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re, vous êtes toujours avec moi, & tout ce qui eft à moi, est à vous: mais il falloit bien faire un feftin & fe réjouir; parce que votre frere que voici, étoit mort, & il eft reffufcité; il étoit. perdu, & il eft retrouvé..

PRATIQUES DE PIETE':.
Econnoiffez dans cette Para--

1°.R bole de l'Enfant prodigue, & la folie, & les égaremens du pecheur, & la bonté infinie du Pere des mifericordes. Mais en déteftant les uns & admirant l'autre, comprenez le fens de tous les deux. Ne renvoyez point votre converlion, & revenez inceffamment avec confiance à Dieu, de qui on eft toujours bien reçu quand on retourne à lui de bonne foi. Dites-vous, fouvent à vous-même : j'ai besoin de me convertir; certainement je ne voudrois point mourir dans mon égarement, & dans la difgrace de mon Dieu, de mon Pere; je veux retourner à lui: je veux y retourner quel-· que jour, pourquoi non pas aujour d'hui; crains-je que ce ne fut trop tôt, fi c'étoit ce jour même ? crains-je d'être trop tôt dans fes bonnes graces fi j'y rentre moins tard? crains-je qu'il

me pardonne trop-tôt mes égaremens, s'il me les pardonnoit fur l'heure ? Ces reflexions font concluantes, elles font folides, faites-les fouvent.

2o. Ne reftez jamais un moment dans le peché. Si vous avez le malheur d'y être tombé, demandez-en pardon de tout votre coeur, fur l'heure même, & ne paffez pas le jour, s'il fe peut fans vous en confeffer: Quelle erreur, mais quel danger de renvoyer fa conversion à un Dimanche ou à un jour de Fête. Que de gens damnez pour n'avoir differé leur conversion que d'un jour. Gar dez-vous bien de compter trop fur la bonté de Dieu, en efperant de le trouver toujours prêt de nous recevoir à penitence. Ce n'eft point là une confiance, c'est une criminelle prefomption, qui d'ordinaire eft fuivie de l'im-. pénitence finale. Ayez une conduite plus chrétienne. Comptez fur la mifericorde du Seigneur, mais n'en abuLeż pas.

LE TROISIE'ME DIMANCHE DE CAREME.

L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Drablement les voeux, & les prieres Ieu tout-puiffant, recevez favo

de nos coeurs humiliez, & daignez étendre, pour nous proteger, le bras invincible de votre Majefté. Par notreSeigneur, &c.

L'EPITRE. Leçon tirée de l'Epître de l'Apôtre faint Paul aux Ephefiens. Chap. 5.

M

:

Es Freres, foyez les imitateurs de Dieu comme des enfans bienaimez, & marchez dans un efprit d'amour de même que Jefus-Chrift nous a aimez, & s'eft livré lui-même pour nous en qualité d'offrande, & de victime d'une odeur agréable à Dieu. Qu'on n'entende pas même parmi vous le nom de fornication, ou de quelque autre impureté que ce foit, ou d'avarice, ainfi qu'il convient à des Saints. Non plus que de ce qui bleffe la pudeur, ou de ce qui va à des difcours impertinens, & bouffons, qui font hors de propos; mais plutôt qu'on y parle d'actions de graces. Car foyez bien

perfuadez que tout fornicateur, tout impudique, & tout avare, dont le vice eft une idolâtrie, n'a aucune part à l'héritage dans le Royaume de JefusChrift, & de Dieu. Que perfonne ne vous feduise par des difcours frivoles; car ce font des chofes qui attirent la colere de Dieu fur les perfonnes incredules. N'ayez donc point de communication avec eux; car autrefois vous étiez les tenebres mêmes, & vous êtes maintenant la lumiere en notre Seigneur. Marchez comme des enfans de lumiere; puifque le fruit de la lumiere, c'eft toute forte de bonté, de juftice, & de verité..

L'EVANGILE. La fuite du faint Evans gile felon faint Luc. Chap. 11.

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N ce tems-là, Jefus chaffoit un Demon, & ce Demon étoit muet. Quand il l'eut chaffé, le muet parla; & ce qu'il y avoit là de monde en fut dans l'admiration. Il y en eut néanmoins qui dirent: c'est par le moyen de Beelzebub Prince des Demons, qu'il chaffe les Demons. Et. d autres pour l'éprouver lui demandoient quelque prodige celefte. Mais lui voyant.co.

qu'ils penfoient tout Royaume, leur dit-il, divifé & oppofé à lui-même fera ruïné, & une maifon tombera fur l'autre. Que fi Satan eft auffi divifé, & oppofé à lui-même, comment fon Royaume fubfiftera-t-il? car vous dites que c'est par le le moyen de Beelzebub que je chaffe les Demons. Or fi c'est par le moyen de Beelzebub que je chasse les Demons, vos enfans par le moyen de qui les chaffent-ils ? c'eft pourquoi ils feront eux-mêmes vos Juges. Mais fi je chaffe les Demons par la vertu du doigt de Dieu, il eft hors de doute que le Royaume de Dieu eft venu à vous. Quand un homme vaillant bien armé garde l'entrée de fa maison, ce qui lui appartient eft en fûreté. Mais s'il en vient un plus vaillant que lui, qui le vainque, il emportera toutes les armes auxquelles l'autre fe fioit ; & il en partagera les dépouilles. Qui n'eft point avec moi, eft contre moi; & qui n'amaffe point avec moi, diffipe. Quand l'efprit immonde eft forti du corps d'un homme, il va par des lieux arides cherchant du repos ; & n'en trouvant point, il dit, je retournerai dans ma maifon d'où je fuis forti; & à fon retour il l'a

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