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signe de croix, il guérissait des malades désespérés; on le vit même quelquefois présent tout à la fois dans deux endroits différents; c'est ainsi que, sans quitter la ville de Naples, il assista le pape Clément XIV à la mort (22 sept. 1774).

APPLICATIONS. Voulez-vous obtenir de Dieu de grandes faveurs, exercez le zèle: vous le pouvez de différentes manières. Mais, à l'exemple du Saint, exercez-le avec une intention droite, n'ayant en vue que la gloire de Dieu et le bien des âmes. Est-ce ainsi que vous l'avez toujours exercé?

AFFECTIONS. Demandez la grâce de pouvoir travailler beaucoup et longtemps, et avec grand fruit, dans la vigne du Seigneur.

RÉSOLUTIONS. S'encourager au besoin dans l'exercice du zèle et des bonnes œuvres par la pensée de la gloire céleste qui en sera la récompense.

III. POINT. SAINT ALPHONSE NOUS EXCITE A LA DÉVOTION EN

VERS LA SAINTE VIERGE.

CONSIDÉRATIONS. Il est peu de Saints qui aient eu pour Marie un amour aussi tendre que saint Alphonse, et qui aient autant que lui contribué à accroître son culte, par leurs prédications et par leurs écrits. Parmi ces écrits, le traité incomparable des Gloires de Marie, où l'onction le dispute à l'érudition, a été traduit dans toutes les langues, et a donné partout un nouvel élan à la dévotion envers la Reine des cieux. Celle-ci, en retour, se plut à combler Alphonse de faveurs, et même à le glorifier devant les hommes. Un jour, entre autres, que, prêchant à Amalfi

devant un immense auditoire, il invoquait Marie, on le vit soudain élevé de quelques pieds au dessus de la chaire et tout rayonnant d'une lumière éblouissante qui partait d'une image de Marie (1756).

APPLICATIONS. Entretenons soigneusement dans notre cœur de vifs sentiments d'amour filial pour Marie; efforçons-nous de propager son culte, et nous éprouverons d'une manière spéciale aussi les effets de sa puissance et de sa tendresse maternelle.

COLLOQUE. Avec saint Alphonse.-Le féliciter du bien immense qu'il a opéré et qu'il continue à opérer par le zèle infatigable de ses disciples. Le prier de nous obtenir quelque chose de son courage, de son zèle, de sa charité et de sa tendre dévotion envers la Reine des cieux.

PARABOLE DE L'IVRAIE ET DU BON GRAIN.

1. Prél. Je me représenterai Jésus-Christ proposant et expliquant cette parabole.

II. Prél. Je demanderai la grâce d'en bien pénétrer le sens et d'en faire mon profit.

I. POINT.

EXPOSÉ ET APPLICATION GÉNÉRALE DE LA PARABOLE. CONSIDÉRATIONS. Le royaume des cieux est semblable, c'est-à-dire, l'Église en ce qui arrive à ses membres, ressemble à un homme qui avait semé du bon grain dans son champ. Mais, tandis que les serviteurs dormaient, son ennemi vint et sema de l'ivraie parmi le froment, et se retira. Quand l'herbe fut grande et qu'elle eut poussé des epis, alors l'ivraie parut aussi... Ce que voyant, les servi

teurs dirent au père de famille: Voulez-vous que nous allions arracher l'ivraie? Non, leur répondit-il, de peur que vous ne déraciniez aussi le froment. Laissez croître l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en petites gerbes pour la brûler; mais amassez le froment dans mes greniers (s. Matt. 13).

