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blez, Jefus leur fit cette queftion: que penfez-vous du Chrift? de qui est-il Fils? de David, lui dirent-ils. D'où vient donc leur repliqua-t-il, que David étant infpiré, l'appelle fon Seigneur, difant le Seigneur a dit à mon Seigneur affeyez-vous à ma droite, jufqu'à ce que de vos ennemis je vous faffe un marche-pied? fi donc David l'appelle fon Seigneur, comment est-il fils de David? & perfonne ne pouvoit lui répondre un feul mot ; & depuis ce jour-là, qui que ce foit n'ofa plus l'in

terroger.

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PRATIQUES DE PIETE'. Loiff, ni lache; il trouve de l'éxercice, jufques dans le repos. Ce feu facré que le Sauveur eft venu apporter fur la terre s'éteint dès qu'il ceffe d'agir. Il faut qu'il échauffe, qu'il éclaire, qu'il brûle. Un cœur froid, un esprit aveugle, une ame enfevelie dans fes imperfections font peu embrafez de ce divin amour. Madelaine fe tait, profternée aux pieds du Sauveur, mais elle les arrofe de fes larmes; elle les effuye avec les cheveux; elle les baife, & les frotte de la liqueur. Il faut que les ocuA a

'Amour de Dieu ne fut jamais

vres difent qu'on aime Dieu : toute autre voix fe fait peu entendre. L'amour divin applanit toutes les difficultez, ou du moins il les furmonte. Ceux qui réfusent à Dieu cent petits facrifices qu'il leur demande, peuvent-ils dire qu'ils aiment Dieu? ayez la confolation aujourd'hui de vous prouver à vous-même que vous aimez Dieu. Voyez ce qu'il vous demande depuis fi long-tems: votre Directeur, votre propre cœur, votre confcience vous le difent affez: vous n'êtes pas en peine de trouver une matiere de facrifice : Dieu vous demande que vous lui facrifiez ce petit reffentiment, cette partie de plaifir, cette paffion pour le jeu, cette vifite peu néceffaire, ce rafinement de parure, &c. Profterné à ce moment aux pieds de votre crucifix, dites à Dieu que c'est pour fon amour, que vous voulez aller voir aujourd'hui même cette perfonne avec qui vous êtiez en froideur; que vous voulez-vous priver de cette visite, de cette assemblée, de ce jeu, que vous lui faites un facrifice de cette parure, & que vous prétendez par-là lui prouver que vous l'aimez; il vous fera aifé demain de lui en donner quelqu'autre

preuve.

2o. Les perfonnes qui font profeffion de pieté ne doivent pas négliger cette pratique. Si les victimes qu'elles ont à immoler ne font pas d'une fi grande valeur, elles ne font pas d'un moindre merite; & fouvent coûtent-elles davantage à facrifier. Ce n'eft pas une affemblée mondaine, une paffion de jeu, un reffentiment, une parure, mais ce fera une attache à un petit meuble peu convenable, ou fuperflu; une petite indifference ou froideur, l'effet ordinaire d'une fecrette jaloufie; ce fera une légere immortification, un défaut d'éducation, une impoliteffe de naturel, une inégalité d'humeur, un manque de douceur, une trop grande délicateffe. Déterminez aujourd'hui celle de ces victimes que vous voulez égorger; que ce petit facrifice foit aujourd'hui la preuve de votre amour pour Dieu, & de votre zèle. Un miroir, un ornement de chambre ou de lit, certains meubles trop recherchez feront bien de la peine à l'heure de la mort à des perfonnes religieufes, qui à peu de frais auroient pû s'en faire un merite auprès de Dieu, en s'en privant durant leur vie.

LE DIX-HUITIEME DIMANCHE D'APRE'S LA PENTECOTE.. L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Ous vous fupplions, Seigneur,

de mouvoir & de conduire nos coeurs par la divine opération de votre grace; parce que nous ne fçaurions vous plaire fans vous. Par notre Seineur, &c.

L'EPITRE. Leçon tirée de la premiere Epitre de l'Apôtre Saint Paul aux Corinthiens. Chap. 1.

Mremercier mon Dieu à votre fuEs Freres je ne ceffe point de jet, de la grace qu'il vous a faite par Jefus-Chrift, de ce que par lui vous avez été enrichis de toutes fortes de biens, de tous les dons de la parole, & de la science: par où ce qui a été annoncé de Jefus-Chrift s'eft verifié en vos perfonnes. De forte qu'à l'égard des dons de grace, vous ne manquiez de rien, vous qui attendez que JefusChrift notre Seigneur paroiffe; & c'est lui qui vous affermira jufqu'à la fin fans qu'on puiffe vous accufer au jour que viendra Jefus-Chrift notre Seigneur.

L'EVANGILE. La fuite du faint Evangile felon Saint Matthieu. Chap. 9.

N ce tems là, Jefus s'étant mis dans

Eune barque, paffa le lac; & il en

tra dans fa Ville. Des gens lur préfenterent d'abord un Paralytique étendu fur fon lit & Jefus voyant leur foi, dit au Paralytique : mon fils, prenez courage, vos pechez vous font remis. En même-tems quelques-uns des Scribes dirent en eux-mêmes : cet homme blafphême. Jefus voyant ce qu'ils penfoient pourquoi, dit-il, faites-vous de mauvais jugemens en vous-mêmes ? quel eft le plus aifé de dire: vos pechez vous font remis, ou de dire, levezvous, & marchez? or', afin que vous fçachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de remettre des pechez fur la terre levez-vous, dit-il, alors au Paralytique, emportez votre lit, & allez-vous en chez vous. Le Paralytique fe leva, & s'en alla dans fa maifon.. Le peuple voyant cela fut faiff de crainte, & loua Dieu hautement qui avoit donné aux hommes un tel pouvoir.

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