Obrazy na stronie
PDF
ePub
[blocks in formation]

A

A

LLELUIA.

V. Qui posuit fines tuos pacem, et adipe frumenti satiat te.

B. Alleluia.

SACRIFICIUM.

LLELUIA. C'est l'offrande LLELUIA. Oblatio Do

du Seigneur, c'est la vic-A mini est : odor sua

time de Dieu, très suave est vissimus victima Dei : son odeur alleluia, alle- alleluia, alleluia, alleluia, alleluia.

. Alleluia. Le Seigneur parla à Moïse, disant : tu placeras un autel devant l'arche du témoignage, en la présence du propitiatoire où je te parlerai; et le prêtre y mettra l'encens au parfum délectable.

Très suave.

[blocks in formation]

luia.

. Alleluia. Locutus est Dominus ad Moysen dicens: Pones altare ante arcam testimonii, coram propitiatorio ubi loquar ad te; et ponet incensum sacerdos super eum delectabile fragrans. Odor suavissimus.

Ο

MNIPOTENTEM

Deum

qui humanum genus condidit ad gloriam, et post ruinam reparavit ad vitam, fratres charissimi, humiliter exoremus: ut impleat reparationis perfectionem, qui originis condidit dignitatem.

B. Amen.

ALIA ORATIO.

EUS omnipotens, qui D'angelicam humanam

que naturam creans, aliud præsciendo judicii reprobatione condem

:

créant l'angélique et IEU tout puissant, qui

l'humaine natures, condamnez l'une à la réprobation par le jugement de votre

nas, aliud prædestinan- prescience et prédestinez do veritatis assumptione glorificas tribue nobis te per redemptionis humanæ sacramentum habere propitium, et societate felicitatis angelicæ perpetuis laudibus attollere gloriosum.

R. Amen.

l'autre à la gloire dans l'adoption de la vérité; soyeznous propice par le mystère de l'humaine rédemption, et donnez-nous de chanter éternellement votre gloire et vos louanges en participation de l'angélique félicité.

R. Amen.

AD PACEM.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

LE HUITIEME DIMANCHE

APRÈS LA PENTECÔTE.

E Dimanche était appelé, au moyen âge, le sixième et dernier dimanche après le Natal des Apôtres ou la fête de saint

Pierre, dans les années où Pâques atteignait son dernier terme en avril. Il n'était au contraire que le premier de la série dominicale ainsi dénommée, lorsque Pâques suivait immédiatement l'équinoxe du printemps.

Nous avons vu qu'en raison du même mouvement si variable imprimé à toute la dernière partie du cycle liturgique par la date de la Solennité des solennités, cette semaine pouvait être déjà la deuxième de la lecture des livres Sapientiaux, quoique le plus souvent on doive y continuer encore celle des livres des Rois. Dans ce dernier cas, c'est l'ancien temple élevé par Salomon le Pacifique à la gloire de Jéhovah qui attire aujourd'hui l'attention de la sainte Eglise ; et les chants de la Messe sont alors, comme nous le verrons, en parfaite harmonie avec les lectures de l'Office de la nuit.

Saluons donc une dernière fois avant sa chute le splendide monument de l'ancienne alliance. A la veille des événements qui se préparent, l'Eglise veut rendre cet hommage au glorieux et divin passé qui l'a précédée. Entrons avec elle dans les sentiments des chrétiens de Juda ses premiers-nés, lorsqu'instruits du prochain accomplissement des

prophéties, ils quittèrent Jérusalem par l'ordre d'en haut. Ce fut un moment solennel que celui où la petite troupe d'élus, en qui seule survivait la foi d'Abraham et l'intelligence des destinées du peuple hébreu, se retourna sur le chemin de l'émigration pour contempler, dans un long regard d'adieu, la cité de ses pères. Prenant à l'Orient la route du Jourdain, au delà duquel l'attendait le refuge préparé par Dieu aux restes d'Israël, elle dut s'arrêter sur la pente du mont des Oliviers qui, dominant la ville, allait bientôt la dérober à ses yeux. Moins de quarante ans auparavant, au même endroit, l'Homme-Dieu s'était assis 2, promenant une dernière fois, lui aussi, son regard divin sur la ville et le temple. De cette place devenue sacrée, que vénèrent encore aujourd'hui les pèlerins, Jérusalem apparaissait dans sa magnificence. Relevée depuis longtemps de ses anciennes ruines, les princes de la race d'Hérode, favoris des Romains, l'avaient encore agrandie; elle se montrait aux yeux de nos fugitifs plus complète et plus belle qu'elle ne l'avait jamais été dans les périodes antérieures de son histoire. Rien au dehors n'annonçait encore la cité maudite. Toujours assise comme une reine forte et puissante au milieu des montagnes que le Psalmiste avait chantées 3, couronnée de tours et pleine de palais, elle enchâssait dignement dans la triple enceinte de ses murailles achevée par les derniers rois, les plus nobles cimes des monts de Judée comme de l'univers : Sion et ses augustes souvenirs; le Golgotha, colline obscure et pauvre que n'illuminait point encore la gloire du saint tom

[blocks in formation]

4

- 3. Psalm. cxXIV, 2.

beau, mais dont déjà, à cette heure même, l'attraction puissante et vengeresse jetait une première fois sur cette terre les légions d'Occident; Moriah enfin, la montagne sacrée du vieux monde, servant de base au temple sans rival dont la possession faisait de Jérusalem la plus illustre des villes de tout l'Orient pour les gentils eux-mêmes '.

<< Au lever du soleil, lorsque de loin sur la sainte montagne apparaissait le sanctuaire dominant de plus de cent coudées les deux rangées de portiques qui formaient sa double enceinte; quand le jour versait ses premiers feux sur cette façade d'or et de marbre blanc; quand scintillaient les mille aiguilles dorées qui surmontaient son faîte : il semblait, dit Josèphe, que ce fût une montagne de neige, s'illuminant peu à peu et s'embrasant aux feux rougeâtres du matin. L'œil était ébloui, l'âme surprise, la piété éveillée; le païen même se prosternait 2. » Venu en conquérant ou comme curieux, c'était en pèlerin qu'en des temps meilleurs il reprenait sa route. Il gravissait plein d'une religieuse émotion la pente de Moriah, et pénétrait par la porte d'or dans les galeries somptueuses qui formaient l'enceinte extérieure du temple. Mêlé dans le parvis des gentils à des hommes de toute race, l'âme absorbée par la sainteté de ce lieu où l'on sentait que vivaient toujours pures les antiques traditions de l'humanité, il assistait de loin, lui profane, aux pompes divinement ordonnées du culte hébreu. La blanche colonne de la fumée des victimes s'élevait devant lui comme l'hommage de la terre au Dieu créateur et sauveur ; des parvis intérieurs arrivait à son oreille l'harmonie des

[merged small][ocr errors][merged small]
« PoprzedniaDalej »