CURSUS COMPLETUS. SEU BIBLIOTHECA UNIVERSALIS, INTEGRA, UNIFORMIS, COMMODA, OCONOMICA, SIVE LATINORUM, SIVE GRÆCORUM, RECUSIO CHRONOLOGICA ECCLESIE SÆCULA ET AMPLIUS, TER CASTIGATA; DISSERTATIONIBUS, COMMENTARIIS VABIISQUE LECTIONIBUS CONTINENTER ILLUSTRATA; OMNIBUS ORDINE AD TRADITIONEM ECCLESIASTICAM POLLENTIBUS, AMPLIFICATA; PRIMO GENESEOS USQUE AD NOVISSIMUM APOCALYPSIS, COMMENTATI SINT. CHARTÆ QUALITAS, INTEGRITAS TEXTUS, PERFECTIO CORRECTIONIS, OPERUM RECUSORUM TUM VARIETAS FRAGMENTORUM OPUSCULORUMQUE HACTENUS ILLIC SPARSORUM, SERIES LATINA PRIOR , A TERTULLIANO AD INNOCENTION III : Bibliotheca cleri universe, SEXCENTORUM PATROLOGJA, AD INSTAR IPSIUS ECCLESIÆ, IN DUAS PARTES DIVIDITUR, ALIA NEMPE LATINA, ALIA GRÆCO-LATINA. LATINA, JAM PENITUS EXARATA, QUOAD PRIMAM SERIEM VIGINTI-QUINQUE ET DUCENTIS VOLUMINIBUS MOLE SUA PATROLOGIÆ LATINÆ TOMUS C. BEATUS FLACCUS ALBINUS SEU ALCUINUS. EXCUDEBATUR ET VENIT APUD J.-P. MIGNE, EDITOREM, NOMINATAM, SEU PETIT-MONT ROUGE, NUNC VERO INTRA MOENIA PARISINA. 1863 1 D'apris one amb 90s providentielles qui régisgént le monde, rarement les autres au-dessus de l'ordinaire se font sans contradictions plus ou moins fortes el'n mbreuses. Les Ateliers Catholiques ne pouvaient guère échapper à ce cachet divit ce leprinilité. Tantôt on a nié leur existence ou leur importance; lantôt un a dit qu'ils étaient fermés ou qu'ils allaienedireCepertland ils poursuivent leur carrière depuis 21 ans, et les productions qui en sortent deviennent de plus en plus gravés et soignées : aussi parail-il certain qu'à moins d'événements qu'aucune prudence humaine ne saitais prévoir ni empêcher, ces Ateliers ne se fermeront que quand la Bibliothèque du Clergé sera terminée en ses 2,600.volumes in-to. Le passé parait un sûr gar.nt de l'avenir, pour ce qu'il y a à espérer ou à craindre. Cependant; parmi les calomnies auxquelles ils se sont trouvés en buite, il en est deux qui ont été contiduellement répétées, parce qu'étant plus capitales, leur effet entrainait plus de conséquences. De petits et ignares concurrents se sont donc acharnés, par leur correspondance ou leurs voyageurs, à répéter partout que nos Editions étaient mal corrigées et mal imprimées. Ne pouvant attaquer le fond des Ouvrages, qui, pour la plupart, ne sont que les chefs-d'æuvre du Catholicisme reconnus pour tels dans tous les temps et dans tous les pays, il fallait bien se rejeter sur la forme dans ce qu'elle a de plus sérieux, la correction et l'impression; en effet, les chefs-d'æuvre même n'auraient qu'une demi-valeur, si le texte en était inexact ou illisible. Il est très-vrai que, dans le principe, un succès inoui dans les fastes de la Typographie ayant forcé l'Editeur de recourir aux mécaniques, afin de marcher plus rapidement et de donner les ouvrages à moindre prix, quatre volumes du double Cours d'Ecriture sainte et de Théologie furent tirés avec la correction insuffisante donnée dans les imprimeries à presque tout ce qui s'édite; il est vrai aussi qu'un certain nombre d'autres volumes , appartenant à diverses à Publications, furent imprimés ou trop noir ou trop blanc. Mais , depuis ces temps éloignés, les mécaniques ont cédé le travail aux presses à bras, et l'impression qui en sort, sans être du luxe, atiendu que le luxe jurerait dans des ouvrages d'une telle nature, est parfaitement convenable sous tous les rapports. Quant à la correction, il est de fait qu'elle n'a jamais été portée si loin dans aucune édition ancienne ou contemporaine. Et comment en serait-il autrement, après toutes les peines et toutes les dépenses que nous subissous pour arriver à purger nos épreuves de Toutes faules ? L'habitude, en typographie, même dans les meilleures maisons, est de ne corriger que deux épreuves