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SIR CHARLES.

Tant mieux;

Mais vous avez risqué d'en savoir davantage;

Vous êtes, entre nous, bien plus heureux que sage. N'est-il pas vrai, mon frère?

SIR ARNOLD.

Ah! tu veux te venger?

SIR CHARLES.

En honneur, c'est pour lui que vous pourriez gager.

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A l'autre. Tout s'unit pour venir me troubler.

(Haut.)

Permettez-vous que j'aille un moment leur parler?

Très-fort.

SIR ARNOLD.

SIR GEORGES, bas, à sir Arnold.

Soyez discret, et point de confidence.

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Ah! Charles, votre frère est un homme excellent :
C'est un cœur! un esprit! Il faut le voir souvent:
Il vous inculquera des principes... sublimes;
Il est tout sentiment, il abonde en maximes.
Un homme à sentimens est un mortel divin.

SIR CHARLES.

Oui, je puis l'admirer; mais c'est tout: car enfin
Il n'a point de faiblesse; il est beaucoup trop sage.
S'il épouse Élisa, grâce à vous, dont j'enrage:
C'est pour se marier; ce n'est point par amour;
Et c'est peut-être aussi pour me jouer un tour.
Sa vertu voit partout matière de scrupule.

SIR ARNOLD.

Il n'est pas vertueux jusques au ridicule.

SIR CHARLES.

C'est un anachorète, un ermite, un...

SIR ARNOLD, bas.

Tout doux.

SIR CHARLES.

Je n'ai pas sur ce point de secret avec vous.

SIR ARNOLD.

Bon; mais de vos discours quelqu'un pourrait l'instruire.

Vous seul...

SIR CHARLES.

SIR ARNOLD.

(A part.)

Ce n'est pas moi. Je voudrais bien lui dire...

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Je n'y tiens pas. Veux-tu quelques momens Embarrasser ton frère, et rire à ses dépens?

SIR CHARLES.

Comment, si je le veux? mais c'est une trouvaille.

SIR ARNOLD.

Au fond, je puis parler; et c'est par représaille.
Il t'a dit que j'étais là, dans ce cabinet;

A mon tour, comme lui, je veux être indiscret.

C'est trop juste.

SIR CHARLES.

SIR ARNOLD.

Ton frère était en compagnie

Lorsque je suis entré.

SIR CHARLES.

Laquelle, je vous prie?

SIR ARNOLD.

Cherche. Voyons.

SIR CHARLES.

Ma foi.

SIR ARNOLD.

Tu ne devines pas?

Dans la société d'un objet plein d'appas:
D'une fille de mode, une jeune Française...

Bon.

SIR CHARLES.

SIR ARNOLD.

Avec qui le drôle était fort à son aise;

Du moins, je l'imagine.

SIR CHARLES.

Ah! vous croyez cela!

SIR ARNOLD.

Non, je ne le crois pas, j'en suis sûr., Elle est là...

SIR CHARLES.

Je veux la voir.

SIR ARNOLD, retenant sir Charles.

Non, non.

SIR CHARLES.

Je la verrai.

SIR ARNOLD.

J'exige...

SIR CHARLES.

Vous exigez en vain; je la verrai, vous dis-je.

SIR ARNOLD.

Que j'obtienne de toi...

SIR CHARLES.

Non, vous n'obtiendrez rien;

La chose est trop plaisante. Il faut...

SIR ARNOLD, à Joséphine.

Cachez-vous bien.

SCÈNE X.

SIR ARNOLD, SIR GEORGES, SIR CHARLES, LADY JOSEPHINE.

Ciel'

(Lady Joséphine sort de derrière le paravent.)

TOUS.

SIR CHARLES.

Lady Joséphine! ô la bonne folie!

La marchande de mode est vraiment fort jolie.
Mon frère, expliquez-nous ce grand événement;
Car vous en connaissez la cause apparemment.
Quoi! vous vous obstinez à garder le silence!
Madame a-t-elle aussi perdu son éloquence?
Oui vraiment pas un mot. Je ne sais si j'ai tort;
Mais j'ose soupçonner que vous êtes d'accord.

OEuvres posthumes. II.

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