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D. Quel est le motif et le fondement de l'Espé

rance?

R. La toute-puissance de Dieu et ses divines

: promesses.

,

D. L'Espérance est-elle nécessaire au salut? R. Elle est d'une nécessité absolue comme la foi. D. Y a-t-il un précepte qui oblige à faire des Actes d'Espérance? R. Oui on doit en faire 1.o qnand on a l'usage de la raison; 20 dans les tentations du désespoir ou de présomption de son salut, que l'on ne peut vaincre autrement; 3.0 quelquefois pendant la vie; 4. à l'article de la mort.

D. Faites un acte d'Espérance?

R. J'espère avec une ferme confiance, ô mon Dieu! fondé sur vos divines promesses, que vous me ferez miséricorde 9 et que vous récompenserez dans l'éternité les bonnes. œuvres que j'aurai produites par votre sainte grâce. D. Quels péchés peut-on commettre contre l'Espérance?

R. Deux grands péchés; le désespoir et la présomption, qui sont des péchés contre le Saint-Esprit.

D. Qu'est-ce que le désespoir ?

R. C'est une défiance de la miséricorde de Dieu, et un découragement qui fait que le pécheur déséspère du pardon de ses péchés, et de son salut.

D. Qu'est-ce que la présomption ?

R. C'est une fausse et téméraire confiance en la misericorde de Dieu.

D.
R.

CHAPITRE IV.

De la Charité.

Uelle est la troisième vertu Théologale?
C'est la Charité.

Que

D. Qu'est-ce que la Charité ?

R. C'est la plus parfaite des vertus Théologales, par laquelle nous aimons Dieu pour lui-même et sur toutes choses, et le prochain comme nous-mêmes, pour l'amour de Dieu. D. Qu'est-qu'aimer Dieu sur toutes choses? R. C'est le préférer à tout, et être disposé à perdre plutôt tous les biens, l'honneur, la vie même, que de le perdre

D. Qu'est-ce que l'aimer pour lui-même ? R. C'est l'aimer à cause de ses perfections infinies, considérées en elles-mêmes comme infiniment aimables.

D. Qu'entendez-vous par le prochain? R. J'entends toute créature raisonnable, capa ble de la béatitude éternelle,

D. Devons-nous nous aimer nous-mêmes ? R. Oui nous devons aimer notre ame pour lui procurer la gloire éternelle, et notre corps comme une partie de nous-mêmes, qui doit participer à cette gloire.

D. De quelle manière devons-nous aimer Dieu ? R. De tout notre cœur, de tout notre esprit, et de toutes nos forces.

D. Quels est le sens de ces paroles? R. Nous aimons Dieu de tout notre cœur, quand notre volonté se porte entièrement à Dieu; de

tout notre esprit, quand notre entendement lui est parfaitement soumis; et de toutes nos forces, quand nos actions n'ont d'autre règle que la volonté de Dieu.

D. La Charité est-elle nécessaire au salut? R. Elle l'est de nécessité de moyen, c'est-à-dire, qu'il est impossible d'être sauvé sans la Charité, elle l'est aussi de nécessité de précepte parce que c'est le premier et le grand Commandement, auquel se rapportent tous les autres. D. N'est-ce pas assez pour satisfaire au précepte de la Charité, de garder les autres Commandemens?

R. Non ce n'est pas assez, il faut, pour satisfaire au précepte de la Charité, faire des actes propres de cette vertu dans certaines occasions. D. Quand est-on obligé à faire des actes de Charité ou d'Amour de Dieu.

R. 1. Dès qu'on a assez de raison pour connaître Dieu et l'aimer. 2. Souvent pendant la vie. 3. Lorsqu'on est en danger de mort. 4. Quand on veut être justifié, c'est-à-dire, recevoir la grâce hors de Sacrement de Pénitence. 5. Dans les tentations, qu'on ne peut vaincre sans faire un acte de Charité.

D. Faites un Acte d'Amour de Dieu ? R. Je vous aime, ô mon Dieu, de toute l'étendue de mon cœur, plus que tout ce qu'il y a et qu'il peut y avoir dans le monde, parce que vous êtes par vous-même infiniment aimable, et le souverain bien. D. Sommes-nous obligés, par le précepte de la Charité, d'aimer notre prochain ?

R. Oui nous le devons aimer comme nous

mêmes pour l'amour de Dieu. C'est-là, dit Jésus-Christ, un second commandement sem- blable au premier.

D. Qu'est-ce qu'aimer notre prochain comme nous-mêmes?

R. C'est lui souhaiter les mêmes biens que nous devons nous souhaiter à nous-mêmes.

D. A quoi nous oblige encore le précepte de la Charité à l'égard du prochain?

R. A le soulager dans ses besoins, à l'avertir de ses défauts, et à lui en procurer la correction.

D. Pourquoi dites-vous que nous devons aimer le prochain pour l'amour de Dieu ?

R. Parce que c'est Dieu lui-même qui nous le commande.

D. Sommes-nous obligés, par ce précepte, d'ai

mer nos ennemis?

R. Nous y sommes obligés sous peine de péché. Jésus-Christ l'a ainsi ordonné,

D. Comment devons-nous les aimer?

R. 1. En leur pardonnant les injures que nous en avons reçues; 2. en leur donnant extérieurement des marques d'amitié comme on le fait au commun des hommes, dans les occasions où la charité Pexige; 3. en les aimant intérieurement.

D. Y a-t-il quelque ordre à garder dans la cha nité que nous devons à Dieu, à nous-mêmes et au prochain?

R. Qui : 1. Nous devons aimer Dieu sur toutes choses, d'un amour de préférence. 2. Nous devons nous aimer nous-mêmes préférablement au prochain, sur-tout par rap

port à la gloire éternelle et aux moyens de l'obtenir. 3. En ce qui regarde le prochain, il faut préférer nos parens aux autres hommes, et parmi nos parens, ceux qui nous touchent de plus près; les Chrétiens aux infidèles; les Pasteurs aux sim-i ples fidèles.

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D. Quels sont les péchés opposés à la Charité? R. 1. A la charité envers Dieu sont opposées la haine de Dieu et la paresse, qui est un! dégoût de l'amitié de Dieu et des autres biens spirituels. 2. A la charité envers le prochain sont opposées la haine du prochain, l'envie, la discorde, les divisions, les scandales, etc.

TROISIÈME QUESTION.
Des Vertus Cardinales, et du Jeûne.

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De la Prudence, de la Justice et de la Force.

D. West-ce que la Prudence!

R.

Quest

C'est une vertu morale qui nous fait connaître ce qui est honnête, et ce qui ne l'est pas; ce qu'il faut faire, et ce qu'il faut éviter.

D. La Prudence est-elle d'une grande néces sité ?

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