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fez d'entrer afin " que ma maifon fe rempliffe car je vous declare que pas un de ces hommes qui étoient invitez ne fera de mon feftin.

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PRATIQUES DE PIETE'.

'Eft mal raisonner, de dire: je

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ne veux pas communier, parce que je me fens indigne ; il faut dire, au contraire je veux tâcher autant que je le puis, avec le fecours de la grace, par l'innocence de ma vie, & par ma devotion, de me rendre moins indigne de communier. C'eft s'en aprocher dignement en quelque façon, que de s'en croire indigne, & de faire pourtant tout ce quon peut pour ne l'être pas.,, Si les ,, gens du monde vous demandent pour,, quoi vous communiez fouvent, dit ,, S. François de Sales, dans fon livre admirable de l'Introduction à la vie ,, devote, dites-leur que c'est pour ap,, prendre à aimer Dieu; & que c'est », pour vous purifier de vos imperfec,, tions, pour vous délivrer de vos miferes, pour vous confoler dans vos afflictions, pour prendre des forces dans vos foibleffes. Dites leur que deux fortes de gens doivent communier fouvent les parfaits, parce

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», qu'étant bien difpofez, ils auroient », grand tort de ne pas s'aprocher de la », fource de la perfection, & de la fain», teté : & les imparfaits, afin de fe ,, corriger, pour devenir parfaits. Les ,, forts, pour ne pas devenir foibles; ,, & les foibles, pour devenir forts. ,, Les malades, pour être gueris ; & », les fains pour ne pas tomber mala,, des ; & que pour vous, comme vous ,, êtes imparfait, foible, & malade ,, vous avez befoin de communiquer fouvent avec celui qui eft votre per,, fection, votre force, & votre medecin. Dites-leur que les gens du ,, monde, qui n'ont pas beaucoup d'af" faires, doivent communier fouvent, ›, parce qu'ils en ont la commodité; & ,, que ceux qui ont beaucoup d'affaires ,, ne le doivent pas faire moins fouvent, ,, parce qu'ils ont befoin de plus grands ,, fecours; & que celui qui travaille ,, beaucoup, & qui a beaucoup de pei,, ne, doit aufinger des viandes fo,, lides, & en manger fouvent. Dites

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leur que vous communiez fouvent » pour apprendre à bien communier ,, parce qu'on ne fait guere bien, ce » qu'on ne fait que rarement. Suivez

ce fage confeil. Communiez fouvent, felon l'avis de votre Directeur, & faires que chaque communion foit une préparation à la communion fuivante.

2o. Il n'eft pas poffible, dit le Sage, de porter du feu dans fon fein, & de n'en être pas brûlé. L'amour divin a allumé, pour ainfi dire, un grand brafier fur nos Autels, dans l'adorable Euchariftie, & c'eft en s'approchant de ce feu facré, que tous les Saints. ont été embrafez d'un amour très-ar- dent & très-tendre pour Jefus-Chrift. Approchez-vous-en autant de fois que votre Directeur vous le confeillera, & vivez fi faintement, que vous puiffiez en approcher fouvent. Ne manquez jamais de vous préparer à la communion dès la veille. Tous les livres de pieté font pleins de faintes pratiques pour la communion, ayez-en une contante. Mais celle que le coeur vous fuggere, & à laquelle il a plus de eft toujours la plus utile. Paffez tout le jour de la communion ou à vous y préparer, ou en action de graces. Ne manquez point d'affifter, s'il fe peut, aux divins offices, & paffez fur le foir une demiheure devant le trés-faint Sacrement.

part,

L'OCTAVE DE LA FETE DU TRE'S-SAINT SACREMENT,

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COMMUNEMENT

LA PETITE FETE-DIEU. L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Dieu, qui nous avez laiffé la memoire de votre Paffion dans un Sacrement fi admirable: faites-nous la grace de réverer de telle forte les facrez myfteres de votre Corps & de votre Sang , que nous reffentions fans cesse en nos ames, le fruit de la Rédemption que vous nous avez meritée. Vous qui vivez & regnez, &c. L'EPITRE. Leçon tirée de la première Epitre de faint Paul aux Corinthiens. Chap. 11.

Mce que je vous ai enfeigné, que Es Freres, j'ai appris du Seigneur

le Seigneur Jefus, la nuit même qu'il fut livré, prit du pain, & que rendant des actions de graces, il le rompit, & il dit, prenez & mangez, ceci eft mon Corps, qui fera livré pour vous: faites ceci en memoire de moi. De même après fouper, il prit la coupe, &

il dit cette coupe eft le Teftament nouveau par mon Sang: faites ceci en memoire de foi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangerez de ce pain, & que vous boirez de cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur, jufqu'à ce qu'il vienne. Quiconque donc mangera de ce pain, ou boira de cette coupe indignement, fera coupable de crime contre le corps & le fang de JefusChrift. Mais que l'homme s'examine foi-même à fond; & qu'après cela, il mange de ce pain, & boive de cette coupe, car celui qui en mange & en boit indignement, mange & boit fa condamnation, faute, de difcerner le corps du Seigneur.

L'EVANGILE. La fuite du faint Evane gile felon Saint Jean. Chap. 10.

ON ce tems-là, Jefus dit à la troupe

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ment une nourriture, & mon fang eft veritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair, & boit mon faug, demeure en moi, & moi en lui, comme le Pere qui eft vivants m'a envoyé, & que je vis pour le Pere de même

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