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puis les trois idées à priori de la raison, le moi, le monde, Dieu, qui se confondent dans la plus haute idée possible, celle de l'être suprême, de l'absolu.

Les Écossais se sont contentés de désigner les idées fondamentales sous le titre de Principes de l'entendement humain et d'indiquer leurs caractères généraux ils n'ont point essayé d'en donner une liste complète systématiquement ordonnée.

M. Royer-Collard a réduit toutes les idées fondamentales à deux le principe de substance et le principe de causalité.

:

M. Cousin regarde comme inutile de tenter, après le travail d'Aristote et celui de Kant, une nouvelle énumération des idées fondamentales : « Je pense, dit-il, qu'après Aristote et Kant, la liste des éléments de la raison doit être fermée, et que ces deux grands analystes ont épuisé la statistique de l'intelligence (1). »

Cependant, s'il n'a pas donné lui-même une nouvelle liste, M. Cousin traite généralement comme fondamentales les idées suivantes : De corps et d'espace,

De succession et de temps,

(1) Cours de 1828, leçon 4°.

Kant réduisit les dix catégories d'Aristote aux

quatre suivantes :

De quantité,

De qualité,

De relation,
De modalité.

Mais chacune de ces catégories se subdivisant en trois, il en résulte douze catégories dis

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A ces douze catégories de Kant il faut ajouter d'abord les notions de temps et d'espace, qu'il appelle les deux formes de la sensibilité pure;

puis les trois idées à priori de la raison, le moi, le monde, Dieu, qui se confondent dans la plus haute idée possible, celle de l'être suprême, de l'absolu.

Les Écossais se sont contentés de désigner les idées fondamentales sous le titre de Principes de l'entendement humain et d'indiquer leurs caractères généraux ils n'ont point essayé d'en donner une liste complète systématiquement ordonnée.

M. Royer-Collard a réduit toutes les idées fondamentales à deux le principe de substance et le principe de causalité.

M. Cousin regarde comme inutile de tenter, après le travail d'Aristote et celui de Kant, une nouvelle énumération des idées fondamentales: « Je pense, dit-il, qu'après Aristote et Kant, la liste des éléments de la raison doit être fermée, et que ces deux grands analystes ont épuisé la statistique de l'intelligence (1).

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Cependant, s'il n'a pas donné lui-même une nouvelle liste, M. Cousin traite généralement comme fondamentales les idées suivantes : De corps et d'espace,

De succession et de temps,

(1) Cours de 1828, leçon 4°.

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Comme on le voit, chacune de ces idées est composée de deux termes qui sont l'un avec l'autre dans un rapport nécessaire; c'est-à-dire qu'on ne peut penser au corps sans penser à l'espace, à la succession sans penser au temps, etc.

L'idée fondamentale ne se trouve tout entière dans aucun des deux termes; elle comprend à la fois ces deux termes et le rapport qui les unit d'une manière absolue.

Cette liste revient à peu près à celles de Kant et d'Aristote. Mais M. Cousin ne s'est pas borné à nous la donner ainsi, il l'a réduite à son expression la plus simple. « Je suis loin de penser, dit-il, en parlant du travail de ces deux philosophes, que la réduction qu'ils ont faite des éléments de la raison soit la borne de l'analyse, ni qu'ils aient discerné les rapports fondamentaux de ces éléments......

» La raison humaine, de quelqué manière qu'elle se développe, quoi qu'elle aborde, quoi qu'elle considère; soit qu'elle s'arrête à l'observation de cette nature qui nous entoure, soit qu'elle s'enfonce dans les profondeurs du monde intérieur, ne conçoit toutes choses que sous la raison de deux idées. Examine-t-elle les nombres et la quantité? il lui est impossible d'y voir autre chose que l'unité ou la multiplicité. Ce sont là les deux idées auxquelles toute considération relative au nombre aboutit; l'un et le divers, l'un et le multiple, l'unité et la pluralité, voilà les deux idées élémentaires de la raison en matière de nombre. S'occupe-t-elle de l'espace? elle ne peut le considérer que sous deux points de vue; elle conçoit un espace déterminé et borné, ou l'espace des espaces, l'espace absolu. S'occupe-t-elle de l'existence? prend-elle les choses sous ce seul rapport qu'elles existent? elle ne peut concevoir que l'idée de l'existence absolue, ou l'idée de l'existence relative. Songet-elle au temps? elle conçoit ou un temps déterminé, le temps à proprement parler, ou le temps en soi, le temps absolu, savoir l'éternité, comme l'espace absolu est l'immensité. Songet-elle aux formes? elle conçoit une forme finie, déterminée, limitée, mesurable, et quelque

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