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ACTE DE CONTRITION.

AIS que me servirait de reconnaître, ô mon SauM veur, la grandeur et le nombre de mes fautes, si mon cœur n'était pas dans la résolution de s'en détacher pour jamais ? Ces péchés, j'en connais maintenant toute l'énormité; je sais que par eux j'ai attenté à votre vie; que par eux je vous ai attaché à une croix infâme, où vous avez épuisé jusqu'à la dernière goutte de votre sang. Vous voulez vous réconcilier avec votre ennemi, le presser contre votre cœur; et il se contenterait de reconnaître l'honneur que vous lui faites, sans rompre avec la malheureuse cause qui lui fit encourir votre disgrâce et le mit en hostilité avec vous! Il n'en peut être ainsi, ô mon Dieu! Je ne chercherai pas, comme le premier homme, à fuir inutilement l'œil de votre justice; comme le Prodigue, je me lève et je vais vers mon père; comme Madeleine, j'ose entrer dans la salle du festin; je me rends tout tremblant à l'invitation de votre amour. Mais mon cœur a renoncé sincèrement au péché; je hais, je déteste cet ennemi de votre gloire et de mon bonheur. Désormais, je veux l'éviter et le poursuivre en moi sans ménagement. Je romps avec cette mollesse qui engourdissait ma volonté, avec cette indifférence calculée qui endormait ma conscience, avec ces habitudes dangereuses qui entraînaient mon âme loin de vous. Ne rejetez pas, ô mon Dieu! un cœur contrit et humilié.

ACTE D'AMOUR.

EL est, ô mon Sauveur, votre amour pour nous en

T ce monde, que, selon votre consolante promesse, vous n'êtes pas venu pour juger, mais pour sauver. Je ne m'acquitterais donc pas avec vous en ce moment, si je n'avais à vous offrir que cette crainte salutaire qui m'a ramené à vous, que cette confusion si légitime qui porte le pécheur à trembler en votre présence. C'est dans votre amour que vous venez me visiter. Le sacrement qui va m'unir à vous est le sacrement de votre amour. Vous l'avez institué au moment même où vous vous prépariez à donner votre vie pour moi. Lorsque mes péchés vous eurent cloué à

avez

la croix, vous deviez me maudire, et vous demandé grâce pour moi. Quel est donc votre amour pour ce pauvre pécheur ! Vous l'avez dit, ô Pasteur plein de tendresse: C'est celui à qui on a remis davantage qui aime le plus son bienfaiteur. Il faut donc que mon cœur ose vous aimer, qu'il éprouve le besoin de votre amour. Aidez-le, ô mon Dieu! rassurez-le; chassez ses terreurs, et faites-vous sentir à lui. C'est parce qu'il vous a craint, qu'il s'est tourné vers vous; s'il vous aime, il vous demeurera fidèle. O Marie ! refuge du pécheur, aidez mon cœur à aimer celui qui est votre fils et notre frère. Saints Anges, vous vivez éternellement de cet amour qui ne s'est jamais éteint en vous; souvenez-vous qu'il m'a créé, comme vousmêmes, pour l'aimer. Saints et Saintes, par l'amour dont il vous enivre au ciel, daignez vous souvenir de moi, et préparer mon cœur à s'unir à lui.

VOUS

APRÈS LA COMMUNION.

ACTE D'ADORATION.

êtes en moi, ô majesté de mon Dieu! Vous résidez en ce moment dans le cœur d'un pécheur; c'est là votre temple, votre trône, le lieu de votre repos. Que ferai-je pour vous adorer dignement, vous qui avez daigné descendre jusque dans l'abîme de ma bassesse et de ma misère? Les Esprits bienheureux se voilent la face devant vous; vos Saints déposent à vos pieds leurs couronnes immortelles; et moi, qui suis encore dans la condition de pécheur, puis-je m'anéantir assez devant vous, qui êtes infini en puissance, en sagesse, en bonté? Cette âme dans laquelle vous résidez en ce moment, osa se mesurer avec vous; souvent elle eut l'audace de vous désobéir et d'enfreindre vos volontés; que dis-je? elle est coupable de votre mort. Vous venez cependant en elle, et vous y faites descendre toutes vos grandeurs! Recevez, Seigneur, l'hommage qu'elle vous offre, en ce moment où elle succombe sous le poids de l'insigne honneur que vous lui faites. Oui, mon Dieu, je vous adore, je vous reconnais pour le souverain Etre, pour l'auteur et le conservateur de toutes choses, pour mon maître

absolu; je confesse avec bonheur ma dépendance, et je vous offre de tout mon cœur mon humble service.

ACTE DE REMERCIEMENT.

