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me. Jefus leur répondit: quoique je rende témoignage de moi, mon témoignage eft légitime; parce que je fçai d'où je fuis venu, & où je vais. Mais vous, vous ne fçavez d'où je viens, ni où je vais. Vous jugez felon la chair mais moi je ne juge de perfonne; & f je juge, mon jugement eft légitime: parce que ce n'eft pas moi feul, mais moi & mon Pere qui m'a envoyé; & il est écrit dans la loi que le témoignage de deux perfonnes eft légitime. C'eft moi qui rend témoignage de moi-même; mais mon Pere qui m'a envoyé, rend auffi témoignage de moi. Oŭ est votre Pere, lui dirent-ils ? Jefus répondit: vous ne fçavez ni qui je fuis, ni qui eft mon Pere. Si vous fçaviez qui je fuis, vous fçauriez auffi qui eft mon Pere. Jefus parla de la forte dans le Trefor, lorfqu'il enfeignoit au Temple; & il n'y eut perfonne qui mît la main fur lui, parce que fon heure n'étoit pas encore venuë.

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PRATIQUES DE PIETE’. Onnoître Jefus-Chrift fans l'aimer, fans regler notre conduite & nos mœurs, felon les maximes de fon Evangile, ce n'eft pas le connoîM S

L

tre. La véritable connoiffance de JefusChrist par les yeux d'une vive foi, eft inféparable de l'amour. Ne vous contentez point de cette connoiffance fterile. Animez votre foi, & prouvez par vos actions que vous l'aimez. Demandez-lui fans ceffe ce divin amour, & dites-lui plufieurs fois le jour avec faint Ignace, cette belle priere. Donnezmoi, Seigneur, votre amour, avec votre grace, & je n'ai plus befoin de rien.

2o. Jefus-Chrift dans le très-Saint Sacrement eft lui-même ce feu facré qui embrafe de fon amour toutes les ames pures. Rendez-lui de fréquentes vifites, & à chaque vifite, demandez-lui fon amour. Ne paroiffez jamais devant lui que dans le refpect, & avec la devotion que demande un Dieu réellement prefent dans l'adorable Euchariftie. Priez la fainte Vierge, de demander pour yous à ce cher Fils fon ardent amour.

LE DIMANCHE DE LA
PASSION.

D

L'Oraifon qu'on dit à la Messe de ce jour. Ieu tout-puissant, daignez regarder vos ferviteurs d'un oeil favorable, & tandis que par les foins de votre Providence paternelle vous pourvoyez à tous leurs befoins corporels, Vous conferviez leur ame dans l'innocence par l'affiftance de votre grace. Par notre Seigneur, &c.

L'EPITRE. Leçon tirée de l'Epître de l'Apôtre faint Paul aux Hébreux. Chap 9.

Es Freres, Jefus-Chrift venant à paroître comme le Pontife des biens futurs, eft entré par un Tabernacle plus grand & plus parfait, qui n'a point été bâti de main d'homme, c'eftà-dire, qui n'eft point d'une ftructure d'ici bas. Il eft, dis-je, entré une fois dans le Sanctuaire, non avec le fang des boucs, ou des veaux, mais avec fon propre fang; obtenant par là une redemption éternelle. Car fi le fang des boucs, & des taureaux, & l'afperfion faite avec la cendre d'une geniffe,

fanctifie ceux qui font fouillez, en les purifiant felon la chair; combien plus le fang de Jefus-Chrift, lequel par PEL prit faint s'eft offert lui-même à Dieu lui

qui étoit fans tache, nettoyera-t-il notre confcience de l'impureté des œuvres mortes, pour que nous fervions le Dieu vivant? & à caufe de cela, il est le Médiateur du Teftament nouveau, afin qu'étant mort pour l'expiation des pechez commis fous le Teftament précedent, ceux qui font appellez reçoivent l'héritage éternel, dont la promeffe leur a été faite, en Jefus-Chrift notre Seigneur.

L'EVANGILE. La fuite du Saint Evangile felon Saint Jean. Chap. 8.

EN ce tems-là, Jefus dioit aux Juifs:

qui de vous me convaincra de peché fi je vous dis la verité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? celui qui eft enfant de Dieu écoute les paroles de Dieu. Ce qui fait que vous ne les écoutez pas, c'est que vous n'êtes pas enfans de Dieu. Les Juifs lui répondirent: ne difons-nous pas avec raifon que vous êtes un Samaritain, & un Demoniaque? Jefus repartit: je ne fuis poins un Demoniaque, mais j'honore mon

Pere, & vous, vous m'avez deshonoré. Pour moi je ne penfe point à ma gloire. Il y a un autre qui y a un autre qui en aura foin, & qui fera juftice. En verité, en verité je vous le dis: fi quelqu'un obéït à ma parole, il ne mourra jamais. Nous voyons bien maintenant, dirent les Juifs, que vous êtes un Demoniaque. Abraham eft mort: les Prophetes font morts auffi, & vous dites: fi quelqu'un obéit à ma parole, il ne mourra jamais. Etes-vous plus grand qu'Abraham notre pere qui eft mort? les Prophetes font morts auffi. Pour qui vous faites-vous paffer? Jefus répondit : li je me donne de la gloire, ma gloire n'eft rien. Celui de qui je reçois de la gloire, c'est mon Pere que vous dites être votre Dieu. Néanmoins. vous ne l'avez point connu : mais moi je le con-" nois; & fi je dis que je ne le connois point, je ferai menteur comme vous I'êtes. Mais je le connois, & j'obéis à fa parole. Abraham votre Pere cut l'empreffement de voir le jour de ma venue: il le vit & il en eut de la joye. Les Juifs lui dirent: vous n'avez pas encore cinquante ans, & vous avez vû Abraham? Jefus leur repartit: en ve◄

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