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dit dans l'esprit du peuple. Avec sa divine prudence, Jésus déconcerta leurs menées. Les deux partis, si étrangement alliés par la passion, se refusèrent à comprendre l'oracle qui pouvait les unir dans la vérité, et retournèrent bientôt sans doute à leurs querelles. Mais la coalition formée contre le juste était rompue; l'effort de l'erreur, comme toujours, avait tourné contre elle; et la parole qu'elle avait suscitée, passant des lèvres de I'Epoux à celles de l'Epouse, ne devait plus cesser de retentir en ce monde, où elle forme la base du droit social au sein des nations.

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Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, redisaient les Apôtres ; et s'ils proclamaient bien haut qu'il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes 1, ils ajoutaient: «Que toute âme soit soumise aux puissances supérieures; car il n'y a point de puissance qui ne procède de Dieu, et celles qui existent, c'est Dieu qui les a « établies. Celui donc qui résiste à la puissance, « résiste à l'ordre établi de Dieu, et s'attire la dam<< nation. Demeurez donc soumis, parce qu'il est « nécessaire, soumis non seulement par le senti«ment de la crainte, mais aussi par le devoir de << la conscience. C'est pour la même raison que « vous payez des tributs aux princes, parce qu'ils << sont les ministres de Dieu 2. >>

La volonté de Dieu 3, telle est donc la source comme la vraie grandeur de toute autorité parmi les hommes. L'homme, par lui-même, n'a aucun. droit de commander à son semblable. Le nombre ne change rien à cette impuissance des hommes sur ma conscience, puisque, nombreux ou non,

1. Act. v, 29. 11, 15.

2. Rom. XIII, 1-2, 5-6.

- 3. I PETR.

je suis l'égal de chacun d'eux par nature, et qu'additionner les droits sur moi de chacun, c'est additionner le néant. Mais Dieu, voulant que les hommes vécussent en société, a voulu par là même qu'il y eût à leur tête un pouvoir chargé de ramener les volontés multiples à l'unité du but social. Il laisse aux événements conduits par sa providence, aux hommes eux-mêmes à l'origine des sociétés, une grande latitude pour déterminer la forme sous laquelle devra s'exercer le pouvoir civil et son mode de transmission. Mais, une fois régulièrement investis, les dépositaires souverains du pouvoir ne relèvent que de Dieu dans la sphère de leurs attributions légitimes, parce que c'est de lui seul que leur vient la puissance, non de leurs peuples qui, n'ayant point cette puissance en euxmêmes, ne pourraient la donner. Tant qu'ils observent les conditions du pacte social, ou ne tournent pas à la ruine de la société le pouvoir reçu pour son bien, leur droit à l'obéissance est celui de Dieu même : soit qu'ils prélèvent les tributs nécessaires à leur gouvernement; soit que les lois portées par eux viennent restreindre, dans le commerce ordinaire de la vie, la liberté laissée par le droit naturel, ou que leurs ordres envoient le soldat à une mort certaine pour la défense de la patrie. Dans tous ces cas, c'est Dieu même qui commande par eux et veut être obéi: dès ce monde, il met le glaive en leurs mains pour la punition des rebelles ; il châtiera lui-même dans l'autre éternellement ceux qui ne se seront pas amendés.

Combien grande n'est donc pas cette dignité de la loi humaine, qui fait du législateur le vicaire

1. Rom. XIII, 4.

même de Dieu, en même temps qu'elle épargne au sujet l'humiliation de l'abaissement devant un autre homme ! Mais, pour que la loi oblige et soit vraiment loi, il est clair qu'elle doit avant tout se conformer aux prescriptions et aux défenses de l'Etre souverain dont la volonté seule peut lui donner son caractère auguste, en la faisant entrer dans le domaine de la conscience. C'est pour cela qu'il ne peut y avoir de loi contre Dieu, contre son Christ ou son Eglise. Dès lors que Dieu n'est plus avec l'homme qui commande, la puissance de celui-ci n'est que force brutale. Le prince ou l'assemblée qui prétend réglementer les mœurs d'un pays à l'encontre de Dieu, n'a donc droit qu'à la révolte et au mépris de tous les gens de cœur ; donner le nom sacré de loi à ces tyranniques élucubrations, est une profanation indigne d'un chrétien comme de tout homme libre.

