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été composés, ni la forme admirable à laquelle nous les voyons réduits (1).

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O énergique, & vivifiante parole! que la terre, etc., Pag. 43. c'est-à-dire, qu'elle produise d'elle-même, sans secours étranger, sans avoir besoin du ministère de quoi que ce soit..... C'est la bienfaisante toute-puissance de Dieu seul, qui a ouvert son sein, qui seule en fait éclore tous les fruits. Comment le soleil fourniroit-il aux germes qui doivent en sortir leur principe de vie, quand nous les voyons exister par la parole vivifiante du Créateur, avant qu'il n'y eût un soleil pour les produire? Le soleil n'est venu qu'après les plantes; il est plus jeune que le dernier brin d'herbe.

(1) Bossuet, Disc. sur l'hist. univers., 2° part., chap. 1, pag. 157158, de l'édit. in-4. Paris, Cramoisy, 1681. Ces paroles de l'évêque de Meaux ne sont que la traduction, paraphrasée si l'on veut, mais fidèle, du texte de l'archevêque de Milan.

Audiamus verba veritatis, quorum series salus est audientium. Prima enim illa vox Dei singulis creaturis impertita gignendis, lex naturæ est, quæ terris in omne ævum remansit, futuræ successionis datura præscriptum, quemadmodum vel generandi, vel fructificandi in reliquum usus adolesceret. Prima itaque germinatio est, quando nascentia videntur erumpere ; deinde cum eruperit et profecerit germen, fit herba: herba quoque ubi paululum processerit, fit fænum. Quam utilis, quam fecunda vox!... Solent plerique dicere: Nisi clementior solis calor tepcfecerit terras, et quodammodo radiis suis foverit, non poterit germinare terra; et propterea gentes divinum honorem deputant soli; quod virtute caloris sui terrarum penetret sinus, sparsaque foveat semina, vel rigentes gelu venas arborum relaxet. Audi ergò Deum velut hanc vocem emittentem: Conticescat ineptus sermo hominum qui futurus est ; facessat vana opinio. Antequam solis fiat luminare, herba nascatur: antiquior ejus sit prærogativa quam solis. Ne error hominum convalescat, germinet prius terra quam fœtus solis accipiat. Sciant omnes solem auctorem non esse nascentium.

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Job. IX. 7.

Joan. 1. 9.

Agg. 1. 7.

La terre rend fidèlement et à grand intérêt la semence qu'elle a reçue. Il n'en est pas ainsi des hommes ils dérobent à Dieu même sa propre part dans ce qu'il ne leur prête que pour le faire valoir.

pas

Rien d'inutile dans la nature; ce qui ne vous sert

à vous, sert à d'autres. Dieu a donné à l'homme toutes les plantes, soit comme aliment, soit comme remède.

A l'aspect de l'astre du jour, remontez jusqu'à celui qui l'a créé. Si la beauté du soleil excite votre admiration; que votre premier hommage se dirige vers son auteur. Si vous recevez tant de bienfaits d'une simple créature; pensez à ce soleil de justice, qui vous en prodigue de plus magnifiques. Si vous admirez avec quelle rapidité le soleil fournit sa brillante carrière; combien plus le Dieu qui est présent partout, et remplit tout de sa majesté! Si vous êtes frappés de l'éclat de ses rayons, quand il ne fait qu'obéir à l'ordre qui lui fut donné ; à plus forte raison devez-vous l'être de cette incomparable puissance, qui commande au soleil, et le soleil ne se lève pas. S'il vous paroît si grand cet astre, qui, par les révolutions des heures, chaque jour se montre sur l'horizon ou s'en éloigne; quelle idée vous ferez-vous de cette grandeur qui, sous les voiles mêmes dont elle se couvroit, pour nous permettre d'approcher d'elle, se manifestoit comme étant la vraie lumière, qui éclaire tout homme venant au monde? S'il est toujours si excellent, alors même qu'il souffre quelque éclipse; quelle doit être la majesté de celui qui a dit : Encore un moment, et je vais ébranler la terre. Si l'aveugle, qui ne peut le voir, éprouve de si rudes privations; quelle

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doit être celle du pécheur qui se dérobe à soi-même le bienfait de la lumière véritable, et se condamne à l'obscurité des ténèbres extérieurs!

Les plus grands ouvrages ne coûtent pas à Dieu; les Pag. 80. plus petits ne lui répugnent pas.

Cette pourpre et ces brillans diadèmes quidécorent Pag. 8*. les monarques, c'est une goutte d'eau qui les a pro

duits.

