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A LA MESSE.

'HUMBLE et suppliante confiance que l'Eglise L met dans le secours de son Epoux, la préservera toujours des abaissements qui ont châtié la jalousie persécutrice et l'orgueil de la synagogue. Elle exhorte ses fils à l'imiter dans leurs sollicitudes, et ne cesse de faire monter vers le ciel les accents de sa prière.

INTROÏT.

LORSQUE je criais au Sei

Cminum,

UM clamarem ad Dogneur, il a exaucé ma minum, exaudivit voix et m'a délivré de ceux vocem meam ab his qui qui s'approchent de moi en appropinquant mihi : et ennemis; il les a humiliés humiliavit eos, qui est celui qui est avant les siè- ante sæcula, et manet in cles et demeure éternelle-æternum: jacta__cogitament. Jetez vos sollicitudes tum tuum in Domino, dans le Seigneur, et lui- et ipse te enutriet. même vous nourrira.

Ps. O Dieu, exaucez ma prière et ne méprisez pas mes supplications regardez-moi favorablement, exaucez-moi. Gloire au Père. Lorsque je criais.

Ps. Exaudi, Deus, orationem meam, et ne despexeris deprecationem meam intende mihi, et exaudi me. Gloria Patri. Cum clamarem.

Toujours sous l'émotion des justices éclatantes exercées contre le peuple juif, la Mère commune rappelle à Dieu que les merveilles de la miséricorde et de la grâce font ressortir encore plus sa toute-puissance; elle demande, dans la Collecte, une effusion abondante de cette grâce sur l'assemblée chrétienne. Mais quelle grandeur n'a pas, quelle sublimité ne présentait pas autrefois surtout que le rapprochement était plus immédiat, l'attitude de l'Eglise, lorsqu'en réponse au récit

LE TEMPS APRÈS LA PENTECÔTE. T. II.

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que lui fait son Epoux de la plus effroyable vengeance que la juste colère de son Père ait jamais exercée, vraiment épouse et mère, elle ose, elle, débuter par ces mots: Deus qui omnipotentiam tuam PARCENDO MAXIME ET MISERANDO manifestas!

COLLECTE.

Duam tuam parcendo
EUS, qui omnipoten- |

DIEU qui manifestez

O votre toute-puissance

maxime et miserando surtout dans le pardon et manifestas multiplica la miséricorde, multipliez super nos misericordiam sur nous vos grâces, afin tuam; ut ad tua promissa currentes, coelestium bonorum facias esse consortes. Per Dominum.

que, courant par elles à la béatitude que vous avez promise, nous devenions participants des biens célestes. Par Jésus-Christ notre Seigneur.

Les autres Collectes comme ci-dessus, page

99.

ÉPÎTRE.

Lectio Epistolæ beati | Lecture de l'Epître du bienPauli Apostoli ad Co- heureux Paul, Apôtre, aux rinthios. I, CAP. XII. Corinthiens. I, CHAP. XII.

quo

RATRES, Scitis Fiam cum Gentes esM Es Frères, vous savez que lorsque vous étiez setis, ad simulacra muta païens, vous alliez comme prout ducebamini eun- on vous menait aux idoles tes. Ideo notum vobis muettes. Je vous déclare facio, quod nemo in Spi- donc que nul homme, parritu Dei loquens, dicit lant par l'Esprit de Dieu, ne anathema Jesu. Et nemo dit anathème à Jésus; et potest dicere, Dominus que nul ne peut dire : SeiJesus, nisi in Spiritu gneur Jésus, sinon par l'EsSancto. Divisiones vero prit-Saint. Il y a diversité de gratiarum sunt, idem grâces, mais un même Esautem Spiritus. Et divi- prit. Il y a diversité de misiones ministrationum nistères, mais un même Seisunt, idem autem Domi- gneur. Il y a diversité d'opé nus. Et divisiones operations, mais un même Dieu

qui opère tout en tous. Or rationum sunt, idem veles manifestations de l'Es-ro Deus, qui operatur prit sont données à chacun omnia in omnibus. Unipour l'utilité commune. Car cuique autem datur mal'un est donnée par l'Es-nifestatio Spiritus ad utiprit la parole de la sagesse, litatem. Alii quidem per à l'autre celle de la science Spiritum datur sermo selon le même Esprit; l'un sapientiæ alii autem reçoit du même Esprit la sermo scientiæ secunfoi, l'autre la grâce de gué- dum eumdem Spiritum: rir les maladies dans cet uni- alteri fides in eodem Spique Esprit; un autre le don ritu: alii gratia sanitades miracles, un autre celui tum in uno Spiritu : alii de prophétie, un autre le operatio virtutum, alii discernement des esprits, prophetia, alii discretio un autre le don de parler spirituum, alii generalindiverses langues, un autre guarum, alii interpretacelui de les interpréter. Or tio sermonum. Hæc autoutes ces choses ont pour tem omnia operatur unus auteur un seul et même Es- atque idem Spiritus, diprit, qui divise à chacun ses videns singulis prout dons selon qu'il lui plaît. vult.

