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notre Evangile représente Dieu et Mammon comme d'irréconciliables rivaux : quel autre que Mammon a vu Dieu en personne sacrifié pour trente pièces d'argent sur son vil autel? Est-il un ange déchu dont la hideuse gloire rayonne d'un plus sinistre éclat sous les voûtes infernales, que le démon du gain, auteur du marché qui livra aux bourreaux le Verbe éternel? Le déicide est à la charge des avares; leur misérable passion, que l'Apôtre qualifie de racine de tous les maux ', revendique légitimement le plus grand des crimes que le monde ait commis.

Mais, sans aller jusqu'aux excès qui firent dire aux auteurs inspirés des livres eux-mêmes de l'ancienne alliance: « Rien de plus criminel que l'avare, rien de plus inique que d'aimer l'argent 2, » il est facile de se laisser entraîner, au sujet des biens de ce monde, à une sollicitude exagérée, dépassant celle que permet la prudence. Le Créateur qui ne néglige ni les oiseaux du ciel, ni les lis des champs, oublierait-il, soit de nourrir, soit de vêtir l'homme même, pour qui furent faits les oiseaux et les lis? Depuis surtout que l'homme peut dire à Dieu Mon Père, l'inquiétude que condamne la simple raison serait pour des chrétiens une injure à Celui dont ils sont les fils. Leur bassesse d'âme mériterait l'abandon du Seigneur de toutes choses. Si répondant au contraire à leur noblesse de race, ils cherchent avant tout ce royaume de Dieu dont la couronne est pour eux dans la vraie patrie, les biens de la vallée d'exil leur sont assurés par la parole expresse du Seigneur même, dans la mesure utile au voyage qui les conduit au ciel. Quelle ineffable suavité dans ces déductions du Sauveur! vouloir

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y ajouter d'humaines paroles serait en diminuer le charme et la force à la fois.

Insistons seulement pour faire observer que la préoccupation blâmée ici comme un manque de confiance envers le Père qui est aux cieux, serait, en outre, la preuve d'une attache incompatible avec la perfection de la vie chrétienne et le désir d'avancer dans les voies de l'union divine. La Vie unitive n'est fermée à aucun des états de ce monde; mais c'est à la condition pour l'âme de se dégager des liens qui l'empêchent de monter vers son Dieu. Le religieux brise ces liens par ses troix vœux, qui répondent directement aux efforts de la triple concupiscence; le séculier qui désire, quoique dans le monde, répondre autant que possible à l'appel du Seigneur, doit arriver, sans l'aide de cette séparation effective, à se détacher non moins complètement de sa volonté propre, de ses sens et des biens qu'il possède, pour n'avoir plus de regards et d'aspirations qu'au ciel où réside son amour. S'il ne fait pas en sorte d'être, au sein même des richesses, aussi pauvre d'esprit que l'est de fait le religieux, sa marche se trouve arrêtée dès le premier degré de l'échelle contemplative; tant qu'il n'aura pas triomphe de l'obstacle, il ne doit pas compter s'élever, dans la vie et l'amour, au-dessus des sentiers du grand nombre.

L'Offertoire, comme les autres parties de cette Messe, est tout à la confiance. Le chef des milices de Dieu, l'archange Michel dont la fête approche, et que l'Eglise invoque tous les jours dans la bénédiction de l'encens à ce moment du Sacrifice, n'est-il pas là pour garder ceux qui craignent le Seigneur?

OFFERTOIRE.

Angelus Do- 'ANGE du Seigneur enviMMITTin circuitu timen- L'ronnera ceux qui le crai

tium eum, et eripiet eos: gustate et videte, quoniam suavis est Domi

nus.

gnent et les délivrera; goûtez et voyez combien le Seigneur est doux.

Demandons, dans la Secrète, que l'hostie offerte sur l'autel purifie notre âme par sa vertu et détermine la divine puissance à se montrer en notre faveur.

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Les autres Secrètes comme ci-dessus, page 109.

L'Antienne de la Communion, tirée de l'Evangile qui est aujourd'hui celui du présent Dimanche, ne se trouvait pas ici primitivement; les anciens liturgistes n'en font point mention à cette place, et on ne l'y rencontre dans aucun des manuscrits consultés par le Bienheureux Tommasi pour la publication de son Antiphonaire. La composition de cette Messe et de quelques autres présente au reste, historiquement, plus d'une autre variante; mais ces détails, si intéressants qu'ils soient d'ailleurs, relèvent trop exclusivement de l'érudition, et nous ne pourrions y entrer sans changer le caractère de cet ouvrage.

COMMUNION.

HERCHEZ d'abord le ro- RIMUM

PRI quærite

re

yaume de Dieu, et gnum Dei, et omnia adjicientur vobis, dicit Dominus.

toutes choses vous seront données par surcroît, dit le Seigneur.

Pureté croissante, protection du ciel et persévérance finale, tels sont les fruits précieux de la fréquentation des Mystères. Obtenons-les, en priant avec l'Eglise dans la Postcommunion.

POSTCOMMUNION.

UE Sacrement nous

Qpurifie toujours et nous

défende, ô Dieu; qu'il nous conduise au port du salut éternel. Par notre Seigneur.

L

URIFICENT semper et

Pmuniant tua sacramenta nos, Deus: et ad perpetuæ ducant salvationis effectum. Per Dominum.

Les autres Postcommunions ci-dessus, page 110.

A VÊPRES.

Es Psaumes, les Antiennes, le Capitule, l'Hymne et le Verset, ci-dessus, pages 49-57.

CH

ANTIENNE DE Magnificat.

HERCHEZ d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît. Alleluia.

primum re

Qgnum Dei, et justi

tiam ejus, et hæc omnia adjicientur vobis. Alleluia.

L'Oraison ci-dessus, page 345.

LE TEMPS APRÈS LA PENTECOTE.

TOME II.

II

Es deux Répons suivants, que nous empruntons L' au Bréviaire romain, s'adaptent aux enseignements qui viennent de nous être donnés.

RÉPONS.

B. VERBUM iniquum et dolosum longe fac a me, Domine: * Divitias et paupertatem ne dederis mihi, sed tantum victui meo tribue necessaria.

. Duo rogavi te, ne deneges mihi antequam moriar.* Divitias.

R. Domine Pater et Deus vitæ meæ, ne derelinquas me in cogitatu maligno extollentiam | oculorum meorum ne dederis mihi, et desiderium malignum averte a me, Domine; aufer a me concupiscentiam: * Et animo irreverenti et infrumito ne tradas me, Domine.

. Ne derelinquas me, Domine, ne accrescant ignorantiæ meæ,nec multiplicentur delicta mea. Et animo.

R. E LOIGNEZ de moi, Seigneur, la parole mauvaise et trompeuse.* Ne me donnez ni les richesses ni la pauvreté, mais accordez-moi seulement le nécessaire de la vie.

. Je vous ai demandé deux choses, ne me les refusez pas avant que je meure. Ne me donnez.

R. O Seigneur, Père et Dieu de ma vie, ne m'abandonnez pas aux pensées mauvaises ; éloignez de mes yeux l'arrogance, Seigneur, et détournez de moi le désir pervers: arrachez de moi la concupiscence. * Et ne me livrez pas à un esprit sans honte ni retenue.

. Ne m'abandonnez pas, Seigneur, de peur que ne s'accroissent mes ignorances, et que ne se multiplient mes péchés.* Et ne me livrez pas.

Il en est de même de la Préface qui répondait autrefois à notre Evangile, lorsqu'il était placé au quinzième Dimanche après la Pentecôte.

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