Essai d'une nouvelle théorie sur les idées fondamentales ou les principes de l'entendement humain

Przednia ok³adka
Ladrange, 1843 - 445

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Strona 49 - L'immensité ou l'unité de l'espace, l'éternité ou l'unité du temps , l'unité des nombres , l'unité de la perfection , l'idéal de toute beauté, l'infini , la substance, l'être en soi , l'absolu , c'est une cause aussi ; non pas une cause relative, contingente, finie, mais une cause absolue. Or, étant une cause absolue, l'unité, la substance ne peut pas ne pas passer à l'acte, elle ne peut pas ne pas se développer. Soit donné seulement 4'etre en soi , la substance absolue sans causalité,...
Strona 261 - ... de l'art , je ne le conteste pas , puisque le beau est une des formes de l'infini comme le bien ; et que nous élever vers l'idéal , c'est nous élever vers l'infini ou vers Dieu. Mais je prétends que la forme du beau est distincte de la forme du bien ; et que si l'art produit le perfectionnement moral , il ne le cherche pas, il ne le pose pas comme son but. Le beau dans la nature et dans l'art ne se rapporte qu'à lui-même ; ainsi , dans...
Strona 29 - ... temps , elle conçoit ou un temps déterminé, le temps à proprement parler , ou le temps en soi ; le temps absolu, savoir l'éternité, comme l'espace absolu est l'immensité. Songe-t-elle aux formes , elle conçoit une forme finie, déterminée, limitée, mesurable, et quelque chose qui est le principe de cette forme, et qui n'est ni mesurable, ni limité, ni fini, l'infini en un mot. Songe-t-elle au mouvement, à l'action? elle ne peut concevoir que des actions bornées et des principes d'actions...
Strona 261 - Je saisis l'idéal qui se cache sous la diversité et la variété des sons qui frappent mou oreille ; cet idéal est ce que j'appelle le beau , mais ce n'est dans ce cas ni la vertu ni la sainteté. Je ne dis pas que le sentiment pur et désintéressé du beau ne soit un noble allié du sentiment moral et du sentiment religieux, et que le premier ne puisse réveiller les deux autres; mais il ne faut pas les confondre. Le beau excite un sentiment interne, distinct, spécial, qui ne relève que de...
Strona 86 - C'est ici que tombe la discussion célèbre de Kant sur l'objectif et le subjectif dans la connaissance humaine. Ce grand homme , après avoir si bien vu toutes les lois qui président à la pensée, frappé du caractère de nécessité de ces lois , c'est-àdire de l'impossibilité où nous sommes de ne pas If...
Strona 50 - ... et, d'une autre part, il était bon qu'il y eût un monde, un théâtre où pût se déployer cet être capable de s'élever jusqu'à Dieu à travers les passions et les misères qui l'abaissent vers la terre. Toutes les choses sont donc bien comme Dieu les a faites et comme elles sont. J'en conclus, ne vous en déplaise, que Dieu, sans être nécessité ni physiquement, ce qui est absurde, ni...
Strona 50 - Dieu, comme le voulait Okkam ; c'est un acte parfaitement libre en lui-même sans doute, mais fondé en raison: il faut bien accorder cela. Puisque Dieu s'est décidé à la création, il l'a préférée, et il l'a préférée parce qu'elle lui a paru meilleure que le contraire. Et si elle a paru meilleure à sa sagesse, il convenait donc à cette sagesse, armée de la toute-puissance, de produire ce qui lui paraissait le meilleur.
Strona 228 - ... fût-elle infinie et sa durée éternelle, le même principe s'y applique et persuade invinciblement à notre raison qu'elle a une fin, un but unique. Mais quelle parole humaine, quelle pensée finie pourrait atteindre ce but que Dieu s'est proposé en laissant échapper l'univers de ses mains? — La vie de la création n'est autre chose que son mouvement vers cette fin suprême. Or ce mouvement universel et éternel de chaque chose vers la fin que Dieu lui a assignée, et de toutes choses vers...
Strona 205 - L'admiration est un phénomène qu'il est impossible d'expliquer tout entier par l'utilité. Si le bien n'était que l'utile , l'admiration que la vertu excite serait toujours en raison de son utilité : or cela n'est pas. L'humanité a tort peut-être d'être ainsi faite; mais son admiration n'est pas toujours l'expression de son intérêt. L'acte vertueux le plus utile ne peut jamais l'être autant que certains phénomènes naturels qui répandent et entretiennent partout la vie. Il n'ya pas un...
Strona 49 - La liberté divine ne connaît pas les misères de la mienne, ses troubles, ses incertitudes ; elle s'unit naturellement à l'intelligence et à la bonté divine. Dieu était parfaitement libre de créer ou de ne pas créer le monde et l'homme, tout autant que je le suis de prendre tel ou tel parti. Cela est-il clair, dites-moi, et me trouvez-vous assez explicite sur la liberté de Dieu? Mais voici le nœud de la difliculté : Dieu était parfaitement libre de créer ou de ne créer pas, mais pourquoi...

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