L

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E rejet de la synagogue vient de manifester l'Eglise comme héritière unique des promesses et dépositaire sans rivale des dons de Dieu; elle conduit ses fils au Docteur des nations, pour apprendre de lui les principes qui doivent diriger l'appréciation ou l'usage de ces dons. Ainsi qu'on l'aura compris à la lecture de l'Epître, il s'agit ici de faveurs toutes gratuites qui formaient plus ou moins à l'origine le lot commun des assemblées chrétiennes, et sont restées depuis le privilège de quelques âmes engagées d'ordinaire, quoique non toujours nécessairement, dans les voies spéciales de la Théologie mystique. Si, le plus souvent, les fidèles ne doivent pas rencontrer en eux-mêmes ces facultés infuses de la prophétie, de la science surnaturelle, du don des langues ou du miracle

I. Gal. iv, 30.

proprement dit, la Vie des Saints n'en forme pas moins toujours le patrimoine commun des enfants de l'Eglise; ils ne peuvent donc point négliger de s'entourer des lumières utiles pour la comprendre, et pour mieux profiter d'une étude qui doit leur être si précieuse. Dans cette partie de l'année liturgique consacrée plus spécialement à célébrer les mystères de l'union divine, il importait de rencontrer la notion précise sans laquelle on risquerait de confondre ce qui, dans cette vie supérieure, est la perfection intime de l'âme et sa vraie sainteté, avec les phénomènes extrinsèques, intermittents, variables à l'infini, qui ne sont que le rayonnement divinement capricieux de l'Esprit d'amour.

Telles sont les raisons pour lesquelles l'Eglise ouvre aujourd'hui à cet endroit le livre de l'Apôtre. Si nous voulons entrer pleinement dans sa pensée, ne bornons point notre attention aux quelques lignes qu'on vient d'en lire; la fin du chapitre d'où elles sont tirées, les deux qui suivent également, ne font qu'un même tout avec elles et n'en peuvent être séparés 1. Avec l'exposé de principes qui ne changent pas, nous trouvons là un instructif tableau de ce qu'étaient les réunions des Eglises, en ces temps où la toute-puissance de l'Esprit ouvrait partout simultanément et faisait couler à pleins bords la double source du miracle et de la sainteté.

La conquête rapide de l'univers, qui devait faire resplendir dès le commencement la catholicité de l'Eglise, exigeait un grand déploiement de la vertu d'en haut; pour que la promulgation de l'alliance nouvelle s'accomplît avec autorité parmi les hommes, il avait fallu que Dieu l'entourât de formes solennelles et authentiques en la confir

1. I Cor. XII, XIII, XIV.

mant par des signes dont lui seul pouvait être l'auteur. De là vient que l'Esprit divin ne prenait guère alors possession d'une âme par le saint baptême, sans démontrer extérieurement la réalité de sa présence dans le nouveau chrétien par quelqu'une des manifestations qu'énumère l'Apôtre. Ainsi le témoin du Verbe accomplissait-il dans l'unité la double mission qu'il avait reçue, de sanctifier en vérité les fidèles du Christ 2, et de convaincre de péché le monde resté rebelle à la parole des messagers de l'Evangile 3.

Trois genres de preuves formaient en effet pour le monde, d'après saint Paul, un sûr garant de la divinité de Jésus-Christ: sa résurrection d'entre les morts, la sainteté de ceux qui se faisaient ses disciples, enfin les prodiges sans nombre accompagnant la prédication de ses Apôtres et la conversion des gentils. Sans rappeler autrement aujourd'hui la première de ces preuves qui sera proposée de nouveau dans huit jours à nos méditations, la divinité de la loi que Jésus de Nazareth avait donnée au monde s'affirmait pleinement par la transformation sublime de cette terre, où, on pouvait le redire quand il naquit pour nous sauver, toute chair avait corrompu sa voie 5. Aucun argument ne pouvait l'emporter, pour les vrais philosophes, sur cette démonstration qui consistait à faire germer en tous lieux du sein de la pourriture une moisson digne du ciel, à remplacer par les mœurs et les aspirations des anges, dans l'homme avili, le règne des appétits de la bête; car faire prévaloir ainsi sur la corruption la bonne odeur du Christ, vivre de sa vie comme faisaient les chré

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