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& fes freres, vers le tems que fe fit transmigration à Babylone. Et depuis la transmigration qui fe fit à Babylone, Jechonias eut pour fils Salathiel; Salathiel eut Zorobabel; Zorobabel eut Abiud, Abiud Eliacim, Eliacim Azor: Azor fut pere de Sadoc: Sadoc d'Achim, Achim, d'Eliud. Eliud fut pere d'Eleazar, Eleazar de Nathan, Nathan de Jacob. Et Jacob fut pere de Jofeph l'Epoux de Marie, de laquelle eft né Jefus qu'on appelle Chrift

Ca

PRATIQUES DE PIETE'. Omme il n'eft point de Myftere de la très-fainte Vierge, ni de fête établie en fon honneur qui lui foit plus agréable que celle de fon Immaculée Conception on peut dire qu'il n'en eft point auffi où la fainte Vierge foit plus liberale envers ceux qui la celebrent avec ferveur, & qui ont une devotion finguliere pour ce Myftere. Soyez de ce nombre, ayez toute votre vie une devotion particuliere à cette Immaculée Conception; c'est-àdire, ne paffez aucun jour fans honorer la fainte Vierge comme conçue fans peché. Remerciez Dieu tous les

jours de ce privilege fingulier, de cette grace unique qu'il a faite à la fainte Vierge. Ayez à votre Oratoire, ou dans votre Cabinet, l'Image de l'Immaculée Conception de la fainte Vierge. Saluez-la fouvent pendant le jour par cette courte priere jaculatoire : je vous faluë Marie conçue fans peché ; infpirez cette fainte devotion, à vos enfans, à vos domestiques, à vos amis, à tout le monde. Celebrez cette fête avec plus de folemnité que les autres; dites tous les jours le petit Office de l'Immaculée Conception, on peut aifément le reciter en entendant la Meffe. On a remarqué depuis plufieurs fiécles qu'il n'eft point de Saint, point de veritable ferviteur de la fainte Vierge, qui n'ait une devotion particuliere à fon Immaculée Conception.

2°. C'est une pratique de pieté fort agréable à la Mere de Dieu d'habiller aujourd'hui de blanc quelque pauvre fille en l'honneur de ce Myftere. C'en 'eft une auffi fort pieufe d'en celebrer l'Octave, faisant chacun des huit jours une priere, une aumône, ou quelque autre bonne œuvre à cette intention, & communiant le plus fouvent qu'on

peut durant cette Octave. S'il y a quel que Eglife, ou quelque Chapelle où la fainte Vierge foit fingulierement honorée fous le titre de l'Immaculée Conception allez-y faire une priere une fois chaque jour de cette octave. L'Oraifon fuivante qu'on doit reciter tous les Samedis de l'année, peut servir à la devotion de ces huit jours.

Priere à la très-fainte Vierge.

Rès-fainte Vierge conçûe fans pe

Tché, & dès ce premier moment toute belle & fans tache; glorieuse Marie pleine de graces, & mere de mon Dieu, qui par ce feul titre meritez fi justement les plus profonds refpects des hommes & des Anges, je vous revere très-humblement comme la digne mere de mon Sauveur, qui quoi que Dieu, m'a appris par fa déference, fon refpect, & fa foumiffion pour vous, quels honneurs & quels hommages nous devons vous rendre : daignez recevoir, je vous prie, celui que je vous rends aujourd'hui. Vous êtes l'azile affuré des pecheurs pénitens; j'ai donc droit de recourir à vous. Vous êtes la mere de miféricorde, vous ne pouvez qu'être touchée de mes miferes. Vous êtes

après

après Jefus-Chrift, toute notre espérance vous ne fçauriez ne pas agréer la tendre confiance que j'ai en vous.

Penetré des plus vifs fentimens de refpect, d'amour, & de reconnoissance, ma chere mere, pour tous les bienfaits que j'ai reçus de Dieu par votre moyen je viens me dévőüer pour toujours à votre fervice; perfuadé que je ne ferai jamais agréable au Fils, fi je ne fuis ferviteur de la Mere. Comme tel, ô ma fouveraine, obtenez-moi de mon Sauveur Jefus-Chrift votre cher Fils, une foi vive, une cfpérance inébranlable, un amour de Dieu tendre, genereux, & conftant. Je fais une profeffion finguliere d'honorer votre Immaculée Conception; obtenez-moi une pureté de corps, de cœur, & d'efprit, qui ne foit jamais, ternie; une humilité fincere qui ne foit jamais altérée, une patience dans les adverfitez qui ne puiffe jamais être ébranlée, une foumiffion à la volonté de Dieu, qui ne foit jamais partagée; une perfeverance dans la pratique de la vertu qui ne foit jamais affoiblie ; enfin cette grace finale, cette fainte mort qui met comme le fceau au bonheur des Elûs. Cc

Senfible à la grace que vous me faites de vouloir bien m'admettre au nombre de vos ferviteurs, & de vos enfans, fouffrez que je vous regarde, que je vous honore, & que je vous aime déformais comme ma chere Mere; que. j'aye recours à vous dans tous mes befoins; & que j'ofe vous affurer qu'avec le fecours de la grace, que je fuis fûr. que vous m'obtiendrez, je ne ferai jamais rien qui me rende indigne de l'augufte qualité de ferviteur, & d'enfant de Marie. Ne permettez pas que. je me demente jamais d'une volonté, & d'une proteftation fi fincere. Protegez-moi durant la vie : & affiftez-moi fingulierement à l'heure de ma mort. Ainfi foit-il,

SAINT THOMAS, APOTRE. Le 21. Decembre.

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L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Ous vous fupplions, Seigneur, de nous faire la grace de folemnifer avec joye la fête de votre Apôtre faint Thomas; afin que nous foyons tou→ jours affiftez par fes prieres; & que nous imitions fa foi avec la pieté que