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Il est parmi les poissons des espèces qui se mangent les unes les autres : le plus foible devient la proie du plus fort, qui trouve à son tour un plus fort qui ne l'épargne pas davantage. C'est là votre image, ô vous, qui faites votre proie de votre frère, qui dévorez la substance du foible, et le poursuivez jusqu'au fond de l'abîme, malgré ses efforts pour échapper à votre meurtrière avarice! Ce poisson qui en dévore d'autres, il tombe à son tour dans les filets du pêcheur, qui en fait sa proie. Ainsi tomberez-vous sous la main de quelqu'un plus inique et plus avare encore que vous n'êtes. La tendresse des oiseaux pour leurs petits apprend Pag. 103. aux pères et aux mères leurs devoirs envers leurs enfans. Combien de nos jours ces devoirs ne sont-ils pas oubliés! Nous voyons la plupart des mères se hâter de repousser de leur sein ceux mêmes de leurs enfans qu'elles affectionnent le plus,ou les livrer à des nourrices étrangères, quand elles sont en état de les payer (1); d'autres, qui n'en ont pas les moyens, les abandonnent, les exposent à la charité et à la compassion

(1) Ailleurs le même saint docteur insiste fortement sur le devoir des mères d'allaiter elles-mêmes leurs enfans. (In Abraham, lib. 1, cap. vII, pag. 303.) La religion n'avoit donc pas attendu que la philosophie du

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publique, et ne veulent plus les reconnoître. Il en est qui portent la barbarie jusqu'à les étouffer dans leur propre sein, avant même de leur avoir donné le jour. Où se rencontrent ailleurs que parmi les hommes de semblables cruautés? etc. (1)...

Au chant du coq, Pierre a reconnu sa faute, et la pleure un seul regard de son maître l'a changé. Divin Sauveur, jetez sur nous aussi un de vos regards, pour que nous puissions reconnoître nos fautes, et les expier par nos larmes. Donnez-moi les larmes de Pierre, je ne veux pas des joies du pécheur. Israël pleura, et la mer lui ouvrit un libre passage. Pharaon étoit dans la joie d'avoir Israël en sa puissance; il est submergé au fond de la mer, lui et son peuple. Judas se réjouissoit du succès de sa trahison, mais pour se donner bientôt la mort à lui-même dans les fureurs de son désespoir. Pierre a pleuré son péché, et il a mérité d'effacer les péchés des autres.

dix-huitième siècle vint apprendre aux mères cette obligation sacrée. (Voyez l'anc. évêq. de Senez, liv. III, pag. 145.)

(1)« Peut-être me soupçonnez-vous d'exagérer, en prêtant aux pères et mères des sentimens d'inhumanité, qu'ils n'éprouvèrent jamais. Hé las! plût à Dieu que cela fût ainsi, et qu'on ne vît pas tant de pères et de mères cruels qui péchassent contre un devoir si légitime! Quand je m'exprime de la sorte, je ne parle point de ces mères, ou plutôt de ces marâtres, que la barbarie et le mauvais cœur, encore plus que la honte et la pauvreté, engagent à abandonner leurs enfans à la charité et à la compassion publiques: Abjiciunt parvulos et exponunt, ni de ces monstres qui, par un homicide médité, empêchent de naître ceux qu'elles ont conçus; crime affreux, digne de toute la vengeance du ciel et de tons les supplices des hommes. Fermons les yeux sur de tels forfaits. Je parle de ces mères négligentes et paresseuses, etc.» (Montargon, Diet. apost,, tom. II, pag. 361, 362)

Faisons l'homme à notre image. Qui parle ainsi? n'est-ce pas le Dieu qui vous a fait? Qu'est Dieu? chair ou esprit? S'il n'est pas chair, il est donc esprit. Oui, un esprit pur, dégagé de toute chair, substance incorporelle et invisible; sans ressemblancc avec la chair qui est palpable aux sens. A qui adresset-il ce langage? ce n'est pas à lui-même; car il ne diroit pas faisons. Est-ce aux anges? ils ne sont que ses ministres, les exécuteurs de ses volontés, de simples serviteurs, qui ne sauroient partager avec leur souverain maître l'oeuvre qu'il exécute. Disons que ces paroles s'adressent à son Fils (1), disons-le, en dépit des Juifs et des ariens. Mais encore: supposons un moment que Dieu emploie ici le ministère de ses anges; est-ce à eux qu'il diroit: Faisons l'homme à notre image et à Gen. L. 26. notre ressemblance? Mais qu'est-ce que l'image de

Dieu? l'apôtre nous l'apprend : Rendons gráces à Dieu le Père, qui par sa lumière, nous a arrachés Col. 1. 12 et s. de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, dans lequel nous trouvons par son sang la rédemption, c'est-àdire la rémission de nos péchés; qui est l'image du Dieu invisible, et qui est né avant toutes les créatures... L'image de Dieu est celui-là qui a dit: Mon Père Joann. x. 30. et moi ne sommes qu'un, désignant sa parfaite ressemblance avec son Père, partageant avec lui une égale plénitude de puissance et de divinité. Quand nous. lisons dans l'Evangile mon Père et moi, nous n'en

(1) La chaîne des pères d'avant saint Ambroise nous a fait voir cette créance généralement établie dans l'église chrétienne. Nous la retrouvons également dans les siècles qui suivent.

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