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corruption du monde, vous a appelées; n'en faites pas, dis-je, le triste séjour du trouble, des chagrins et de la discorde. Recevez les guides que Jésus-Christ vous présente par mon minis¬ tère, comme Jésus-Christ lui-même; ceux que votre goût voudroit se choisir, ne sont pas à votre égard les envoyés de Jésus-Christ. Ils n'ont pas sa mission; ils n'ont que la vôtre, et par conséquent nulle bénédiction ne peut être attachée à leur ministère vous y languirez toujours dans les mêmes imperfections, les mêmes éloignemens, les mêmes attachemens et les mêmes foiblesses.

Si jamais une vierge avoit été en droit de se choisir elle-même un guide, c'étoit sans doute la plus sainte de toutes les vierges. Cependant elle attend que Jésus-Christ sur la croix lui indique celui qui devoit tenir ici-bas sa place : elle auroit pu demander Pierre, le premier et le chef de tous les apôtres, et en qui devoit résider une prééminence de lumières et de talens comme de dignité elle auroit pu préférer Jacques et Jude, les frères du Seigneur, et qui étoient unis à elle par les liens du sang; mais elle savoit trop qu'il n'y a jamais de sûreté dans nos propres choix elle s'en tient à saint Jean, à qui JésusChrist la confie, et lui demeure soumise comme à Jésus-Christ lui-même.

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Ne perdez jamais de vue, mes chères Filles, ce grand modèle. Tenez-vous sous la main dẹ Jésus-Christ ne croyez sûrs et utiles pour vous que les guides qu'il vous indique par ma bouche;

cette soumission aveugle à ses ordres est elle seule une disposition la plus capable d'attirer une grande bénédiction au ministère de ceux qui seront préposés à la conduite de vos ames. N'obligez donc plus, mes chères Filles, ce Dieu de paix à s'éloigner; il n'habite, vous le savez, que dans les lieux où il la trouve : rappelez-le dans ce saiut asile, et vous le rappellerez dans votre cœur : mettez-vous en état d'approcher avec fruit des saints mystères, ces mystères de charité qui sont profanés dès qu'ils entrent dans un coeur flétri par le plus léger levain d'aversion, de sorte qu'on y boit et qu'on y mange sa condamnation. Consolez-moi donc, mes chères Filles, en vous réunissant toutes ici aux pieds de Jésus-Christ : déposez-y tout ce qui pourroit vous rester encore d'éloignement et d'antipathies secrètes fermez pour toujours la plaie que vous avez faite à mon cœur donnez-vous mutuellement le baiser de i paix en ma présence. Que le cœur rendu au devoir, aille encore plus loin que ces signes extérieurs de charité que vos larmes en purifiant vos cœurs soient comme le sang de votre dou→ leur, qui confirme aujourd'hui devant Jésus-Christ la nouvelle alliance : vous auriez tout perdu en perdant la paix ; vous gagnez tout en la recou→ vrant. Je vous la donne, mes chères Filles, je vous la laisse, et j'espère qu'elle ne sortira plus de cette maison.

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MANDEMENS.

MANDEMENT

Pour faire chanter le Te Deum en actions de graces pour la prise de la ville de Fonta

rabie.

17 JUILLET 1719.

les

JEAN-BAPTISTE, etc. L'Eglise a toujours regardé les guerres qui s'élèvent entre les princes chrétiens, comme les châtimens de Dieu sur les peuples et sur les royaumes; et si elle ordonne des cantiques de joie et d'actions de graces pour victoires qu'ils remportent les uns sur les autres, c'est dans l'espérance que ces événemens les con duiront à une paix plus prompte et plus durable. Aussi le Roi par sa lettre du 28 juin, nous avertit

que

e c'est avec douleur qu'il tourne ses premières armes contre un prince dont la personne et les intétêts lui doivent être si chers; que quoique Dieu paroisse, par les succès qu'il lui accorde, ap prouver la justice et la droiture de ses intentions, il ne resssentiroit aucune joie de ces avantages s'ils n'étoient des acheminemens à la tranquillité générale qu'il tâche avec tous ses alliés d'obtenir

du roi d'Espagne. La prise de Fontarabie ne le flatte donc point par la gloire de la conquête mais seulement par l'espérance de parvenir à une paix également avantageuse aux deux nations. C'est pour remercier Dieu de la protection dont il favorise ses entreprises, et obtenir la paix que sa Majesté desire, qu'il nous ordonne de lui en rendre de solennelles actions de graces.

Entrous, mes Frères, dans des sentimens si raisonnables et si dignes d'un roi très-chrétien.

Remercions Dieu des succès qu'il accorde aux armes de notre jeune monarque ; mais joignons à nos actions de graces, des voeux ardens et sincères pour la paix, afin que délivrés des horreurs de la guerre, nous puissions mener une vie paisible et tranquille dans toute sorte de piété et d'honnéteté. ( 1. Tim. 2. 2.)

A ces causes, etc.

MANDEMENT

Pour faire chanter le Te Deum en actions de graces de la prise de la ville et du château de Saint-Sébastien.

LA

20 SEPTEMBRE 1719.

A paix entre les princes chrétiens est toujours l'objet des voeux et des prières de l'Eglise, et les succès heureux dont le ciel continue de favoriser

les armes du Roi, par la prise de la ville et du chateau de Saint-Sebastien, ne doivent nous réjouir que parce qu'ils nous donnent de nouvelles espérances d'obtenir cette paix si nécessaire à l'Europe. C'est de cet oeil que sa Majesté, touchée des alheurs que traîne la guerre, regarde cette nouvelle conquête; elle ne le flatte qu'autant qu'elle paroît un nouveau témoignage de la justice de sa cause et de la droiture de ses intentions et qu'elle lui ménage de nouveaux moyens de pacifier des nations qui n'ont pris les armes qu'à regret. C'est dans cet esprit que sa Majesté, par sa lettre du 30 août, nous ordonne de rendre à Dieu des actions de graces solennelles. Ces vues sont si conformes à l'esprit et aux intentions de l'Eglise, que nous devons y entrer avec plaisir, et nos actions de graces solennelles deviendront des vœux publics et solennels pour la paix.

MANDEMENT

Pour ordonner des prières publiques au sujet des maladies contagieuses.

31 OCTOBRE 1720.

ÉLOIGNÉ de vous, mes très-chers Frères, nous

pouvons dire, avec l'Apôtre, que vous nous êtes sans cesse présens: Dieu seul connoît la tristesse

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