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los universosque obtestantes, ne insontem, indemnatum consenescere in exsilio sinerent. Et simplices homines misericordia, et inprobos seditiososque inmiscendi res tumultu ætolico spes movit pro se quisque revocare jubebant. His præparatis, Diocles, cum omni equitatu (et erat tunc præfectus equitum) specie reducentis exsulem hospitem profectus, die ac nocte ingens iter emensus, quum millia sex ab urbe abesset, luce prima tribus electis turmis, cetera multitudine equitum subsequi jussa, præcessit: postquam portæ adpropinquabat, desilire omnes ex equis jussit, et loris ducere equos, itineris maxime modo, solutis ordinibus: ut comitatus magis præfecti videretur, quam præsidium. Ibi una ex turmis ad portam relicta, ne excludi subsequens equitatus posset, media urbe ac per forum, manu Eurylochum tenens, multis obcurrentibus gratulantibusque, domum deduxit. Mox equitum plena urbs erat, et loca opportuna occupabantur : tum in domos missi, qui principes adversæ factionis interficerent. Ita Demetrias Etolorum facta est.

XXXV. Lacedæmone non urbi vis adferenda, sed tyrannus dolo capiendus erat : quem, spoliatum maritimis oppidis a Romanis, tunc intra monia etiam Lacedæmonis ab Achæis compulsum, qui occupasset occidere, eum totius gratiam rei apud Lacedæmonios laturum.

avait point de condamnation prononcée. Les gens simples, 5, par compassion, les séditieux, dans l'espoir d'exciter des troubles à l'aide des Étoliens, s'écrient à l'envi qu'il faut rappeler Euryloque. La trame ainsi ourdie, Dioclès, sous prétexte de ramener un hôte de son exil, part avec toute la cavalerie, dont il avait le commandement, fait tout le jour et toute la nuit une marche forcée, et arrive au point du jour à six milles de la ville. Alors il prend les devans avec trois escadrons d'élite, et laisse derrière lui le reste de la cavalerie, avec ordre de le suivre. Arrivé près des portes, il fait mettre pied à terre à tous ses cavaliers, et leur enjoint de conduire leurs chevaux par la bride, sans garder aucun ordre, afin de paraître former un cortège à leur chef plutôt que de lui servir d'escorte. Après avoir laissé un de ses escadrons à la porte, pour qu'on ne pût la fermer à la cavalerie qui suivait, il traverse la ville et la place publique, tenant Euryloque par la main, et le reconduit dans sa maison, au milieu de la foule venue pour le féliciter. Bientôt la ville se trouva remplie de cavalerie, les postes furent occupés, et des soldats reçurent ordre de pénétrer dans les maisons pour égorger les chefs de la faction opposée. C'est ainsi que Démétriade tomba au pouvoir des Éto

liens.

les

XXXV. Pour s'emparer de Lacédémone, il ne s'agissait pas d'employer la force contre la ville, mais la ruse contre le tyran. Dépouillé de ses villes maritimes par Romains, les Achéens l'avaient contraint de se renfermer dans les murs de sa capitale, et il était assez détesté pour que quiconque lui ôterait la vie pût s'en faire un mérite

Caussam mittendi ad eum habuerunt, quod fatigabat precibus, ut auxilia sibi, quum illis auctoribus rebellasset, mitterentur. Mille pedites Alexameno dati sunt, et triginta delecti ex juventute equites. His a prætore Damocrito in consilio arcano gentis, de quo ante dictum est, denunciatum : « Ne se ad bellum achaicum aut rem ullam, quam sua quisque opinione præcipere posset, crederent missos esse quidquid Alexamenum res monuisset subiti consilii capere, ad id, quamvis inopinatum, temerarium, audax, obedienter exsequendum parati essent, ac pro eo acciperent, tanquam ad id unum agendum missos ab domo se scirent. >> Cum his ita præparatis Alexamenus ad tyrannum venit, quem adveniens extemplo spei implevit. « Antiochum jam in Europam transisse, mox in Græcia fore; terras, maria, armis, viris completurum. Non cum Philippo rem esse credituros Romanos: numerum iniri peditum equitumque ac navium non posse elephantorum aciem conspectu ipso debellaturam. Ætolos toto suo exercitu paratos esse venire Lacedæmonem, quum res poscat : sed frequentes armatos ostendere advenienti regi voluisse. Nabidi quoque et ipsi faciendum esse, ut, quas haberet copias, non sineret sub tectis marcescere otio: sed educeret, et in armis decurrere cogeret, simul animos acueret, et corpora exerceret. Consuetudine leviorem