et d'en conférer une troisième avec la seconde, sans avoir préparé en rien le manuscrit de l'auteur. • Dans les Ateliers Catholiques la différence est presque incommensurable. Au moyen de correcteurs blanchis sous le harnais et dont le coup d'ail typograpbique est sans pitié pour les fautes, on commence par préparer la copie d'un bout à l'autre sans an excepter un seul mot. On lit ensuite en première épreuve avec la copie ainsi préparée. On lit en seconde de la même manière, mais en collationnant avec la première. "On fait la même chose en tierce, en collationnant avec la secunde. On agit de même en quarte, en collationdant avec la tierce. On renouvelle la même opération en quinte, en collationnant avec la quarte. Ces collationnements ont pour but de voir si aucune des fautes signalées au bureau par MM. les correcteurs, sur la marge des épreuves, n'a échappé à MM. les corrigeurs sur le marbre et le mélal. Après ces cing lectures entières contrôlées l'une par l'autre, ei en debors de la préparation ci-dessus mentionnée, vient une révision, et souvent il en vient deux ou trois; puis l'on cliche. Le clichage opéré, par conséquent la pureté du texte se trouvant immobilisée, on fait, avec la copie, une nouvelle lecture d'un bout de l'épreuve à l'autre, on se livre à une nouvelle révision, et le tirage n'arrive qu'après ces innombrables précautions. Aussi y a t-il à Montrouge des correcteurs de toutes les nations et en plus grand nombre que dans vingt-cinq imprimeries de Paris réunies ! Aussi encore, la correction y coute-l-elle antan: que la composition, tandis qu'ailleurs elle ne coule que le dixième ! Aussi enfin, bien que l'assertion puisse paraitre téméraire, l'exactitude obienne par tant de frais et de soins, fait-elle que la plupart des Editions des Ateliers Catholiques laissent bien loin derrière elles celles même des célèbres Bénédictins Mabillon et Montfaucon et des célèbres Jésuites Pelau et Sirmond. Que l'on compare, en effet, n'importe quelles feuilles de leurs éditions avec celles des nôtres qui leur correspondent, en grec comme en latin, on se convaincra que l'invraisemblable est une réalité. D'ailleurs, ces savants éminents, plus préoccupés du sens des textes que de la partie typographique et n'étant point correcteurs de profession, lisaient, non ce que portaient les épreuves, mais ce qui devait s'y trouver, leur haule intelligence suppléant aux fautes de l'édition. De plus les Bénédictins, comme les Jésuites, opéraient presque toujours sur des manuscrits, cause perpétuelle de la multiplicité des fautes, pendant que les Ateliers Catholiques, dont le propre est surtout de ressusciter la Tradition, n'opèrent le plus souvent que sur des imprimés. Le R. P. De Buch, Jésuile Pollandiste de Bruxelles, nous écrivait, il y a quelque temps, n'avoir pu trouver en dix-huit mois d'étude, une seule faule dans notre Patrologie latine. M. Denzinger, professeur de Théologie à l'Université de Wurzbourg, et M. Reissmann, Vicaire Général de la même ville, nous mandaient, à la date du 19 juillet, n'avoir pu également surprendre une seule faule, soit dans le latin soil dans le grec de notre double Patrologie. Enfin, le savant P. Pilra, Bénédictin de Solesme, et M. Bonelly, direcieur des Annales de philosophie chrétienie, mis au défi de nous convaincre d'une seule erreur lypographique, ont été forcés d'avouer que nous n'avions pas trop présumé de notre parfaite correction. Dans le Clergé se trouvent de bons lativistes et de bons heilénistes, ei, ce qui est plus rare, des hommes très-positifs et très-pratiques, eh bien ! nous leur promettons une prime de 25 centimes par chaque faute qu'ils découvriront dans n'importe lequel de los volumes, surtout dans les grecs. Malgré ce qui précède, l’Editeur