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LE CINQUIÈME DIMANCHE D'APRE'S PÂQUES.

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L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour Dieu, qui êtes l'auteur & la fource de tout le bien; nous vous fupplions très-inftamment qu'il vous plaise de nous accorder la grace de connoître ce que nous devons faire; & celle de faire ce que nous devons. Par notre Seigneur, &c.

L'EPITRE. Leçon tirée de l'Epître de l'Apôtre faint Jacques. Chap. I.

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Es Freres bien-aimez, mettez en pratique la parole, & ne l'écoutez pas feulement, vous trompant vousmêmes. Car fi quelqu'un écoute la parole, fans la mettre en pratique, on le comparera à un homme qui voit fon vifage dans un miroir, tel qu'il la naturellement; parce que des qu'il s'eft vû, il fe retire, & oublie auffi-tôt quel il étoit. Mais celui qui considerera attentivement la loi parfaite, laquelle affranchit; & qui y fera attaché, non comme un homme qui écouté & qui oublie, mais comme un homme qui Τ

met les chofes en pratique : c'est celui-là que fa conduite rendra heureux. Que fi quelqu'un penfe avoir de la religion, ne mettant point de frein à fa langue, mais s'abufant foi-même ; c'eft une religion frivole que la fienne. La religion pure, & fans tache devant Dieu notre Pere, eft celle-ci vifiter les orphelins, & les veuves dans leur affliction, & fe preferver de la fouillure de ce fiécle.

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L'EVANGILE La fuite du faint Evangile felon Saint Jean. Chap. 16.. N ce tems-là, Jefus dit à fes Difciples en verité, en verité, je vous le dis: fi vous demandez quelque chofe à mon Pere en mon nom, il vous le donnera. Jufqu'ici vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, & vous recevrez, afin que votre joye foit complette. Je vous ai dit ces chofes en paraboles, voici le tems que je ne vous parlerai plus en paraboles, mais je vous dirai clairement ce qui regarde mon Pere. Vous demanderez alors en mon nom, & je ne vous dis point que je prierai mon Pere en votre faveur. Car mon Pere même vous aime, parce

que vous m'avez aimé, & que vous avez crû que je fuis forti de Dieu. Je fuis forti de mon Pere, & je fuis venu dans le monde : & je m'en vais à mon Pere. Ses Difciples lui dirent: vous parlez là clairement, & vous ne vous fervez point de paraboles. Nous fommes convaincus prefentement que vous fçavez toutes chofes, & vous n'avez pas befoin que perfonne vous interroge: c'eft ce qui nous fait croire que vous êtes forti de Dieu.

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PRATIQUES DE PIETE’. E cherchez point d'autre cause de notre manque de confiance en Dieu, que notre ingratitude, & notre peu de dévotion. Quand on ne ceffe de désobliger quelqu'un, on ne fçauroit croire que la perfonne désobligée, quelque pleine de bonté qu'elle foit, veuille nous faire plaifir. C'est proprement le témoignage de notre confcience, qui affoiblit notre confiance en Dieu, & qui la rend fi chancellante. D'où vient que les ames fidéles, que les Saints ont tous tant de confiance en Dieu? c'eft que leur confcience ne leur reproche aucune désobéïffance confiderable. Voulez-vous

fentir cette forte, cette entiere confiance en Dieu ? ne lui refufez rien de tout ce qu'il vous demande; & alors vous le prierez fans défiance, & vous efpererez en lui fans héfiter.

2o. Rien ne nous eft plus nuifible que ce manque de confiance en Dieu; c'eft. ce défaut qui rend toutes nos prieres infructueufes; nous ferions tout-puiffans auprès du Seigneur, fi nous ne manquions de confiance en lui, & de foi. Ne manquez point tous les jours, & fur-tout dans votre priere du matin, d'exciter votre confiance. Dites fouvent durant le jour cette courte priere du Prophete: J'ai mis en vous, Seigneur, toute mon efperance, je ne ferai point confondu. Avant que de demander rien au Seigneur, ranimez par cette courte priere, votre confiance. Il faut que votre entiere confiance en Dieu, foit votre dévotion favorite, & votre principale vertu.

LES ROGATION S. L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Aites, ô Dieu tout-puiffant, que

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dans la confiance que nous avons en votre bonté dans nos afflictions, pous foyons toujours fortifiez par votre divine protection, contre toutes les adverfitez de cette vie. Par notre Seigneur,&c. L'EPIT RE.. Leçon tirée de l'Epitre de l'Apôtre faint Jacques. Chap. 5. Es freres, bien-aimez, confeffez vos pechez l'un à l'autre, & priez les uns pour les autres, afin que vous vous fauviez, car la priere conftante du Jufte a un grand pouvoir. Elie étoit comme nous un homme fujet aux infirmitez; néanmoins il fit une priere, pour qu'il ne pleut point fur la terre, & il ne pleut point l'efpace de trois ans & fix mois. 11 pria une feconde fois : & le Ciel donna de la pluie ; la terre de fon côté donna de fes fruits. Mes freres, fi quelqu'un d'entre vous vient à s'égarer du vrai chemin, & que quelqu'un l'y ramene, que celui-ci fçache que l'homme qui fera revenir un pecheur de fon égarement, fauvera fon ame de la mort, & couvrira le grand nombre des pechez.

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