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>> ai-je ressenti de joie à abandonner ce que j'avais » craint de perdre! car, vous qui êtes le seul véritable plaisir capable de remplir une âme, en éloignant de moi tous ces faux plaisirs, vous en» triez en leur place, vous qui êtes la véritable et >> souveraine douceur; mon esprit était déjà délivré » des chagrins cuisants que donnent l'ambition

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l'amour des richesses et le désir de se plonger dans la fange des voluptés criminelles, et je commen»çais à goûter le plaisir de m'entretenir avec vous, » ô mon Dieu! qui êtes ma lumière, mon bien et " mon salut. » Vous l'entendez, mon cher Théophile, une vie de péché et de désordre est un dur esclavage, où l'on est déchiré par des inquiétudes continuelles ; une vie vertueuse, au contraire, est une vie tranquille et pleine de consolation. Il est vrai qu'il faut se faire violence, et résister à ses passions; mais cette résistance coûte peu à une âme qui a goûté Dieu; les sacrifices qu'il faut faire sont bien payés par le témoignage de la conscience, et par l'espérance d'un bonheur éternel qui remplit l'âme de joie. Ce que saint Augustin avait éprouvé, tous ceux qui servent Dieu avec fidélité l'éprouvent comme lui. N'en connaissez-vous pas, mon cher Théophile, même parmi ceux de votre âge, de ces âmes fidèles à remplir leurs devoirs? Voyez cette joie pure et innocente, cette gaieté simple et modeste, cette égalité d'humeur qui les accompagnent partout. La sérénité de leur âme est peinte sur leur visage; le calme profond dont ils jouissent, la paix de leur cœur brille, pour ainsi dire, sur leur front. N'en doutez pas, ce calme, cette paix, est le fruit de la vertu. Mais pourquoi recourir à des exemples étrangers? Vous-même, mon cher Théophile, vousmême n'avez-vous pas senti ce bonheur qui accompagne la vertu? Rappelez-vous cette époque de votre jeunesse, où, touché de Dieu, vous vous êtes

purifié de toutes vos fautes, où, admis pour la première fois à la table sainte, vous avez éprouvé combien le Seigneur est bon pour ceux qui l'aiment. Alors votre cœur dégagé des liens des passions, votre cœur pur aux yeux de Dieu, ne goûtait que lui, ne désirait que lui, ne soupirait que pour lui. De quelle joie ce cœur ne fut-il pas alors inondé! quelle paix délicieuse remplissait alors votre âme! qu'elles étaient douces les larmes que vous répandiez dans le sein d'un si bon Père ! que vous désiriez alors d'être toujours dans cet heureux état! de n'en sortir jamais! Avouez-le, rendez cet hommage à la religion jamais, non jamais vous n'avez passé de moment plus doux; ce jour a été le plus beau de vos jours. Alors vous compreniez cette vérité, que l'on n'est heureux qu'en servant le Seigneur; alors vous étiez pénétré des sentiments qui animaient le Prophète, quand il disait : Oui, mon Dieu, un seul jour passé à votre service est bien préférable à des années entières passées dans la compagnie des pécheurs. Si vous avez conservé ces sentiments de piété, ce goût précieux de la vertu, bénissez-en le Seigneur, mon cher Théophile; vous entendez aisément tout ce que je viens de vous dire sur le bonheur de la vie chrétienne; si, au contraire, la vertu, qui autrefois avait pour vous tant de charmes, vous paraît aujourd'hui importune, ennuyeuse, n'en accusez que votre infidélité à remplir vos devoirs. Si vous aviez marché constamment dans la voie de Dieu, vous auriez joui d'une paix inaltérable. Il vous reste une ressource, c'est de reprendre une généreuse résolution d'observer exactement la loi du Seigneur, et de vaincre les premiers dégoûts. Revenez à votre Père, un soupir le désarme, larme l'apaise. Bientôt vous sentirez renaître dans votre âme ces consolations intérieures, et ces délices ineffables qui ont fait votre bonheur dans les jours de votre innocence.

une

Peut-on être malheureux en vous servant, mon Dieu ! vous qui êtes la source de tous les biens? Non, Seigneur, non : votre joug est doux, et votre fardeau est léger. Vous nous avez créés pour vous, et notre cœur est dans une continuelle agitation, jusqu'à ce qu'il se repose en vous. En vain chercherais-je mon bonheur hors de vous, je ne trouverais que de faux biens qui laisseraient mon cœur vide, ou des maux réels qui le rempliraient de trouble et d'inquiétude. Vous l'avez dit, ô mon Dieu! Il n'y a point de paix pour les méchants; des remords cuisants, des alarmes continuelles, de chagrins dévorants, voilà leur partage. Celui qui porte l'iniquité dans son sein, y porte aussi le trouble et la frayeur. Mais que le sort d'une âme qui vous sert est différent, o mon Dieu! elle est toujours tranquille, toujours contente, toujours heureuse. Elle a sans doute des sacrifices à faire, mais l'onction de votre grâce rend ces sacrifices faciles, agréables même elle a des peines à souffrir, mais que ces peines sont légères au milieu des consolations dont vous la remplissez ! je ne balance pas, Seigneur, à embrasser le parti de la vertu, persuadé que la vie des gens de bien est mille fois plus douce que ceile des pécheurs. Je serai fidèle à observer votre sainte loi, et, par cette fidélité, je me procurerai tout le bonheur dont on peut jouir sur la terre, et une félicité parfaite dans le ciel, que vous réservez à ceux qui auront mené une vie chrétienne.

PRATIQUE. Chercher son bonheur dans la pratique de la

Verlu.

FIN.

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42. De la sanctification du Dimanche.

43. De l'amour du prochain.

44. Devoirs des enfants à l'égard des parents.

45. Devoirs des disciples envers leurs maîtres
46. Du cinquième commandement.

47. Du scandale.

48. Sixième commandement.

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49. Des mauvaises compagnies.

50. Des mauvais livres.

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51. Des spectacles.

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52. Vous ne déroberez point.

53. Du mensonge.

54. De la médisance.

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57. Du désir injuste du bien d'autrui.

58. Les Fêtes tu sanctifieras, etc. De la sanctification

des Fêtes.

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59. Les Dimanches la Messe entendras, et les Fêtes pa-
reillement.

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60. Tous tes péchés confesseras, au moins une fois l'an. 227
61. Ton Créateur tu recevras, au moins à Pâques hum.

blement.

62. Quatre-temps, vigiles, jeûneras, et le carême entiè

rement.

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63. Vendredi, chair ne mangeras, ni le Samedi mêmement. 236

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