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miséricorde, afin que je puisse annoncer dignement votre saint Evangile. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Ainsi soit-il.

tione dignaremundare, ut sanctum Erangelium tuum dignè valeam

nunctiare. Per Christ'm Dominum nostrum. Amen.

Les paroles de l'auteur de la sainteté même doivent être conservées dans un cœur pur. C'est à Dieu qu'il faut demander cette pureté nécessaire. L'exemple d'Isaïe fait voir le besoin qu'on a d'être purifié par la miséricorde de Dieu pour annoncer la sainte parole.

Si c'est un diacre qui lit l'Evangile, il s'agenouille devant le prêtre en disant :

Bénissez-moi, mon père.

Que le Seigneur soit dans votre cœur et sur vos lèvres, afin que vous annonciez dignement et comme il convient son Evangile. Au nom du Père, etc.

Le D. Jube Domine benedicere.

Le P. Dominus sit in corde tuo et in labiis tuis, ut dignè et competenter annunties Evangelium suum. In nomine Patris, etc.(1).

(1) s'il n'y a pas de diacre et si le prêtre lit lui-même P'Evangile, il dit :

Que le Seigneur soit dans mon cœur et sur ines lèvres, afin que j'annonce dignement son Evangile.

Au nom du

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meo et in labiis meis, ut Dominus sit in corde dignè et competenter annuntiem vangelium sutim In nomine Patris, etc.

L'Evangile.

Depuis que les saints livres des Evangiles ont été écrits, on en a toujours fait une lecture à la Messe, afin que ceux qui assistent au saint sacrifice aient devant leurs yeux les paroles et les actions de Jésus-Christ.

Les Chrétiens ont toujours été exhortés à se tenir dans un grand respect en voyant porter élevé le livre des Evangiles, et en l'écoutant debout. Aux Grandes Messes il est précédé par l'encens et par les lumières, pour faire regarder Jésus-Christ comme la bonne odeur et la lumière de nos âmes.

Dès qu'on commence l'Evangile, on fait le signe de la croix sur le front, sur la bouche et sur la poitrine. Sur le front, pour marquer que nous ne rougissons pas de l'Evangile; sur la bouche, parce qu'il faut confesser par la parole ce qu'on croit de cœur ; et sur la poitrine, pour nous porter à l'imprimer intimement dans notre âme.

Pratique.

Comme on se tient debout en écoutant

l'Evangile, on peut dire, pour entrer dans l'esprit de ces cérémonies :

Imprimez, Seigneur, par la vertu de votre croix, les vérités de votre Evangile dans mon esprit, dans mon cœur et dans tous mes sens, afin que je sois toujours prêt à exécuter sans aucun délai tous vos ordres, et de vous obéir avec joie.

Quand on n'entend pas le prêtre, on peut rappeler dans son esprit quelques-unes des paroles de Jésus-Christ, et surtout les huit béatitudes qui sont le commencement du sermon qu'il fit au peuple sur la montagne; ou lire l'Evangile suivant (1).

Un des Pharisiens, qui était docteur de la loi, tenta Jésus en lui faisant cette question: Maître, quel est le grand commandement de la loi? Jésus lui répondit: Vous aimerez de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit, le Seigneur votre Dieu. C'est là le grand et le premier commandement. Voici le second qui est

Interrogavit Jesum unus ex Pharisæis legis doctor, tentans eum: Magister, quod est mandatum magnum in lege? Ait illi Jesus: Diliges Dominum Deum tum ex toto corde tuo, et ex tota anima tua, et in tota mente tua. Hoc est maximum et primum

(1) 17° dim. après la Pentecôte (S, Matt., xxII, 37.)

mandatum. Secundum | semblable à celui-là Vous

autem simile est huic: Diliges proximum tuum, sicut te ipsum. In his duobus mandatis universa lex pendet et prophetæ.

aimerez

votre prochain comme vous-même. Toute la loi et les prophètes sont renfermés dans ces deux commandements.

Explication.

Quel est le grand Commandement? On ne fait usage de la raison ni de la foi, si l'on ignore que le premier et le grand Commandement, est celui d'aimer Dieu. La raison nous apprend que nous ne nous sommes pas faits nous-mêmes, que Dieu est notre créateur, notre conservateur, qu'il nous a donné tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons; et la raison même, qui est un si grand bienfait, nous a été donnée pour marquer à Dieu notre reconnaissance et notre

amour.

Si le péché a troublé la raison, la foi vient à son secours; toute l'Ecriture ne nous prêche que la nécessité d'aimer Dieu. Il nous a aimé jusqu'à nous donner son fils pour réparer nos maux et nous rendre heureux. Comment ne pas voir l'obligation d'aimer Dieu qui nous a aimé le premier ?

Vous aimerez le Seigneur de tout votre cœur. Aimer Dieu de tout notre cœur, c'est le désirer par-dessus toutes choses, en faire tout notre bonheur, et lui rapporter tout ce qui est à

nous.

L'aimer de toute notre âme; c'est remplir de Dieu toute la capacité de notre âme, l'entendement, la volonté, la mémoire et les sens.

L'aimer de tout notre esprit ; c'est appliquer notre esprit à connaître Dieu et à le faire connaître aux autres.

Quand on aime ainsi Dieu, on fuit tout ce qui peut lui déplaire, on aime à s'occuper et à parler de lui, on lui rend une obéissance exacte dans tout ce qu'il nous prescrit. On emploie tous ses talents pour sa gloire ; on l'aime ainsi de toutes ses forces. C'est là le grand Commandement, le principe et la fin de tous les autres.

Voici le second, vous aimerez votre prochain. Les Juifs ne prenaient pour leur prochain que ceux de leur nation et de leur religion; mais Jésus-Christ nous a fait voir qu'ils se trompaient. Tous les hommes doués de la raison qui les rend capables de connaître Dieu, sont notre

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