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N'étoit qu'un impuissant effort.

Cette ardeur pestilente au dedans répandue
Fermoit soudain la porte à toute guérison,
Pulvérisoit les os, et leur moelle fondue
Devenoit un nouveau poison.

Ta chasse, vierge sainte, est le remède unique
Par qui sont tant de maux heureusement bornés1;
Et ta vertu céleste, aussitôt qu'on l'applique,
Bannit ces feux empoisonnés.

Ce tombeau portatif épouvante la peste,
Ranime la langueur, met en fuite le mal;
Et d'un si chaste corps l'ombre même est funeste
A ce qui nous étoit fatal.

Merveille! ces horreurs de la nature humaine

Juverat herbis.

Intimis sævit sine lege languor
Artubus totis, malefidus ignis
Intus ardescit, rigidasque torquet
Flamma medullas,

Donec admota Genovefa theca
Longius crudam vetat ire pestem,
Et venenatos tumidi repellit
Pectoris ignes.

Abdito virus fugitat recessu,

Qua sacrum divæ radiat feretrum ;

Nec lues casti valet ulla ferre

Corporis umbram.

Quisquis humanum genus angit horror

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1. Corneille avait d'abord écrit bannis, puis il a remplacé ce mot par bornés.

D'une simple bergère ont la châsse en horreur,
Et de l'or qui l'enferme un rayon brille à peine,
Qu'il éteint toute leur fureur.

Souverain médecin et des corps et des âmes,
Dieu, que nous bénissons des maux qu'elle finit,
Éteins les feux impurs, et sauve-nous des flammes
Dont l'enfer vengeur les punit'.

Horret extinctæ loculum puellæ,
Et timet castos sceleratus ignis
Virginis ignes.

Te Deum trinum populosa laudet
Civitas, cujus Genovefa custos,
Corporis turpes, Erebique longas
Comprime flammas.

20

Il est curieux de comparer entre elles, dans les traductions faites par Corneille, tant des psaumes que des hymnes, les versions diverses du Gloria Patri, et de voir comme il se joue avec ces strophes finales, et les varie symétriquement, avec une minutieuse et infatigable souplesse, tantôt selon le mètre, tantôt aussi, pour les hymnes, où le texte latin varie également, selon le sujet du morceau que la strophe termine. Ainsi la première formule est celle dont le cadre, les rimes reviennent le plus souvent, mais avec de nombreuses variantes. Elle est employée quatre fois sans aucun changement, aux pages 69, 161, 251, 325; puis elle reparaît neuf et même dix fois (parce qu'un des psaumes est répété), avec le dernier vers abrégé de deux mots, aux pages 95, 103, 109, 121, 141, 175 (fin du psaume LXXXIV), 213, 259, 319. Le dernier vers est abrégé de même aux pages 93, 113, 133, 155, 175 (fin du psaume cxvi), 247, 333; mais à la page 155 il y a en outre un changement au premier vers; aux pages 93, 113, 133, 175, 333, un changement au second; à la page 247, un chan

1. Cette strophe ne diffère de la finale de l'hymne précédente que par un mot ajouté au dernier vers.

gement au troisième. Aux pages 273 et 307, c'est le premier vers seul
qui est modifié, de la même façon qu'à la page 155; à la page 235
(et le même psaume est répété plus loin), c'est seulement le second
vers qui est abrégé, par la même variante qu'aux pages 93, etc.; il
l'est par une autre variante à la page 169, qui a de plus celle du vers
final des pages 95, etc. A la page 327, les vers 1 et 2 sont abrégés,
l'un comme au vers 155, l'autre comme aux vers 93, etc. A la page
193, les vers modifiés sont le second et le troisième : l'un l'est comme
aux pages 93, etc.; l'autre comme à la page 247. A la page 237,
ce sont les deux derniers vers qui sont changés et transposés. Il y a
la même transposition et le même changement des vers 3 et 4 à la
page 81, où de plus le second vers est celui des pages 93, 113, etc.
Enfin on trouvera encore, soit des vers de la formule primitive, soit
telle ou telle des variantes que nous venons de signaler, à la page 77
(c'est-à-dire au Gloria du Deus, in adjutorium, qui revient dix fois
dans le volume), et aux pages 107, 183, 221, 225 et 227, 239,
265, 293. Aux pages 187, 215 et 217, dans deux psaumes qui re-
viennent chacun deux fois, le tour de la phrase est changé en apo-
strophe, et le quatrième vers, à la page 217, a une variante qui est
également à la page 181. Un des vers de la formule reparaît deux
fois (aux pages 469 et 478) dans la traduction qui termine le vo-
lume, celle des Hymnes du Bréviaire romain. Les autres versions du
Gloria, entièrement différentes par la rime de celle dont nous venons
de parler, sont au nombre de huit, dans la partie de l'ouvrage qui
précède ces hymnes du bréviaire romain, et ne reviennent, à les
prendre toutes ensemble, que dix-neuf fois.

Dans la dernière partie, la traduction des Hymnes, la diversité est
beaucoup plus grande, excepté au commencement, où les répéti-
tions des mêmes strophes finales dans le texte latin en amènent de
semblables, autant que le mètre le permet, dans le français.

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