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CONTRITION ET FERME PROPOS.

N'allez pas vous confesser aussitôt que votre examen est achevé; mais auparavant demandez à Dieu la contrition, et tâchez de vous y exciter de votre mieux; car, vous le savez, sans contrition, point de pardon.

PRIÈRE POUR DEMANDER LA CONTRITION.

O mon Dieu, je connais mes fautes et je suis prêt à m'en accuser; mais avant de me présenter devant votre ministre, je vous conjure de m'accorder la grâce d'une véritable contrition.

Faites, Seigneur, que je comprenne l'énormité du péché, et que je le déteste comme le plus grand de tous les maux. Pénétrez-moi des sentiments d'un repentir sincère et profond, et mettez-moi dans la disposition de tout perdre, de tout souffrir, de mourir même plutôt que de vous offenser encore mortellement.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheur; obtenez-moi la grâce de la contrition, afin que je puisse recevoir le pardon de mes fautes.

Pour vous exciter à la contrition, vous méditerez attentivement quelqu'une des considérations suivantes, ayant soin de lire posément et d'ouvrir votre âme aux bons sentiments qui vont être exprimés.

PREMIER MOTIF DE CONTRITION.

Pensez à l'Enfer que vous avez mérité, et au Ciel que vous avez perdu par vos péchés.

Il y a un enfer; vous ne pouvez en douter, car Dieu l'a dit... Qu'est-ce que l'enfer? L'enfer est un feu vengeur dans lequel brûlent tous les ennemis de Dieu, les démons et les pécheurs qui meurent sans se convertir L'enfer! c'est un lieu de tourments dans lequel on n'entend que des gémissements, des sanglots, des cris de rage, des imprécations, des blasphèmes. L'enfer! c'est un supplice dont la seule pen

sée doit faire frémir; c'est un supplice qui durera toujours.... non pas seulement cent ans. mille ans, cent mille ans, mais toujours, toujours! une éternité!... Et ce supplice pourtant, ne l'avez-vous pas mérité par vos péchés? Ne le méritez-vous pas encore en ce moment? Si vous mouriez dans le péché mortel, où iriez-vous? Hélas! Vous tomberiez dans cet affreux abîme de l'enfer pour y souffrir, pour y brûler éternellement.

<< Ah! maudit soit le péché mortel, devez-vous dire, car si je mourais avec lui, jamais je n'entrerais au Ciel; jamais je ne jouirais du bonheur ineffable réservé aux élus; jamais je ne vous verrais, ô Trinité adorable, ô beauté suprême, ô Dieu infiniment bon! Je serais damné. je serais perdu pour toujours...

<< Il n'en sera pas ainsi, ô Dieu plein de miséricorde, j'en ai la confiance. Tous ces péchés qui m'exposent au plus grand des malheurs, je les déteste de tout mon coeur; je vous en demande mille et mille fois pardon, et je suis bien décidé, avec le secours de votre sainte grâce, à les éviter à l'avenir, ainsi que les occasions qui pourraient encore me les faire commettre. »

DEUXIÈME MOTIF DE CONTRITION.

Pensez à la passion de Jésus-Christ dont vos péchés
sont la cause.

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Regardez cette image, mon enfant, et voyez dans

quel état s'est mis Jésus-Christ, votre Dieu. Il est suspendu entre le ciel et la terre sur quatre plaies saignantes. Sa tête est couronnée d'épines, son corps est meurtri, et il expire entre deux voleurs, au milieu des outrages et des blasphèmes de tout un peuple..... Pourquoi tant de douleurs? Ah! vous le savez, mon enfant, c'est pour expier les péchés du monde, les vôtres comme ceux des autres hommes; car si chaque homme a contribué pour sa part à la mort de JésusChrist, vous y avez contribué comme les autres, peut-être plus que les autres.

Levez donc les yeux vers la croix, arrêtez-les sur les plaies de votre Sauveur et dites-lui: «< 0 mon Dieu, moi aussi, je vous ai couronné d'épines, et je T'ai fait quand je me suis rempli la tête de pensées de vanité, d'orgueil et de révolte. J'ai mis des clous dans vos mains par mes mauvaises actions, des clous à vos pieds par des démarches coupables; j'ai blessé vos yeux par mes regards trop libres et par mes immodesties; je vous ai abreuvé de fiel par mes paToles contraires à la charité, à la vérité, à la religion; j'ai percé votre cœur d'une lance, quand j'ai nourri dans mon propre cœur des sentiments que vous me défendiez.

