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DE

LITURGIE ROMAINE

OU

EXPLICATION HISTORIQUE, LITTÉRALE ET MYSTIQUE
DES CÉRÉMONIES DE L'ÉGLISE

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BERCHE ET TRALIN, ÉDITEURS

69, RUE DE RENNES, 69

1902

Tous droits réservés.

Avec permission des Supérieurs.

Imprimatur.

Parisiis, die 30 martii 1901.

P. FAGES V. G.

SEP 4 1909

Archevêché

Reims, le 1er mars 1901.

de REIMS

Cher Monsieur le Directeur,

Après vos travaux si goûtés sur le Missel, le Rituel et le Bréviaire, un livre tel que le Pontifical romain, qui occupe dans la liturgie de l'Eglise une place si importante, ne pouvait manquer d'attirer votre attention.

Grâce à la publication anticipée de plusieurs extraits, détachés de ce nouvel ouvrage, comme les Cérémonies de l'Ordination, le Sacre d'un évêque, la Consécration d'une Eglise, des Saintes Huiles, on a déjà pu pressentir le mérite des autres parties; mais aujourd'hui que l'œuvre est achevée, je ne saurais trop vous féliciter et vous louer du commentaire si complet que vous nous donnez des fonctions réservées aux Evêques.

Le Pontifical romain, par son ampleur même et l'infinie variété des rites sacrés dont il trace les règles, est, à lui seul, comme tout un monde liturgique. Prenant le chrétien au jour de la Confirmation, il le conduit jusqu'à la cléricature, et de là jusqu'au sommet glorieux du Sacerdoce et de l'Episcopat, sans même oublier les pénalités qu'il pourrait encourir, s'il lui arrivait d'être coupable.

Tour à tour, l'Eglise y déploie sous nos regards les richesses de sa liturgie, ici pour consacrer des vierges, là pour armer le bras des guerriers, ailleurs pour réconcilier les pénitents, rendre plus vénérable aux yeux des peuples l'autorité des souverains ou la sainteté des autels, des temples, des cimetières, et de tous les objets du culte.

On le comprend sans peine, un si grand nombre d'institutions soit divines, soit ecclésiastiques, devait nécessairement soulever dans l'esprit du lecteur une foule de questions; mais, hâtonsnous de le dire, il n'en est aucune à laquelle votre érudition d'historien et de liturgiste n'ait toujours donné une réponse solide et satisfaisante.

Vos longues méditations vous ont également amené à un au

tre résultat dont je veux vous féliciter particulièrement. Familiarisé depuis longtemps avec les secrets de la liturgie catholique, et animé du respect le plus filial pour la sainte Eglise, vous excellez dans l'explication de l'esprit qui a présidé à la rédaction de ces prescriptions séculaires. C'est ce qui vous a permis de donner aux fidèles l'intelligence des cérémonies les plus augustes, et d'écrire en même temps sur les beautés du culte chrétien une étude apologétique capable de convaincre et de ramener les adversaires les plus obstinés.

Soucieux de montrer, jusque dans les moindres détails, la sagesse de l'Eglise, vous n'avez pas moins à cœur de faire ressortir dans le texte du Pontifical ce qui peut alimenter la vraie dévotion. C'est chez vous une préoccupation qui se trahit à chaque pas tout vous est une occasion de rappeler des devoirs que nous sommes, hélas! trop tentés d'oublier. Et, en vérité, quand le spectacle de la nature peut déjà si bien nous élever à Dieu, comment la contemplation des réalités surnaturelles pourrait-elle ne pas procurer à nos âmes le bienfait d'utiles et précieuses leçons?

Enfin une méthode qui vous fait envisager toujours parallèlement dans l'objet de vos études, le côté historique, liturgique et mystique vous a fourni le moyen de mêler sans cesse, et très heureusement, aux considérations les plus élevées, les réflexions pieuses et les applications pratiques.

De tout cet ensemble si harmonieux s'est formé un ouvrage d'une lecture facile et agréable, un tableau vivant où sont admirablement fondues les couleurs les plus variées.

Nous ne saurions donc en douter, comme tout ce qui est propre à ranimer dans les cœurs la foi, le respect des choses saintes et l'amour de l'Eglise, ce nouveau commentaire du Pontifical rencontrera, de la part du clergé et des fidèles, l'accueil favorable que présagent et le succès de vos précédents ouvrages et l'incontestable valeur du couronnement que vous venez d'y ajouter.

Avec ce vœu très sincère, agréez, je vous prie,

Cher Monsieur le Directeur, la nouvelle assurance de mes sentiments affectueux et dévoués en N. S.

B. M. Card. LANGÉNIEUX.

Arch. de Reims.

INTRODUCTION

Statuentes... quoscumque qui pontificalia munera exercere... debent, ad ea peragenda et præstanda, ex hujus Pontificalis præscripto et ratione teneri.

(E bulla Clementis VIII: Ex quo in Ecclesia.)

Le Pontifical est comme le rituel des évêques; de là le nom de Ordinarium episcopale qu'on lui donnait quelquefois. Il renferme les consécrations et les bénédictions pontificales, d'où son nom le plus généralement reçu. Plusieurs fonctions saintes, en effet, devaient être réservées à l'épiscopat: ainsi l'a voulu avec raison Jésus-Christ pour les sacrements de la Confirmation et de l'Ordre; ainsi l'a établi l'Eglise, interprète des volontés du Maître, pour certaines cérémonies plus solennelles du culte, comme la consécration d'un autel, d'une église, des huiles saintes, etc. Le caractère auguste, la haute mission de l'évêque. d'une part, et de l'autre la nature de ces fonctions nous disent assez pourquoi cette distinction dans le ministère sacré, dans la liturgie si empreinte toujours d'une haute sagesse. Il convenait que le chef de la milice chrétienne armât les soldats du Christ, que le sacerdoce fût communiqué par celui qui en a la plénitude, que les grandes consécrations eussent leur cause dans la première de toutes, dont elles seraient comme une émanation naturelle. Aussi qu'elles sont

Pontifical Romain.

Tome I.

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