des Cours complets, sentant de plus en plus l'importance et même la nécessite d'une correction parfaite pour qu'un ouvrage soit véritablement utile et estimable, se livre depuis plus d'un an, et est résolu de se livrer jusqu'à la fin à une opération longue, pénible et coûteuse, savoir, la révisioni entière et universelle de ses innombrables clichés. Ainsi chacun de ses volumes, au fur et à mesure qu'il les remet sous presse, est corrigé mot pour mot d'un bout à l'autre. Quarante hommes y sont ou y seront occupés pendant 10 ans, et une somme qui ne saurait être moindre d'un demi million de francs est consacrée à cet important contrôle. De cell manière, les Publications des Ateliers Catholiques, qui déjà se distinguaient entre loules par la supériorité de leur correction, n'auront de rivales, sous ce rapport, dans aucun temps ni dans aucun pays; car quel est l'éditeur qui pourrait et voudrait se livrer APRES COUP à des travaux si gigantesques et d'un prix si exorbilant ? fau certes être bien pénétré d'une vocation dirine à cet effet, pour ne reculer ni devant la peine ni devant la dépense, surtout lorsque l'Europe savante proclame que jamais volumes n'ont été édités avec tant d'exactitude que ceux de la Bibliothèque universelle du Clergé. Le présent volume est du nombre de ceux révisés, et tous ceux qui le seront à l'avenir porteront celte note. En conséquence, pour juger les productions des Ateliers Catholiques sous le rapport de la correction, il ne faudra prendre que ceux qui porteront en ière l'avis ici tracé. Nous ne reconnaissons que celle édition et celles qui suivront sur nos planches de métal ainsi corrigées. On croyait autrefois que la stéréotypie immobilisait les fautes, attendu qu'un cliché de métal n'est point élastique; pas du tout, il introduit la perfection, car on a trouvé le moyen de le corriger jusqu'à extinction de fautes. L'Hébreu a été revu par M. Drach, le Grec par des Grecs, le Latin et le Français par les premiers correcteurs de la capitale en ces langues. Nous avons la consolation de pouvoir finir cet avis par les réflexions suivantes : Enfin, notre exemple a fini par ébranler les grandes publications en Italie, en Allemagne, en Belgique et en France, par les Canons grecs de Rome, le Gerdil de Naples, le Saint Thomas de Parme, l'Encyclopédie religieuse de Munich, le recueil des déclarations des riles de Bruxelles, les Bollandistes, le Suarez et le Spicilege de Paris. Jusqu'ici, on n'avait su réimprimer que des ouvrages de courte haleine. Les in-4°, où s'engloutissent les in- folio, faisaient peur, et on n'osait y loucher, par crainte de se poyer dans ces abimes sans fond et sans rives; mais on a fini par se risquer à nous imiter. Bien plus, sous notre impulsion, d'autres Editeurs se préparent au Bullaire universel, aux Décisions de toutes les Congrégations, : une Biographie et à une Histoire générale, etc., etc. Malheureusement, la plupart des éditions déjà faites oa qui se font, sont sans autorité, parce qu'elles sont sans exactitude; la correction semble en avoir été faile par des aveugles, soit qu'on n'en ait pas senti' la gravité, soit qu'on ait reculé devant les frais; mais patience! une reproduction correcte surgira bientot, ne fül-ce qu'à la lumière des écoles qui se sont laites ou qui se feront eucore. JUXTA EDITIONEM FROBENII , ABBATIS AD SANCTUM EMMERAMUM RATISBONÆ, NOVISSIME AD PRELUM REVOCATA ET VARIIS MONUMENTIS AUCTA, ACCURANTE J.-P. MIGNE, BIBLIOTHECÆ GLERI UNIVERSÆ, SIYE CUASVOM COMPLETORUN IN SINGULOS SCIENTIÆ ECCLESIASTICB RAMOS EDITOHE. TOMUS PRIMUS. VENEUNT 2 VOLUMINA 15 FRANCIS GALLICIS. Gen 16 HOP1017STECHERT EXCUDEBATUR ET VENIT APUD J.-P. MIGNE EDITOREI, NOJIINATAM, SEU PETIT-NONTROUGE, NUNC VERO INTRA MOENIA PARISINA. |