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sentiments de légitime fierté ces vapeurs du néant dont leurs cerveaux troublés se repaissent! Leur noblesse n'est qu'ignominie; leur indépendance n'aboutit qu'au servage. Car, rejetant Dieu comme père, il ne se peut pourtant qu'ils ne l'aient pour maître; faute donc d'être ses fils, ils seront ses esclaves. A eux tout d'abord, ici-bas, la nourriture grossière qu'ils ont préférée aux pures délices dont la Sagesse enivre ceux qui la suivent; à eux bientôt le fouet et la chaîne. Ils n'ont point voulu, dans leur suffisance, du trône qu'on leur préparait', ni de la robe nuptiale 2; qu'ils se drapent, s'ils veulent, dans leurs vêtements luxueux du moment! Mais déjà, plus avant qu'avec le fer rouge, la note servile s'imprime dans leur chair révoltée. C'est qu'en dépit de leur vaine philosophie, ils n'ont point su que, la vraie grandeur étant dans la vérité, l'humilité pouvait seule les y conduire.

Non seulement l'homme ne s'amoindrit pas en s'abaissant lui-même, puisqu'il ne fait que rentrer ainsi dans la notion de ce qu'il est réellement; mais, selon l'expression évangélique, le degré de cet abaissement volontaire marque pour chacun la mesure de son élévation devant Dieu. L'Esprit ne ménage point ses dons à qui sait lui en rapporter la gloire. C'est aux petits que le Seigneur du ciel et de la terre révèle ce qu'il cache aux prudents et aux sages 3. Ou plutôt les vrais SAGES, les parfaits dont parle saint Paul, qui seuls entendent, pour les avoir éprouvés dès ce monde, les mystères de l'amour infini", ne sont-ils pas, nous l'avons dit ailleurs, ces parvuli que la Sagesse convoque autour d'elle 6, qui ne sont rien

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à leurs yeux', mais dont la confiante simplicité ravit son cœur 2, et qui trouvent tous les biens dans son divin commerce 3? C'est vraiment en eux qu'elle prend ses délices parmi les fils des hommes ; et c'est ce que ne comprenaient point les disciples, lorsqu'à la suite du discours du Sauveur qui fait le sujet de notre Evangile, ils voulaient, ainsi que le rapporte saint Luc, éloigner de lui les petits enfants. Mais Jésus, Sagesse incarnée, les rassemblant au contraire, disait comme dans les livres de l'ancienne Alliance : « Laissez venir à moi les petits enfants, et gardez-vous de les en empêcher, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent; je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera point 3. »

Dans ce royaume de Dieu, l'humilité des saints dépasse encore en effet ce qu'elle fut sur la terre, parce qu'ils y voient les réalités qu'ils ne saisissaient qu'obscurément durant leur vie. Leur bonheur est de mesurer dans l'adoration cette altitude de Dieu dont ils ne se feront jamais une idée parfaite, et de descendre toujours plus bas dans leur néant. Méditons ces pensées; nous comprendrons mieux comment les plus grands saints ont été les plus humbles des hommes ici-bas, puisqu'il en est encore ainsi dans le ciel même, la lumière croissant pour les élus en proportion de leur gloire. Près du trône de son divin Fils comme à Nazareth 6, Notre-Dame est toujours la plus humble des créatures, parce qu'elle est la plus éclairée, parce qu'elle comprend mieux que les chérubins et les séraphins la grandeur de Dieu et le néant de la créature.

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C'est l'humilité qui donne à l'Eglise la confiance dont elle fait preuve dans l'Offertoire. Plus, en effet, cette vertu fait sentir à l'homme sa faiblesse, plus elle lui montre en même temps la puissance du Dieu qui se tient toujours prêt à sauver ceux qui l'invoquent.

AD

OFFERTOIRE.

ò te, Domine, levavi animam meam: Deus meus, in te confido, non erubescam: neque irrideant me inimici mei: etenim universi qui te exspectant, non confundentur.

'AI élevé mon âme vers

J'AI

vous, Seigneur; mon Dieu, je me confie en vous, je ne serai pas confondu. Que mes ennemis n'aient point à me tourner en dérision; car aucun de ceux qui vous attendent ne sera confondu.

La Messe est à la fois le suprême honneur qui puisse se rendre à la divine Majesté, et le remède souverain de nos misères. C'est ce qu'exprime la Secrète.

IBI, Domine,

SECRÈTE.

ERMETTEZ-NOUs de vous

Tilia dicat, reddan-Poffrir, Seigneur, le Sa

tur: quæ sic ad honorem Nominis tui deferenda tribuisti, ut eadem remedia fieri nostra præstares. Per Dominum.

crifice auguste que Vous avez établi de telle sorte à l'honneur de votre Nom, qu'il fût en même temps le remède de nos maux. Par | Jésus-Christ.

Les autres Secrètes comme ci-dessus, page 109. L'Antienne de la Communion chante l'oblation pure, et toute de justice, qui a remplacé les victimes mosaïques sur l'autel du Seigneur

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locauste et oblation le Sa- et holocausta super altacrifice de justice. re tuum, Domine.

L'incessante réparation que nous trouvons à nos misères dans l'auguste Sacrement serait peu profitable, si la divine bonté ne nous continuait incessamment aussi le secours de ces grâces actuelles qui gardent et accroissent sans fin les trésors de l'âme. Demandons, dans la Postcommunion, un secours qui nous est si nécessaire.

POSTCOMMUNION.

ous vous supplions, SeiNOUS gneur notre Dieu, de ne point priver de votre bienveillante assistance ceux

que vous ne cessez point de restaurer au divin Sacrement. Par Jésus-Christ notre Seigneur.

L

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Les autres Postcommunions ci-dessus, page 110.

A VÊPRES.

Es Psaumes, les Antiennes, le Capitule, l'Hymne et le Verset, ci-dessus, pages 49-57.

ANTIENNE DE Magnificat.

ELUI-CI redescendit chez C lui justifié, mais non l'autre; car quiconque s'élève sera humilié, et quiconque s'humilie sera élevé.

D

ESCENDIT hic justificatus in domum suam ab illo: quia omnis qui se exaltat, humiliabitur : et qui se humiliat, exal

tabitur.

L'Oraison, ci-dessus, page 254.

N souvenir du Publicain justifié dans son humi

E lité, redisons cette antique Séquence.

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Faisons écho à l'abrogation finale des anciens sacrifices, par ces formules du Missel des Francs nos ancêtres.

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