« Pardon, o divin Jésus! pour tant de péchés qui ont été la cause de vos souffrances. Pardon pour avoir fait couler votre sang divin. En continuant à pécher, je vous crucifierais de nouveau, autant qu'il serait en moi. Mais je prends au pied de votre croix la ferme résolution de ne plus vous offenser jamais, & doux et miséricordieux Sauveur. »

TROISIÈME MOTIF DE CONTRITION.

Pensez à la bonté de Dieu que vous avez offense.

Dieu est votre Père, mon enfant; car c'est lui qui wons a créé et qui vous a conservé la vie jusqu'à

présent... Dieu est votre Père, car, pár le baptême, il vous a adopté pour son fils et pour héritier du Ciel... Dieu est votre Père, car bien que vous l'ayez trop souvent offensé, il vous ouvre ses bras pour vous presser contre son coeur et vous donner le baiser de la réconciliation. Ce n'est pas assez à toutes ces faveurs, il veut en ajouter une plus grande que toutes les autres, il veut se donner à vous dans la sainte Communion, et faire de votre pauvre cœur comme un tabernacle vivant.

< 0 mon Dieu, ô mon Père, devez-vous dire, quelle bonté, quelle tendresse admirable de votre part! Et cependant c'est vous! Père si bon, si tendre, si aimable, que j'ai tant offensé ! J'ai méconnu vos dons, abusé contre vous de vos bienfaits! Je vous ai outrage volontairement outragé, ô Dieu, qui aviez tant de droits à ma reconnaissance et à mon amour!... Ah! j'ai été un ingrat... Mais c'en est fait, je reviens à vous, le cœur plein de repentir. Je déplore amèrement mes péchés, non pas seulement parce qu'ils peuvent me perdre, mais parce qu'ils vous déplaisent, ô Dieu infiniment saint et parfait. Désormais je veux vous aimer de toute mon âme et de toutes mes forces; ⚫vous aimer, s'il est possible, comme les Anges et les Saints vous aiment au Ciel; vous aimer par-dessus tout et toujours, parce qu'il est juste, ô Roi du ciel et de la terre, que vous soyez aimé et servi par toutes vos créatures. »

AVIS POUR LE MOMENT DE LA CONFESSION.

Lorsque le moment de vous confesser est arrivé, approchez du tribunal de la pénitence avec respect, comme si Notre-Seigneur Jésus-Christ y était luimême assis pour vous entendre.

Mettez-vous à genoux, et après avoir fait le signe de la croix, dites, en baissant humblement la téte

pour recevoir la bénédiction du Prêtre: Mon Père, bénissez moi, parce que j'ai péché.

Récitez aussitôt le Confiteor jusqu'à meâ culpa, ou en français: Je confesse à Dieu jusqu'à c'est ma faute et dites ensuite, sans attendre que le confesseur vous interroge: Mon Père, il y a un mois ou deux mois, etc.) que je me suis confessé.

J'ai reçu (ou je n'ai pas reçu) l'absolution. J'ai fait (ou je n'ai pas fait ou j'ai mal fait) ma pénitence.

Accusez-vous après cela des fautes que vous n'au riez pas dites dans votre dernière confession, faisant connaître si c'est par oubli ou par honte qu'elles n'ont pas été confessées.

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Cela fait, vous direz: Depuis ma dernière confession, je m'accuse de..... etc.

Dans l'accusation de vos péchés, suivez l'ordre indiqué dans l'examen. Cependant, si vous avez quelque péché qui vous pèse davantage sur la conscience, accusez-le tout d'abord avec courage. Après cet aveu, le reste de votre confession vous sera bien facile.

Si vous êtes embarrassé pour accuser quelque faute, dites à votre confesseur Mon Père, j'ai une chose qui me fait de la peine; je ne sais comment vous la dire; je vous prie de m'aider.

Vous aurez soin de dire à chaque péché combien de fois vous l'avez commis, sans attendre que le confesseur vous le demande. Si vous ne vous en souvenez pas au juste, vous ajouterez au nombre de fois que vous indiquerez, le mot environ ou à peu près.

Quand il y a longtemps que l'on s'est confessé et que certaines fautes ont été fréquentes, il est bon de dire, pour mieux faire connaître le nombre de ces fautes: Cela m'est arrivé tant de fois par mois, par semaine, ou même par jour, depuis telle époque.

Confessez vos péchés tels qu'ils sont, ne vous excusant jamais par amour-propre surtout ne rejetez pas votre faute sur le prochain. Ne nommez personne, lorsque vous vous accuserez de péchés commis avec d'autres.

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