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HERMO GIDE.

Qù vas-tu?

ALCME ON.

Sur ce tombeau facré,

Sur la cendre d'un roi par tes mains maffacré.
Combattons devant lui, que fon ombre y décide
Du fort de fon vengeur et de fon homicide,
L'ofes-tu?

HERMO GID E.

Si je l'ofe! en peux-tu bien douter? Et les morts, ou ton bras font-ils à redouter? Viens te rendre au trépas: viens, jeune téméraire, M'immoler ou mourir, joindre ou venger ton père.

AL CME ON,

(le Grand Prêtre entre,) Qu'aucun de vous ne fuive, et vons, Prêtre des dieux, Ne craignez rien; non bras n'a point fouillé ces lieux. Allez au Dieu d'Argos immoler vos victimes; Je vais tenir fa place en puniffant les crimes.

SCENE I V.

LE GRAND-PRETRE, THEANDRE, POLEMON.

THE ANDRE,

CIEL ! fois pour la juftice, et nos maux font finís.

LE GRAND PRETRE.

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Nos maux font à leur comble! il le faut...je frémis... L'ordre eft irrévocable... Ah! mère malheureuse! C'est la mort qui t'amène à cette tombe affreuse.

Hermogide...

THE ANDRE.

LE GRAND-PR-E TRE.

Il expire: Alcméon est vainqueur.

C'en eft affez, reviens, fuis de ce lieu d'horreur:
Amphiaraus te fuit; il t'égare, il t'anime,
Il t'aveugle; et le crime eft puni par le crime.

THE ANDRE.

C'eft la voix de la reine.

POLE MON.

Ah! quels lugubres cris!

LE

GRAND-PRETRE.

Crains ton roi, crains ton fang.

ERIPHY L E derrière le théâtre.

Epargne-moi, mon fils!

ALC ME ON derrière le théâtre.

Reçois le dernier coup, tombe à mes pieds, perfide. (on entend un cri d'Eriphyle.)

Ciel! qu'eft-ce que j'entends?

LE

GRAND PRETRE.

La voix du parricide.

SCENE V.

ALCMEON, THEANDRE, LE GRAND-PRETRE,

J

POLEMON.

AL CME ON.

E viens de l'immoler: il n'eft plus; je fuis roi. Dieux! diffipez l'horreur qui s'empare de moi. Mon bras vous a vengé, vous, ce peuple, et mon père; Hermogide eft tombé, même aux pieds de ma mère; Il demandait la vie; il s'eft humilié;

Et mon cœur une fois s'eft trouvé fans pitié.

Rendez-moi cette paix que la juftice donne !

Quoi ! j'ai puni le crime, et c'est moi qui friffonne !
Ah! pour les fcélérats quels font vos châtimens,
Si les cœurs vertueux éprouvent ces tourmens?
Eriphyle, témoin de ma jufte vengeance,

Viens régner avec moi. Quoi! tu fuis ma préfence?
Tu crains ton fils: tu crains ce bras enfanglanté,
Et cet horrible arrêt que le ciel a dicté.

Vous, courez vers la reine, et calmez fes alarmes :
Dites-lui que nos mains vont effuyer fes larmes.
Mais non, je veux moi-même embraffer fes genoux
Allons, je veux la voir...

SCENE VI et dernière.

ERIPHYLE, foutenue par les femmes, ALCMEON, LE GRAND-PRETRE,

POLEMON, Suite.

THEANDRE,

LE

GRAND - PRETRE.

AH! que demandez-vous ?

ALCME ON.

Je vais mettre à fes pieds le prix de mon courage à Qui, je veux... quel objet... que vois-je ?

ERIPH YLE.

Ton ouvrage.

Les oracles cruels enfin font accomplis,

Et je meurs par tes mains quand je retrouve un fils;

Le ciel eft jufte.

ALCME ON.

Ah! Dieux! parricide exécrable! Vous ! ma mère ! elle meurt... et j'en ferais coupable?

Non, je ne le fuis pas, Dieux cruels! et mon bras
Dans mon fang à vos yeux...

(on le défarme.)

ERIPH YLE.

*Mon fils, n'achève pas.

Je péris par ta main; ton cœur n'eft pas complice.
Les dieux t'ont aveuglé pour hâter mon fupplice.
Je meurs contente... approche... après tant d'attentats,
Laiffe-moi la douceur d'expirer dans tes bras.

(il fe jette aux genoux d'Eriphyle.)
Indigne que je fuis du facré nom de mère,
J'ofe encor te dicter ma volonté dernière.
Il faut vivre, et régner: le fils d'Amphiaraüs
Doit réparer ma vie à force de vertus.

Un moment de faibleffe, et même involontaire,
A fait tous mes malheurs, a fait périr ton père.
Souviens-toi des remords qui troublaient mes efprits:
Souviens-toi de ta mère... ô mon fils... mon cher fils...
C'en eft fait...

ALCME ON.

Elle expire... impitoyable père !

Sois content: j'ai tué ton époufe et ma mère.
Viens combler nos forfaits, viens la venger fur moi,
Viens t'abreuver du fang que j'ai reçu de toi.

Je renonce à ton trône, au jour que je détefte,
A tous les miens... ta tombe eft tout ce qui me refte.
Manes qui m'entendez! Dieux! Enfers en courroux,
Je meurs au f
fein du crime, innocent malgré vous!

DE

F.

Fin du Tome premier

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AMOTHEQU

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RPE

CANZIONATE

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