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délivrer: non, mon Dieu, vous n'abandonnerez jamais celui qui espère en vous: vous viendrez à son secours, et vous le sauverez parce qu'il espère en vous. Vous êtes fidèle dans vos promesses, votre parole ne peut manquer d'être accomplie.

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Pratique. Faire souvent des Actes d'Espérance.

et

XXX VIII. LECTURE.

De la Charité.

Qui timetis Dominum, diligite illum.
Vous qui craignez le Seigneur, aimez-le. Eccl. 2,

«Vous aimerez le Seigneur votre Dieu » de tout votre cœur, de toute votre ame, » de toutes vos forces, et de tout votre » esprit. » C'est le commandement que Moïse avoit fait aux Israélites de la part de Dieu. Notre-Seigneur l'a renouvelé et confirmé dans l'Evangile. Nous y lisons qu'un docteur de la Loi ayant fait à Jésus-Christ cette question: Maître, quel est le plus grand des commandemens? en reçut cette réponse: «Vous aimerez le Seigneur votre » Dieu de tout votre cœur, etc., voilà le » premier et le plus grand commande»ment. » Etoit-il donc nécessaire que Dieu nous commandât de l'aimer? Dieu n'est-il

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pas

de lui-même souverainement aimable! ses perfections infinies, sa bonté pour nous, les bienfaits dont il nous comble, les avantages que l'on trouve à s'attacher à lui, tout ne nous engage-t-il pas à l'aimer il nous a créés, il nous conserve, il nous nourrit: le ciel, la terre, toutes les créatures qu'il a formées pour notre usage, tout ne nous crie-t-il pas que nous devons l'aimer? Dieu a fait beaucoup plus encore pour nous dans l'ordre du salut : il nous a donné son propre Fils; il l'a sacrifié pour nous racheter; il nous a admis au nombre de ses enfans ; chaque jour, à chaque instant, il nous soutient par sa grâce; il nous destiné après cette vie une félicité éternelle dans le séjour de la gloire. N'en est-ce donc pas assez pour gagner notre cœur? c'est tout ce qu'il nous demande pour tant de bienfaits. « Mon >> fils, nous dit-il, donnez-moi votre cœur. » Pourriez-vous lui refuser ce qu'il vous demande, mon cher Théophile? seriez-vous insensible à cette tendresse de votre Dieu ? Ce cœur qu'il vous demande ne lui appartient-il pas ? n'est-ce pas Dieu qui vous l'a donné? Et pourquoi vous l'a-t-il donné, si ce n'est pour que vous l'aimiez? Quoi donc ! faut-il prouver à un enfant bien né qu'il doit aimer son père ? Ce sentiment n'est-il pas naturel à l'homme ? le cœur ne s'y porte-t-il pas de lui-même? Vous avez sans doute éprouvé bien des fois, mon cher

Théophile, cet attendrissement que fait naître la présence, le souvenir même d'un père ; et Dieu n'est-il pas votre père ? est-il quelqu'un à qui ce nom convienne mieux qu'à lui? y en eut-il jamais un meilleur ? Ajoutez à tous ces motifs les douceurs que l'on goûte dans l'exercice de ce saint amour. Oh! quelle joie pure, quelle douce consolation ne répand-t-il pas dans un cœur qui en est embrasé! Non, tous les plaisirs que le monde nous offre n'ont rien de comparable à cette paix délicieuse que Dieu met dans une ame qui l'aime. Attachez-vous donc à Dieu, mon cher Théophile: hâtez-vous de lui donner votre cœur, avant que le péché le rende indigne de lui être offert. Vous ne pouvez être heureux qu'en l'aimant, et plus vous l'aimerez, plus vous serez heureux. Oui, Dieu seul peut faire notre bonheur : un homme à qui Dieu manque, est malheureux dans le sein même des richesses, de la gloire et des plaisirs : il désire toujours quelque chose, il n'est pas content; mais celui qui aime Dieu, trouve dans ce saint amour des consolations qui lui tiennent lieu de tout le reste. Ses désirs sont satisfaits " son cœur est tranquille, et rien ne peut troubler le calme de son ame: dans l'indigence même, il est riche; dans l'hu miliation, il est grand; dans les souffrances, il est comblé de joie. Si vous en doutez, écoutez l'Apôtre qui vous dit « Je suis

cœur,

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>> rempli de joie au milieu de toutes mes >> tribulations. » Lisez dans l'histoire Ecclésiastique, avec quel empressement les martyrs couroient aux plus cruels tourmens et à la mort essayez vous-même, et voyez combien le Seigneur est doux pour ceux qui l'aiment. Mais comment devons-nous aimer Dieu? Un amour foible un amour partagé, un amour stérile suffiroit-il pour remplir le précepte? Non, mon cher Théophile, vous devez aimer Dieu de tout votre de toute votre ame, de toutes vos forces. Dieu veut posséder votre cœur tout entier il faut préférer Dieu à toutes les créatures * être disposé à perdre tout, plutôt que sa grâce; enfin, n'aimer rien que par rapport à lui. C'est donc pécher contre ce commandement que de mettre son souverain bien dans un autre objet que Dieu, comme les ambitieux dans les honneurs les avares dans les richesses, les voluptueux dans les plaisirs des sens. L'amour de Dieu doit être agissant: « Si » quelqu'un m'aime, dit Notre-Seigneur, » il gardera mes commandemens. » En effet, l'on cherche à plaire à celui qu'on aime, et le moyen de lui plaire, c'est de faire sa volonté, et d'accomplir fidèlement tout ce qu'il exige. Il ne suffit done pas de dire à Dieu qu'on l'aime : non, des paroles ne suffisent pas, il faut des œuvres : l'amour de Dieu ne peut être oisif; c'est un, feu

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agit toujours s'il ne produit point qui a une preuve qu'il est éteint. d'effet c'est une " Répandez-la dans mon cœur, ô mon Dieu cette divine charité allumez-y le feu sacré que vous avez apporté sur la terre ; mon cœur a été fait pour vous; vous l'avez formé, non pour aimer les créatures, mais pour s'attacher à vous: que puis-je trouver hors de vous qui mérite mon amour? Oui, je le sens, mon cœur sera toujours agité, tant qu'il ne se reposera point en vous. Je ne désire, ô mon Dieu, ni les richesses, ni tous les autres biens de ce monde : je ne désire que de vous aimer. Vous seul, Seigneur, vous seul savez si je vous aime, et combien je vous aime ce que je sais, c'est que je voudrois vous aimer, c'est que je voudrois vous aimer beaucoup, c'est que je voudrois vous aimer uniquement vous aimer toujours. Si mon amour est encore foible, augmentez-le, fortifiez-le, rendez-le plus puissant que les attraits séducteurs de la volupté, plus fort que la crainte de la douleur et de la mort même. Que cet amour me fasse accomplir avec fidélité tous vos commandemens, et que, par-là, je mérite de vous aimer parfaitement dans l'éternité.

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Pratique. Faire souvent des Actes d'amour de Dieu.

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