaire au public , qui aime à voir à la fin d'une pièce tous les acteurs réunis. Il convient que ce retour avilit encore plus le caractère de Prusias, de même que celui de Flaminius, qui se trouve dans une situation humiliante, puisqu'il semble n'être revenu que pour être témoin du triomphe de son ennemi.
Strona 114 - Nicomède , toujours fier et dédaigneux , bravant toujours son père, sa marâtre et les Romains, devient généreux, et même docile , dans le moment où ils veulent le perdre , et où il se trouve leur maître. Cette grandeur d'âme réussit toujours; mais il ne doit pas dire qu'il adore les bontés d'Arsinoé.
Strona 15 - Ac ne forte putes me, quae facere ipse recusem, cum recte tractent alii, laudare maligne, ille per extentum funem mihi posse videtur 210 ire poeta, meum qui pectus inaniter angit, irritat, mulcet, falsis terroribus implet, ut magus, et, modo me Thebis, modo ponit Athenis.
Strona 19 - ... saurait arracher une plainte. Elle y est combattue par la politique, et n'oppose à ses artifices qu'une prudence généreuse, qui marche à visage découvert, qui prévoit le péril sans s'émouvoir, et ne veut point d'autre appui que celui de sa vertu, et de l'amour qu'elle imprime dans les cœurs de tous les peuples.
Strona 56 - On ne fait point l'estime : cela n'a jamais été français ; on a de l'estime, on conçoit de l'estime, on sent de l'estime ; et c'est précisément parce qu'on la sent qu'on ne la fait pas. Par la même raison on sent de l'amour, de l'amitié ; on ne fait ni de l'amour, ni de l'amitié.
Strona 54 - Cette expression/aire brèche n'est plus d'usage ; ce n'est pas que l'idée ne soit noble; mais, en français, toutes les fois que le mot faire n'est pas suivi d'un article, il forme une façon de parler proverbiale trop familière. Faire...
Strona 19 - La tendresse et les passions, qui doivent être l'âme des tragédies, n'ont aucune part en celle-ci : la grandeur de courage y règne seule, et regarde son malheur d'un œil si dédaigneux qu'il n'en saurait arracher une plainte. Elle y est combattue par la politique, et n'oppose à ses artifices qu'une prudence généreuse, qui marche à visage découvert, qui prévoit le péril sans s'émouvoir, et...
Strona 59 - C'est aux rois d'obéir alors qu'elle commande. Attale a le cœur grand, l'esprit grand, l'âme grande, Et toutes les grandeurs dont se fait un grand roi...

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