auprès des Lacédémoniens. Les Étoliens trouvaient un prétexte d'envoyer des troupes de son côté dans les instances qu'il ne cessait de faire pour en obtenir des secours, puisque c'était à leur sollicitation qu'il avait levé l'étendard de la révolte. Alexamène reçut donc mille fantassins et trente cavaliers d'élite. Le préteur Damocrite leur déclara, dans le conseil secret de la nation dont il a été fait mention précédemment : « Qu'ils ne devaient pas croire qu'on les fit partir pour une guerre contre les Achéens, ni pour toute autre expédition qu'ils pourraient se figurer; qu'Alexamène lui-même prendrait conseil des circonstances, et que, quelque ordre qu'il leur donnât, fût-il inopiné, téméraire, audacieux, ils se tinssent prêts à l'exécuter ponctuellement, et le regardassent comme l'unique objet de leur mission. » Ces mesures une fois prises, Alexamène se rendit auprès du tyran, et, dès l'abord, le remplit de belles espérances. « Antiochus était déjà passé en Europe; bientôt il serait dans la Grèce, et couvrirait les terres et les mers de ses armemens et de ses troupes. Les Romains verraient qu'ils avaient affaire à un autre adversaire que Philippe. Il était impossible de calculer le nombre de ses fantassins, de ses cavaliers et de ses vaisseaux. L'aspect seul des éléphans suffirait pour causer la déroute des ennemis. Les Etoliens étaient disposés à se transporter à Lacédémone avec toutes leurs forces, lorsqu'il en serait besoin; mais ils avaient voulu que le roi trouvât à son arrivée de nombreuses troupes sous les armes. Nabis, de son côté, au lieu de laisser ce qu'il avait de soldats croupir dans l'oisiveté à l'ombre des maisons, devait les faire sortir de la ville, et les obliger à s'exercer activement aux manœuvres de la guerre, pour aiguiser leur courage en fortifiant leurs corps. Les fati

laborem fore et comitate ac benignitate ducis etiam non injucundum fieri posse.» Educi inde frequenter ante urbem in campum ad Eurotam amnem cœpere. Satellites tyranni media fere in acie consistebant, tyrannus cum tribus summum equitibus, inter quos plerumque Alexamenus erat, ante signa vectabatur, cornua extrema invisens; in dextro cornu Ætoli erant, et qui venerant mille cum Alexameno. Fecerat sibi morem Alexamenus, nunc cum tyranno inter paucos ordines circumeundi, monendique eum, quæ in rem esse videbantur; nunc in dextrum cornu ad suos adequitandi; mox inde, velut imperato, quod res poposcisset, recipiendi se ad tyrannum. Sed, quem diem patrando facinori statuerat, ୧୦ paullisper cum tyranno vectatus, quum ad suos concessisset, tum equitibus ab domo secum missis : « Agenda, inquit, res est, juvenes, audendaque, quam me duce inpigre exsequi jussi estis. Parate animos dextrasque, ne quis in eo, quod me viderit facientem, cesset. Qui cunctatus fuerit, et suum consilium meo interponet, sciat sibi reditum ad penates non esse.» Horror cunctos cepit et meminerant, cum quibus mandatis exissent. Tyrannus ab lævo cornu veniebat. Ponere hastas equites Alexamenus jubet, et se intueri : colligit et ipse animum confusum tantæ cogitatione rei. Postquam adpropinquabat, inpetum facit, et, transfixo equo, tyrannum detur

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