APPLICATIONS. Après avoir considéré attentivement la parabole telle qu'elle est sortie de la bouche de notre Seigneur, méditez l'explication ou l'application, qu'à la demande des apôtres il daigna en donner lui-même : Celui, dit-il, qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme; le champ, c'est le monde; le bon grain, ce sont les enfants du royaume; mais l'ivraie, ce sont les enfants du malin esprit; l'ennemi qui l'a semée, c'est le démon. La moisson, c'est la consommation des siècles, et les moissonneurs sont les anges.. Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son royaume tout ce qu'il y a de scandaleux et de gens commettant l'iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente : c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil, dans le royaume de leur Père. (Ibid.) Pour la pratique, remerciez Jésus-Christ d'avoir semé avec une si riche profusion et d'avoir fait germer dans votre cœur le grain précieux de la grâce; de vous avoir par cette grâce soustrait aux funestes influences de l'ivraie ou de la contagion du monde. Néanmoins ne soyez pas sans crainte et sans défiance; le démon parvient å semer et à faire germer l'ivraie du péché et de la torpeur spirituelle jusque dans le cœur des personnes pieuses :

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n'en êtes-vous pas peut-être la preuve? Mais que votre crainte ne dégénère pas en pusillanimité; ranimez au besoin votre courage par la pensée qui nous est ici suggérée du Jugement dernier et du sort si différent réservé à ceux qui auront été fidèles ou infidèles aux inspirations de la grâce.

AFFECTIONS. Demandez la connaissance et la défiance de vous-même, la générosité et la persévérance finale. RÉSOLUTIONS. Se tenir en garde contre l'esprit dépravé du monde et contre les suggestions du démon.

II. POINT. APPLICATION PARTICULIÈRE DE LA PARABOLE.

CONSIDERATIONS. On peut entendre aussi par le champ où croissent le bon grain et le mauvais, toute faniille chrétienne quelque peu nombreuse qu'elle soit, l'ivraie peut y être et y est trop souvent mêlée au bon grain; c'est-àdire que des esprits mal faits ou pervertis peuvent s'y produire au milieu des membres d'une famille distinguée par la pratique des plus éminentes vertus.

APPLICATIONS. Plusieurs réflexions pratiques se présentent ici à l'esprit : 1° Si vous avez à exercer quelque supériorité, gardez-vous de fermer les yeux sur les défauts ou les désordres naissants, sous prétexte qu'ils ne sont pas considérables. Le mal, comme l'ivraie, va toujours croissant et il devient difficile d'en arrêter les funestes suites, d'empêcher que les bons aussi ne se pervertissent.-2° Si vous n'avez à répondre que de vous-même et que vous remarquiez avec peine qu'un membre de votre famille ou un de vos amis se dérange, ne vous livrez pas contre

lui à un zèle impétueux et amer, en demandant qu'il soit enlevé de ce monde. Tant qu'il plaît à Dieu de le conserver en vie, ne peut-il pas contribuer efficacement à votre progrès spirituel, en exerçant votre patience, votre charité et votre zèle?... Et puis, tout espoir est-il perdu de le voir un jour revenir de ses égarements, de le voir même devenir un modèle de pénitence et de ferveur? 3o Enfin, faites un retour sur vous-même; demandez à Dieu qu'il vous éclaire, et voyez si peut-être vous n'êtes pas sous quelque rapport vous-même l'ivraie contre laquelle vous vous montrez si impatient, si impitoyable?... Hélas! cette parole du Sauveur : Vous voyez la paille lans l'œil de votre frère, et vous ne voyez pas la poutre dans votre œil (s. Matt. 7), ne se vérifie que trop souvent, tant l'amour-propre nous aveugle!

Décidez, d'après ces réflexions, ce qu'il convient de réformer dans vos jugements ou dans votre conduite, et prenez des résolutions en conséquence.

COLLOQUE. Avec le Seigneur notre Dieu, le Père de famille par excellence.

FÊTE DE SAINT DOMINIQUE,

FONDATEUR DE L'ORDRE DES FRÈRES-PRÊCHEURS (1).

I. Prél. Voir le Saint en prières aux pieds de la très-sainte Vierge. II. Prél. Demander la grâce de marcher sur les traces du Saint.

(1) Né, 1170.

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1 Sup. Gén. de l'Ordre, approuvé par Honorius 1r Maître du Sacré-Palais, 1217.- Mort, 1221.

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