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pas voulu reconnaître pour leur libérateur devinrent esclaves des Romains, furent chassés de leur pays et réduits au misérable état où ils sont depuis dix-sept cents ans. Les cérémonies de l'ancienne loi furent alors entièrement abolies. Car il avait été libre jusqueslà, même aux fidèles, de les pratiquer.

Demande. Pourquoi la ville de Jérusalem subsista-t-elle encore quelques tems après la publication de l'Evangile ? Réponse. Alin que Î'Eglise des Gentils fut bâtie sur le fondement de celle des Juifs. D. Par qui fut ruinée Jérusalem ? R. Par Titus, fils de l'Empereur Vespasien. D. Y périt-il beaucoup de monde ? R. Onze cent mille ames. D. La famine futelle grande ? R. Il y eut des femmes qui mangèrent les enfans. D. Pourquoi cette ville futelle traîtée de la sorte ? R. Pour avoir fait mourir Jésus-Christ. D. Que devinrent les Juifs? R. Ils furent réduits en servitude et dispersés par tout le monde. D. Que leur est-il arrivé depuis ? R. Ils sont encore au même état. D. Depuis combien de tems? R. Depuis dixsept cents ans.

LEÇON XXVIII.

Des Persécutions.

Tous les apôtres souffrirent le martyre, et tous leurs disciples, comme les premier papes et les premiers évêques donnèrent aussi leur vie pour le témoignage de l'Evangile.

;

L'Eglise continua d'ètre persécutée pendant trois cents ans et il y eut une multitude innombrable de martyrs de tout sexe et de tout àge. Quoique les chrétiens ne fissent que du bien à tout le monde, tout le monde les hoïssait parce qu'ils détestaient l'idolatrie et les vices de toutes sortes, qui régnaient parmi les payens. Les empereurs et les magistrats prirent à tâche plusieurs fois de les exterminer. On les bannissait, on leur ôtait leur bien, on les mettait en prison, on les faisait mourir ; mais ils ne craignaient point la mort; c'est pourquoi on employait contr'eux les supplices les plus cruels; des chevalets et des poulies pour les étendre; des dents de fer pour les déchirer; du feu, des grils, de l'huile bouillante, du plomb fondu. Les uns étaient exposés au bêtes cruelles pour être dévorés, d'autres étaient écorchés, éventrés, sciés en deux. Un leur coupait les pieds et les mains, on leur arrachait les dents, les yeux, les ongles. Ceux qui souffraient constamment jusqu'à la mort étaient nommés martyrs, comme saint Laurent, saint Vincent, saint Sébastien, sainte Agnès, sainte Apoline, et une infinité d'autres. Les fidèles s'assemblaient à leurs tombeaux pour louer Dieu et se recommander à leurs prières.

Demande. Comment moururent les apôtres et leurs premiers disciples? Réponse. Presque tous souffrirent le martyre. D. Combien durèrent les persécutions contre les chrétiens? R. Trois cents ans. D. Quel mal faisaientils pour se rendre si odieux ? R. Ils ne faisaient que du bien. D. Pourquoi donc les haïssait-on ? R. Parce qu'ils condamnaient

l'idolâtrie et les vices des payens. D. Que leur faisait-on ? R. On confisquait leur bien: on les faisait mourir. D. Se contentait-on de les faire mourir ? R. Non, parce qu'ils méprisaient la mort. D. Dites quelques-uns de leurs supplices? R. On les étendait sur des chevalets, on les déchirait avec des pointes de fer on les faisait griller, on leur arrachait les dents. D. Quels honneurs les chrétiens rendaient-ils aux martyrs ? R. Ils s'assemblaient à leurs tombeaux pour louer Dieu et les prier.

LEÇON XXIX.

De la liberté de l'Eglise et des Moines. PLUS on faisait mourir de chrétiens, plus leur nombre se multipliait; et toutefois ils n'entreprirent jamais de se défendre par la force, contre les princes qui leur faisaient tant de mal. Enfin après trois cents ans de souffrances, Dieu donna la paix à son Eglise, sous l'Empereur Constantin, qui embrassa la religion chrétienne. On commença alors à servir Dieu avec une entière liberté; mais en même tems, la vertu du commun des chrétiens commença à se relâcher. Plusieurs faisaient profession de l'ètre sans être bien touchés du mépris des plaisirs et des richesses et de l'espérance du ciel. Ainsi ceux qui voulurent pratiquer l'Evangile plus fidèlement, trouvèrent plus sûr de se séparer du monde. On les appela moines, c'està-dire, seuls ou solitaires. Les plus parfaits

par

furent en Egypte, où ils furent institués saint Antoine. Ils vivaient fort pauvrement, jeûnant toujours au pain et à l'eau, travaillant de leurs mains continuellement, gardant un grand silence, dormant peu, priant Dieu trèssouvent et méditant l'Ecriture sainte. Cette manière de vie s'étendit par toute la chrétienté, et saint Benoît fit une règle qui a été la plus suivie dans l'occident.

Demande. Les persécutions diminuèrentelles beaucoup le nombre des chrétiens ? Réponse. Au contraire, plus on en faisait mourir, plus il s'en convertissait. D. Que ne se défendaient-ils contre les payens ? R. Dieu défend de se révolter contre son Prince, sous quelque prétexte que ce soit. D. Qui fut le premier Empereur chrétien ? R. Constantin. D. Quel changement arriva-t-il alors? R. On eut toute la liberté de servir Dieu. D. Quand le commun des chrétiens a-t-il commencé à se relâcher? R. Vers ce même tems. D. Que firent ceux qui voulurent vivre plus chrétiennement que le commun? R. Ils se retirèrent en solitude. D. Comment les nomma-t-on ? R. Moines, c'est-à-dire solitaires. D. Comment * vivaient-ils ? R. Ils jeûnaient tous les jours, travaillaient de leurs mains, et priaient sans

cesse.

J

• Fin de la première Partie.

CATÉCHISME

HISTORIQUE.

SECONDE PARTIE.

CON NTENANT

EN ABRÉGÉ LA DOCTRINE CHRÉTIENNE.

LECON PREMIÈRE.

De la foi, de l'espérance et de la charité.

LA doctrine chrétienne se rapporte à quatre parties: le symbole des apôtres, l'oraison dominicale, les commandemens de Dieu et les sacremens. Le symbole comprend ce que nous devons croire par la foi; l'oraison, ce que nous devons demander avec espérance; les commandemens de Dieu nous montrent ce que nous devons faire par la charité, c'est-àdire l'amour de Dieu et par sa grace, que nous recevons par les sacremens. Ainsi toute la religion se rapporte à ces trois vertus, la foi, l'espérance et la charité. Nous ne pouvons les avoir nous-mêmes, il faut que Dieu nous les donne par sa bonté. Par la foi, nous croyons fermement tout ce que Dieu a

par

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