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mifericorde nous délivre pour la gloire de votre nom, des maux dont votre juftice nous afflige en punition de nos pechez. Par Notre-Seigneur, &c. L'EPITRE. Leçon tirée de la premiere lettre de l'Apôtre faint Paul aux Corinthiens. Chap. 9.

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Es Freres, ne fçavez-vous pas que ceux qui courent dans la lice, courent tous, à la verité, mais qu'un feul remporte le prix; courez de forte que vous l'obteniez. Or tout homme qui combat dans les jeux publics, s'abflient de tout: ces gens-là neanmoins le font pour recevoir une couronne qui fe flétrit; & nous pour en avoir une qui ne fe flétrit point. Ainfi moi je cours, non comme à l'aventure; je combats, non comme battant l'air; mais je châtie mon corps, & le reduis en fervitude, de peur qu'après avoir préché aux autres, je ne devienne reprouvé moimême. Car je ne veux pas que vous Vignoriez que nos peres ont tous été fous la nuée, & qu'ils ont tous paffé la mer rouge; qu'ils ont été baptifez tous par le Miniftere de Moyfe dans la nuée & dans la mer : qu'ils ont mangé tous la même viande myfterieufe, & qu'ils ont

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bû tous le même breuvage myfterieux; ils bûvoient au refte de la pierre mysterieufe qui les fuivoit, & cette pierre étoit Jefus Chrift; mais la plûpart d'entre eux déplûrent à Dieu, auffi perirent-ils dans le defert.

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L'EVANGILE. La fuite du faint Evangile felon Saint Matthieu. Chap. 20. N ce tems-là, Jefus dit à fes Difciples, le Royaume des Cieux eft femblable à un pere de famille qui fortit de grand matin afin de prendre à la journée des ouvriers pour fa vigne. Lorfqu'il eut fait marché avec les ouvriers à un denier d'argent par jour, il les envoya à fa vigne. Etant forti fur la troifiéme heure, il en vit d'autres dans la place qui ne faifoient rien, & il leur dit: allez-vous-en auffi à ma vigne vous autres, & je vous donnerai ce qu'il faudra, & ils s'y en allerent. Il fortit encore fur la fixiéme heure, & fur la neuviéme, & il en ufa de même. Enfuite vers l'onziéme heure il fortit & en ayant trouvé d'autres qui étoient là, il leur dit pourquoi vous tenezvous là tout le jour à rien faire ? ils lui répondirent, c'eft que perfonne ne nous a pris? Et il leur dit: allez-vous

en auffi à ma vigne. Or le foir le maître de la vigne dit à fon receveur : faites venir les ouvriers, & payez-les depuis les derniers jufqu'aux premiers. Ceux donc qui étoient venus fur l'onzième heure, s'étant approchez, reçûreng chacun un denier. Ceux qui avoient été les premiers au travail, s'étant auffi approchez, crurent qu'ils recevroient davantage; mais il ne reçûrent eux-mêmes que chacun un dernier, & en le recevant ils murmuroient contre le pere de famille : ces derniers, difoient-ils, n'ont été qu'une heure au travail, & vous les avez payez autant que nous, qui avons porté le poids du & de la chaleur; mais il répondit à un d'eux mon ami je ne vous fais point de tort. Nêtes-vous pas convenu avec moi d'un denier? prenez ce qui vous eft dû, & retirez-vous : Pour moi je veux donner même à ce dernierci tout autant qu'à vous. Ne m'est-il pas permis de faire ce que je veux? estce que vous avez l'oeil malin, parce que je fuis bon? c'eft ainfi que les derniers feront les premiers, & les premiers feront les derniers; car plufieurs font appellez, & peu font élûs.

jour

PRATIQUES DE PIETE'.

°.1 le defir de notre falut, fi le zele de la Religion, fi le devoir

du bon exemple nous font à coeur : fouvenez-vous que c'eft en ce tems-ci qu'ils doivent paroitre. Privez-vous abfolument de tous ces divertiffemens profanes; c'eft une pratique de pieté bien agréable à Dieu, & bien utile d'être plus retiré, plus devot, plus mortifié en ce tems, qu'en tout autre de l'année. Non feulement ne prenez point ces divertiffemens du Carnaval, mais privez-vous durant ces jours des plus licites vous experimenterez bien-tôt combien cette pratique plaît à Dieu. Augmentez durant le Carnaval vos exercices de pieté, faites un peu plus d'oraifon, ne fût-ce qu'un quart d'heure. Recitez le petit Office de la fainte Vierge, & ne manquez point de vifiter tous les foirs Jefus-Chrift dans le faint Sacrement. Confeffez vous, & communiez plus fouvent qu'à l'ordinaire.

2o. Ne vous contentez par de mener une conduite toute contraire à l'efprit du monde, infpirez les mêmes fentimens à vos enfans, & à tous ceux qui font fous votre conduite. Portez-les à

s'interdire tout ce qu'on appelle divertiffemens du Carnaval, fur tout les bals, & les fpectacles profanes. Les divertiffemens domeftiques peuvent être permis, pourveu qu'ils foient Chrétiens. C'est une fainte industrie de dédommager ainfi vos enfans, par ces petits régales en famille. Mais ce qui eft d'un grand merite devant Dieu, c'est fi vous donnez aux pauvres ce que vous auriez donné à vos plaisirs, fi vous aviez fuivi le torrent. Combien d'honnêtes familles manquent du neceffaire, tandis qu'on prodigue en fplendides repas, ce qui fuffiroit pour en nourrir plufieurs. Ayez cette fainte industrie.

LE DIMANCHE DE LA SEXAGESIME.

S Eigneur

L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Eigneur, qui voyez que nous ne mettons point notre confiance en nos propres œuvres : accordez-nous par votre bonté, que l'affiftance du Docteur des nations, nous fortifie contre tous les maux qui nous environnent, Par Notre-Seigneur, &c..

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