L'Antienne de l'Offertoire et ses anciens Versets se réfèrent, comme l'Introït, au temps de la dernière persécution. La prière d'Esther au moment de paraître devant Assuérus, pour combattre Aman figure de l'Antechrist, en fournit les paroles. Esther est l'image de l'Eglise; et nous ne pouvons indiquer mieux les sentiments dans lesquels il convient de chanter l'Offertoire du jour, qu'en traduisant ici l'en-tête consacré par l'EspritSaint lui-même, dans l'Ecriture, à cette prière sublime. « La reine Esther eut recours au Seigneur, épouvantée du péril imminent. Déposant ses habits royaux, elle prit des vêtements propres aux pleurs; sur sa tête, les parfums variés furent remplacés par la cendre et l'ordure; son corps s'humilia dans les jeûnes; tous les lieux, auparavant témoins de sa joie, furent remplis de ses cheveux

qu'elle arrachait dans sa douleur. Et elle priait le Seigneur Dieu d'Israël, disant: « Mon Seigneur, << qui êtes seul notre roi, assistez-moi soli<< taire ! »><

OFFERTOIRE.

ECORDARE mei, Do- OUVENEZ-VOUS de moi, mine, omni potentatui dominans: et da sermonem rectum in os meum, ut placeant verba mea in conspectu principis.

Seigneur, qui dominez toute puissance, et mettez en ma bouche le discours convenable, afin que mes paroles soient agréées du prince.

*. Recordare quod ste- *. Souvenez-vous que je me terim in conspectu tuo. suis présentée devant vous. V. Everte cor ejus in y. Tournez son cœur à la odium repugnantium no-haine de nos ennemis et de bis, et in eos qui consen- leurs complices; et délivreztiunt eis; nos autem li-nous par votre puissante bera in manu tua, Deus main, ô vous qui êtes notre Dieu à jamais.

noster in æternum.

*. Qui regis Israel, intende; qui deducis velut ovem Joseph. Recordare mei, Do

mine.

*. Roi d'Israël, écouteznous, ô vous qui conduisez Joseph comme une brebis. Souvenez-vous de moi, Sei

gneur.

La plus sûre garantie

contre l'adversité est l'absence du péché dans les âmes, le péché excitant la colère de Dieu et appelant sa vengeance. Disons avec l'Eglise, dans la Secrète :

SECRÈTE.

A, misericors Deus : D'ut hæc salutaris oblatio, et a propriis nos reatibus indesinenter expediat, et ab omnibus tueatur adversis. Per Dominum.

1. ESTH. XIV, 1-3.

AITES, ô Dieu miséricor

F dieux, que cette oblation

salutaire nous délivre sans fin de nos péchés et nous protège contre toute adversité. Par Jésus-Christ.

Les autres Secrètes comme ci-dessus, page 109.

L'Antienne de la Communion nous donne à remarquer, pour nous porter à les imiter, la persévérance et l'instance des supplications de la sainte Eglise.

COMMUNION.

'AI crié vers vous parce exaudisti me, Deus: J'AI GO clamavi quoniam que vous m'avez déjà exaucé, mon Dieu incli-inclina aurem tuam, et nez votre oreille, exaucez- exaudi verba mea. moi encore.

:

En célébrant la mémoire du Sauveur selon sa recommandation, dans les Mystères, nous ne devons point perdre de vue que ces Mystères sacrés sont aussi le refuge de notre misère. Ce serait présomption ou folie que de ne point songer à les utiliser par la prière en ce sens, comme fait l'Eglise dans la Postcommunion.

POSTCOMMUNION.

NOU
ous avons reçu les dons
des sacrés Mystères,
vous suppliant humblement,
Seigneur, de faire que ce
que vous nous avez or-
donné de célébrer en votre
mémoire soit aussi le se-
cours de notre faiblesse.
Vous qui vivez.

L

UMPSIMUS, Domine, sa

Scri dona mysterii, humiliter deprecantes: ut quæ in tui commemorationem nos facere præcepisti, in nostræ proficiant infirmitatis auxilium. Qui vivis.

Les autres Postcommunions ci-dessus, page110.

A VÊPRES.

Es Psaumes, les Antiennes, le Capitule, l'Hymne et le Verset, ci-dessus, pages 49-57.

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