êtes grand, ô mon Dieu! mais vous êtes aussi

V plein de bonté envers votre pauvre créature. Votre

présence en moi n'est pas seulement un trait de cette puissance qui se glorifie de la manière qu'elle veut; elle est un nouveau gage de votre amour pour moi. Vous venez vous unir à mon âme, la rassurer, la régénérer, lui apporter tous les biens. Oh! qui me donnera de sentir un tel bienfait, de vous en remercier dignement? Je ne le puis faire, ô mon Dieu! car, dans ma faiblesse, je suis incapable de mesurer toute l'étendue de votre amour, tout le besoin que j'avais de votre présence. Et si je viens à considérer les moyens qui sont à ma disposition pour reconnaître la faveur que vous me faites, je tombe accablé sous mon impuissance. Cependant vous voulez, ô mon Dieu, que ce cœur, tout faible qu'il est, vous rende grâces; vous prenez plaisir à recevoir l'hommage de sa chétive reconnaissance. Agréez-le donc : mon âme tout entière vous l'offre, en vous suppliant de lui révéler de plus en plus l'immensité de vos dons, et de prendre pitié de son insuffisance.

MAI

ACTE D'AMOUR.

AIS je ne puis m'acquitter avec vous que par l'amour, ô mon souverain Bien! Vous m'avez aimé, vous m'aimez; il faut que je vous aime. Vous m'avez supporté; vous m'avez pardonné, vous venez de me combler d'honneur et de richesse: en venant en moi, l'amour vous a fait accomplir tous ces prodiges; et c'est mon amour que vous demandez en retour du vôtre. La reconnaissance ne vous suffit pas; vous voulez être aimé, vous qui m'avez racheté à un si grand prix. Si je jette un regard sur le passé, ces longs jours qui s'écoulèrent loin de vous dans la désobéissance, se présentent à ma pensée, et il me semble que je devrais fuir vos bontés. Mais où i̟rai-je̟, ô mon Dieu, que je ne vous y porte avec moi, maintenant que vous êtes établi au centre de mon âme? Je m'in

clinerai donc sous votre miséricorde; et, comme si jamais je ne vous eusse trahi, je réunirai toutes les forces de mon cœur pour vous dire que je vous aime, que votre divine charité a rassuré mon âme, qu'elle est à vous, qu'elle vous préfère à tout, qu'elle met désormais toute sa joie, tout son bonheur à vous complaire, à faire vos volontés.

ACTE D'OFFRande.

sais, ô mon Dieu, que ce que vous demandez de

Je moi, ce n'est pas l'effusion passagère d'un coeur

touché de vos bontés. Vous m'avez aimé de toute éternité; dans le temps, vous vous êtes livré pour moi à la mort, vous avez pensé à moi sur la croix; vous m'avez gardé votre prédilection, alors même que je ne vous servais pas. Tant de lumières que vous m'avez données de l'état de mon âme, tant de protection contre votre propre justice, tant de miséricorde à me pardonner, tant d'amour à vous incliner vers moi en ce moment; toutes ces œuvres de votre droite n'avaient qu'un seul but: celui de m'attacher à vous, de m'amener à vivre enfin pour vous. Ce but, vous avez voulu l'atteindre, en me donnant aujourd'hui le précieux gage de votre amour. Vous avez dit, en parlant de ce don ineffable: De même que je vis par mon Père, ainsi celui qui mange ma chair vivra mɔi. par Vous êtes désormais, ô Pain vivant descendu du ciel, le principe de ma vie; elle est donc à vous plus que jamais. Je vous la donne; je vous dévoue mon âme, mon corps, mes facultés, mon existence tout entière. Dirigez-moi, réglez-moi; je m'abandonne à vous. Je suis aveugle, mais votre lumière me conduira; je suis faible, mais votre force me soutiendra ; je suis inconstant, mais votre fermeté me maintiendra. Je me repose de tout sur votre miséricorde, qui ne manque jamais à ceux qui espèrent en vous.

O Marie! Mère de douleur! gardez en moi le fruit de cette visite de votre divin Fils! Anges de Dieu, montrez-vous jaloux de conserver intacte la demeure que votre Maître a daigné habiter. Saints et Saintes de Dieu, priez pour le pécheur auquel il a donné un tel gage de réconciliation.

CHAPITRE VII.

DE L'OFFICE DES VÊPRES, LES DIMANCHES ET FÊTES,

AU TEMPS DE LA PASSION ET DANS LA SEMAINE SAINTE.

Es Vêpres, ou Office du soir, se composent d'abord de cinq Psaumes accompagnés d'Antiennes. Nous les donnons

ci-après, en les faisant précéder, selon notre usage, de quelques lignes dans lesquelles nous nous attachons à relever, dans ces divins cantiques, les passages qui conviennent le mieux au temps de l'Année liturgique que nous parcou

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Le premier Psaume est prophétique sur les grandeurs du Messie; mais il ne passe pas sous silence ses humiliations. Ce divin cantique

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