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pèces ou apparences du pain et du vin pour la nourriture de nos ames. Ce Sacrement est consacré et distingué au saint sacrifice de la messe, qui est la représentation du sacrifice de la croix, par lequel Jésus-Christ s'est offert une fois à son père pour le péché de tous les hommes. Tous les sacrifices de l'ancienne loi étaient les figures de celui de la croix; et la messe que nous célébrons, suivant l'instruction de Jésus-Christ, renouvelle tous les jours la mémoire de ce grand sacrifice, et nous en applique la vertu. Le prêtre raconte comment Jésus-Christ institua ce Sacrement la veille de sa passion, et répète ses paroles, par lesquelles le pain et le vin se sont changés - en son corps et en son sang, sans qu'au dehors il paraisse rien de ce changement, que nous ne connaissons que par la foi. Ainsi, quoique nous ne voyons que du pain et du vin comme auparavant, nous croyons fermement que Jésus-Christ. .y est d'une manière miraculeuse; ensorte qu'il est tout entier sous chacune des deux espèces et sous chaque partie comme sous le tout, sans être ni divisé ni multiplié, et sans cesser d'être au ciel.

Demande. Qu'est-ce que le Sacrement de l'eucharistie? Réponse. C'est le corps et le sang de notre Seigneur Jésus-Christ, sous les espèces du pain et du vin. D. Pourquoi nous est-il ainsi donné? R. Pour être la nourriture de nos ames. D. Où se fait cette merveille ? R. Au sacrifice de la messe. D. Qu'est-ce que la messe ? R. C'est la représentasion du sacrifice de la croix. D. Quel miracle y arrive-t-il ?

R. Que le pain et le vin sont changés au corps et au sang de Jésus-Christ. ? D. Comment se fait ce changement? R. Par les paroles de Jésus-Christ que le prêtre prononce. D. Mais nous voyons toujours du pain et du vin comme devant. R. C'est que les espèces y demeurent. D. Comment connaissons-nous donc que Jésus-Christ y est ? R. Par la foi, parce qu'il nous l'a dit.

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N ne peut vivre sans manger, ni se bien porter sans manger souvent. Ainsi on ne peut avoir la vie spirituelle, qui est la grace, recevoir quelquefois la sainte eucharistie; et plus on communie souvent, plus cette vie est forte et vigoureuse. Mais d'ailleurs les morts ne peuvent prendre de nourriture; et celle qui profite aux personnes saintes, nuit aux malades. Ainsi, pour communier utilement, il faut être exempt de péché mortel, et dans de bonnes dispositions. Les principales sont : croire fermement tous les mystères de la religion, et particulièrement celui-ci ; ne vouloir mal à personne, être parfaitement réconcilié avec tous ses ennemis. Quiconque reçoit indignement ce sacrement, boit et mange sa condamnation, ne discernant pas le corps du Seigneur d'avec les viandes communes. C'est pourquoi on ne le donne aux enfans qu'après qu'ils

ont acquis l'âge de discrétion, et qu'ils sont bien instruits. On appelle ce sacrement viatique, quand on le donne aux malades prêts de mourir, pour être comme leur provision pour le grand voyage qu'ils vont faire.

Demande. Est-il nécessaire de recevoir la sainte eucharistie ? R. Oui, puisque c'est notre nourriture spirituelle. D. Qu'arrive-t-il à une ame qui la reçoit rarement? R. Cette ame demeure faible et languissante. D. Mais la communion profite-t-elle à tout le monde? R. Elle ne profite qu'à ceux qui sont bien disposés. D. Quelles dispositions sont nécessaires? R. Premièrement être en état de grace. D. Pourquoi le péché mortel nuit-il à la communion? R. Parce qu'un mort ne peut prendre de nourriture. D. Dites les autres dispositions? R. La foi, toutes les vertus, et particulièrement la charité envers le prochain. D. Est-ce un grand mal de communier indignement? R. C'est manger sa condamnation. D. Qu'est-ce que le viatique ? R. C'est la communion que l'on donne aux mourans.

LEÇON XX V.

Du Sacrement de Pénitence.

APRÈS le baptême et la confirmation, les chrétiens ne devraient avoir besoin que de l'Eucharistie jusqu'à la mort; mais il n'y en a guères qui ne tombent dans des péchés mortels qui tuent l'ame en éteignant la charité,

et qui méritent la mort éternelle ; et pour guérir un si grand mal, il n'y a point d'autre remède, après le baptème, que le Sacrement de pénitence. Celui qui veut le recevoir doit premièrement se repentir de ses péchés, et en avoir une véritable douleur, fondée sur la foi et sur la crainte de Dieu, avec une ferme résolution de se corriger, qui exclue toutà-fait la volonté de pécher, ce qui renferme un commencement d'amour de Dieu, et cette douleur qui brise le cœur du pénitent s'appèle contrition. Il faut ensuite se confesser à un prêtre, lui déclarant naïvement tous les péchés dont on se sent coupable; puis accomplir fidèlement la peine que le prêtre impose pour satisfaction des péchés. Il y a donc trois choses nécessaires de la part du pénitent, la contrition, du moins imparfaite, la confession et la satisfaction. Les peines que l'on impose sont d'ordinaire les trois sortes de bonnes œuvres, la prière, le jeûne et l'aumône, et elles doivent être proportionnées à la qualité du péché et à la force du pénitent.

Demande. A qui le Sacrement de pénitence est-il nécessaire? Réponse. A ceux qui ont fait quelque péché mortel après le baptême. D. Qu'est-ce que le péché mortel? R. C'est le péché qui rend digne de la mort éternelle. D. Que doit faire le pécheur pour recevoir ce Sacrement? R. Etre contrit, se confesser et satisfaire. D. Qu'est-ce que la contrition? R. C'est la douleur d'avoir péché, avec la résolution de s'en corriger. D. Peut-on haïr le

péché sans aimer Dieu? R. Il doit y avoir au moins quelque commencement d'amour. D. Comment doit-on se confesser? R. Sans rien céler ni rien déguiser. D. Qu'est-ce que la Satisfaction? R. C'est l'accomplissement de la peine imposée par le prêtre. D. Quelles sont ces peines pour l'ordinaire? R. Des prières, des jeûnes et des aumônes.

LEÇON XXVI.

Suite de la Pénitence.

APRÈS que le pénitent s'est confessé, et

qu'il a promis de satisfaire, le prêtre doit l'absoudre s'il lui voit des marques suffisantes de conversion; sinon il doit lui refuser l'absolution, sous peine de se damner avec le pécheur; s'il doute qu'il soit bien converti, il doit différer. L'absolution bien reçue efface les péchés, quels qu'ils soient. Quant aux moindres péchés, que l'on appèle véniels, et qu'il est comme impossible d'éviter entièrement pendant la vie, ils peuvent être remis par la prière, l'aumône et les bonnes oeuvres. Mais quelque petits que ces péchés nous paraissent, il faut toujours avoir grand soin de nous en purifier, et de les éviter. Les fidèles qui sont morts chargés de quelques péchés véniels, ou de quelques restes de satisfaction, qu'ils doivent pour les péchés, pardonnés, ceux-là souffrent en l'autre vie une peine que nous appelons le purgatoire; mais ils sont délivrés ou soulagés par les

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