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la vôtre foit fans fard, fans viciffitude, fans diftinction. Penfez charitablement, parlez avangeufement de tout le monde; enfin que votre vertu foit à toute épreuve, & qu'elle ne fe démente ja

mais.

LE SIXIE'ME DIMANCHE APRE'S L'EPIPHANIE.

D

L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Ieu tout-puiffant faites-nous la grace d'avoir toujours l'efprit tellement rempli de pensées faintes & raifonnables, que toutes nos paroles & toutes nos actions ne tendent qu'à vous plaire, & à fuivre en toutes chofes votre fouveraine volonté. Par-notre Seigneur Jefus-Christ, &c.

L'EPITRE. Leçon tirée de la premiere Epitre de l'Apôtre faint Paul aux Theffaloniciens. Chap. 1.

M

Es Freres, nous rendons à Dieu pour vous tous de continuelles actions de graces, fans vous oublier jamais dans nos prieres. Ayant devant Dieu notre Pere le fouvenir de ce qu'opére votre foi, de vos travaux, & de

votre charité, de la conftance avec la quelle vous efperez en Jefus-Chrift notre Seigneur. Auffi fçavons-nous, mes Freres cheris de Dieu, comment vous avez été choisis. Car lorfque nous vous avons prêché l'Evangile, ce n'a pas été feulement avec des paroles, mais cncore avec des miracles, avec l'opération du Saint-Efprit, & avec un plein fuccès ayant eu parmi vous en votre confideration la conduite que vous fçavez. Vous auffi de votre côté, vous avez fuivi notre exemple & celui du Seigneur, recevant la parole avec la joye de l'Esprit faint, au milieu même de diverfes tribulations; de forte que vous êtes devenus un modèle pour tous les Fideles de la Macedoine & de l'Achaie en effet ce n'eft pas feulement dans la Macedoine, & dans l'Achaie que vous avez donné cours à la parole du Seigneur; mais votre foi en Dieu s'eft fait connoître par tout; de forte' que nous n'avons pas befoin de rien dire; car ces gens-là publient de quelle maniere nous fommes entrez chez vous, & comment vous vous êtes tournez du côté de Dieu, quittant les idoles pour fervir le Dieu vivant & véritable; &

pour attendre du Ciel fon fils qu'il a reffufcité; ce Jefus lequel nous à délivrez de la colere qui nous menaçoit.

L'EVANGILE. La fuite du faint Evangile felon faint Matthieu. Chap. 13.

EN

N ce tems-là, Jefus dit au peuple cette parabole le Royaume des Cieux eft femblable à de la graine de fenevé, qu'un homme prit, & fema dans un champ, c'est la plus petite de toutes les graines; mais quand elle a pouffé, c'eft la plus grande de toutes les plantes, & elle devient arbre, en forte que les oifeaux du Ciel viennent fe percher fur fes branches. Il leur dit une autre parabole: Le Royaume des Cieux eft femblable à du levain; qu'une femme prit, & qu'elle mit dans trois me fures de farines, jufqu'à ce que la pâte fut toute levée. Jefus dit toutes ces paraboles au peuple ; & il ne leur parloit point fans paraboles. Afin que la parole du Prophete s'accomplit: je parlerai en paraboles, je publierai des chofes qui ont été cachées depuis la création du monde.

1o.

PRATIQUES DE PIETE.

C'imprudence

'Eft certainement une extrême imprudence de s'attacher durant la vie à ce qui ne caufe que du regret à la mort; & au contraire la veritable fageffe eft de regler fa vie, fur le jugement qu'on fait des chofes, quand on eft prêt de mourir, & de donner fon eftime, fon affection, fon tems, & fon application à ce qui peut confoler l'ame dans ce formidable paffage de ce monde dans l'autre. Cette verité bien meditée defabufe l'efprit de toutes les tromperies qui le féduifent; elle dégage le coeur de tous les attachemens qui le captivent, on ne penfe plus qu'à s'établir un fond folide pour l'éternité; on s'attache uniquement à Dieu, & l'on n'a que du mépris pour tout ce qui paffe. Voilà le fruit comme neceffaire de la Meditation frequente de la mort. Meditez-la fouvent, & demandez-vous à vous-même ce que vous penferez à la mort, de tout ce qui éblouit, de tout ce qui flatte durant la vie. Quand vous avez quelque chofe fort à coeur; quand il s'agit d'entreprendre quelque chofe: jugez-en par le fentiment que vous en aurez à l'heure de la mort. Envisagez

toutes chofes, fâcheufes, ou agréables, comme l'on fera alors, dans la lumiere de l'éternité. Nulle pratique de pieté plus utile, plus efficace.

2. Ne paffez aucun mois fans médi ter plufieurs fois fur une verité fi intereffante. Il est très-important de faire cette Meditation toutes les femaines & même d'y penfer plufieurs fois chaque jour. Mais fur tout dans les combats qu'on doit donner, & les victoires qu'on doit remporter fur les paffions, la penfée de la mort peut fournir des armes pour les vaincre. Rien n'eft plus propre pour adoucir les exercices penibles de la mortification, & pour augmenter le courage, & embrafer notre zèle. La Meditation fréquente de la mort, eft le contrepoifon des plaifirs de cette vie, & un remede efficace contre la tiédeur.

LE DIMANCHE DE LA SEPTUAGESIME.

L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Ous vous fupplions, Seigneur, d'exaucer par votre bonté, les prieres de votre peuple; afin que votre

miferi

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