Obrazy na stronie
PDF
ePub

R. L'union de Jésus-Christ avec son église. D. Quelle est la grace de ce sacrement? R. Que le mari et la femme s'aiment comme s'ils n'étaient qu'un. D. Que s'ensuit-il de-là? R. Qu'ils s'aident l'un l'autre dans tous leurs besoins. D. Que doivent-ils faire pour leurs enfans? R. En avoir grand soin, et les élever en la crainte de Dieu. D. Y a-t-il un état plus parfait que le mariage? R. Oui, l'état de continence parfaite. D. En quoi est-il meilleur ? R. Parce qu'il laisse plus de liberté de servir Dieu. D. Tout le monde est-il capable de cette perfection? R. Non, c'est un don singulier de Dieu.

Fin du Petit Catéchisme.

'De Monseigneur l'Evêque de Meaux. Nous avons lu et soigneusement examiné le

à

livre qui a pour titre, Catéchisme Historique, où l'auteur a expliqué les .mystères et les fondemens de la religion chrétienne dans le même ordre, et pour ainsi-dire, avec la même méthode dont Dieu s'est servi pour les proposer son Eglise, par la suite des faits merveilleux de l'ancien et du nouveau Testament, et par celle des instructions qu'il lui a plu nous donner ; premièrement par les patriarches et par les prophètes, et ensuite par Jésus-Christ et par ses apôtres, dont l'Eglise Catholique a recueilli et conservé les enseignemens comme un dépôt précieux. Cette méthode, propre à imprimer dans le cœur et dans la mémoire la doctrine chrétienne à faire entrer les fidèles dans l'ordre des conseils de Dieu, par lesquels nous sommes sauvés, et les rendre capables de toutes les instructions qu'ils reçoivent dans l'Eglise, rend ce Catéchisme très-utile. Donné à Faremoutier, le 12 mai 1683. ↑ J. BENIGNE, Evèque de Meaux.

HISTORIQUE.

PREMIÈRE PARTIE.

LECE

PREMIÈRE.

De la Création.

DIEU a créé le ciel et la terre, toutes les choses que nous voyons et toutes celles que nous ne voyons pas en un mot tout le monde. Il l'a créé de rien, sans matière, par lui-même, sans aide et sans instrumens, par sa simple parole et par sa pure volonté, sans autre motif que sa gloire. Il ne l'a pas fait tout à la fois, comme par nécessité, mais en six jours, et en tel ordre qu'il lui a plu. Le premier jour il fit la lumière; le second il fit le ciel ; le troisième jour il sépara le ciel et la terre, et fit sortir de la terre les arbres et toutes les plantes; le quatrième jour il fit le soleil, la lune et les étoiles, le cinquième jour il fit les poissons et les oi-` seaux; le sixième il fit sortir de la terre toutes les autres bêtes; puis il fit l'homme (1) séparément pour commander à tout le reste. Le septième jour Dieu se reposa, ayant achevé son ouvrage, c'est-à-dire qu'il cessa de pro(1) V. S. Aug.

fit

duire de nouvelles créatures. Quand Dieu fit l'homme (1), il tint conseil en lui-même, et dit: Faisons l'homme à notre image (2) et à notre ressemblance. Alors il forma le corps avec de la terre, puis il lui inspira un souffle de vie, c'est-à-dire qu'il créa tout exprès une ame spirituelle et immortelle pour l'unir à ce corps. C'est cette ame raisonnable qui est l'image de Dieu, parce qu'elle est un esprit comme lui, capable comme lui de connaître et de vouloir, capable de connaître Dieu même et de l'aimer. Car Dieu est un esprit infini, fécond en lui-même (3) par sa connaissance et Dieu ayant par son amour. fait l'homme aussi la femme pour être sa compagne ; et il la fit d'une des côtes de l'homme, afin que l'homme et la femme s'aimassent parfaitement, et fussent unis comme s'ils n'avaient qu'un corps. Ce fut alors que Dieu institua le mariage; car il bénit l'homme et la femme, et il leur dit de croître et de multiplier (4); de remplir la terre, s'en rendre les maîtres, et commander à tous les animaux, les poissons et les oiseaux, et il leur donna pour nourriture les fruits des arbres et toutes les plantes. Le premier homme fut nommé Adam, et la première femme Eve. Dieu les mit dans le paradis terrestre, qui était un jardin délicieux, planté de toutes sortes de beaux arbres, et arrosé de quatre fleuves. Ils étaient tout nuds sans en avoir honte, parce qu'ils ne voyaient rien en eux qui ne fut l'ouvrage de Dieu, et par con

(1) Tract. 20, in Jo, 2, (2) Gen. I. 26. (3) Gen. I. 27. (4) Gen. 25.

séquent très-bon. Ils ne manquaient de rien, et ne souffraient aucune incommodité; n'étaient point sujets aux maladies, et ne devaient point mourir, pourvu qu'ils ne mangeassent point du fruit d'un arbre que Dieu leur avait défendu; c'était la seule marque d'obéissance qu'il leur demandait. Ils conversaient avec Dieu, et vivaient heureux. Dieu avait aussi créé de purs esprits, qui sont des Anges, d'une nature plus excellente que l'homme.

[ocr errors]

LEÇON II.
Du péché.

y eut des Anges qui ne demeurèrent pas dans la vérité et la grace où Dieu les avait créés, mais qui se révoltèrent (1) contre lui. Il ne leur pardonna point, mais il les envoya dans l'enfer (2), où ils sont privés éternellement de la vue de Dieu et tourmentés d'un feu éternel. Ce sont les démons ou les anges du diable, qui s'occupent continuellement à tenter les hommes, d'où vient qu'on donne aussi à leur chef le nom de Satan (3). Un de ces malins esprits, envieux du bonheur dont Adam et Eve jouissaient dans le paradis terrestre, prit le corps d'un serpent, s'approcha d'Eve, et lui dit: Pourquoi Dieu ne vous a-t-il pas permis de manger des fruits de tous les arbres de ce jardin ? il nous les a tous permis, dit la femme,

(1) Joan. VIII, 44. (2) 2. Pet. XI, 4.

(3) Apoc. XX, 2. Gen. III.

« PoprzedniaDalej »