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« pour quelque temps, que de les laisser dans leur aveu glement. » Pensées du P. Bourdaloue, titre du petit nombre des élus.

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43 Qui tremble, croit; et qui croit, a le principe du salut. Ainsi, la crainte même est un sujet d'espérance. Dans quelque abime que l'on soit, on peut crier : De profundis clamavi.

44 J'ai encore dit plus haut :

Que nous avons au ciel un père qui nous aime!

Un père, c'est le nom qu'il s'est donné lui-même.

Cependant on trouve, dans les ouvrages de M. de Vol taire, quelques vers qu'il m'adressa d'ans sa jeunesse, dans lesquels il me disoit :

Ton Dieu n'est pas lemieni
Tu m'en fais un tyran, je veux qu'il soit mon père;
Tu le sers en esclave, et je l'adore en fils.

Quand tous les deux nous disons notre Pater, nous nous servons des mêmes termes, et nous ne lui adressons pas la prière universelle de Pope, où il est appelé, Jupr ter, Jehovah, SEIGNEUR. Je ne l'appelle jamais que mon PÈRE. Puissé-je, en lui donnant le nom qu'il me permat de lui donner, le servir en fils humble et doci!?!

45 Oremus, dilectissimi, etc. « Prions, mes très-chers a frères, prions l'auteur de la grâce de faire que nos en« nemis même, et surtout nos amis et nos frères, com<< prennent et confessent que, depuis cette grande et inef«< fable ruine, où la chute d'un seul nous a tous précipi« tés, nul n'est délivré que par la grâce de Dieu; que « cette grâce n'est point donnée comme une 'dette et une « récompense des mérites, mais qu'étant véritablement « grâce, elle se donne gratuitement, sans qu'aucun mé« rite la précède. » S. Aug. de dono Persev, c. 23.

320 NOTES DU QUATRIÈME CHANT.

Ce n'est point par une fausse apparence de soumission que, dans ma lettre présentée à Benoît XIV, je promettois d'effacer tout ce qui pourroit déplaire à un aussi grand juge; j'aurois été également docile à tout disciple de saint Augustin et de saint Thomas, qui m'eût fait voir que je m'écartois de leur doctrine, Mais je n'ai encore été attaqué que par les partisans de Molina; je le fus d'abord par trois lettres très-vives, qu'on attribua an P. Bramoi, alors jeune novice chez les Jésuites. Le P. Colonia, qui, dans sa Bibliothèque Janséniste, mit M. de Vol taire, à cause de quelques vers de la Henriade, ne parla pas de moi; mais son confrère, qui, sous le titre de Dictionnaire, a fait un pareil recueil, imprimé à Anvers, en 1752, en 4 volumes, ne m'a point épargné: il a fait une longue liste de ce qu'il appelle mes erreurs ; et je dois croire suivant l'estampe qui est à la tête de son ouvrage, qu'il joint mon poëme avec beaucoup d'autres livres qui valent beaucoup mieux, et qu'il jette tous dans le feu, de son autorité. Le zèle des partisans de Molina est connu; mais il ne devroit pas aller si loin. Il est dit, dans une de nos fameuses tragédies, que la paix doit régner chez les Romains, pourvu que Rome soit toujours libre, et César tout-puissant. La paix doit aussi régner parmi nous, quelques systèmes que nous suivions sur cette matiere, pourvu que l'homme soit toujours libre, et Dieu toutpuissant, parce que les moyens que cherche notre foible raison pour concilier ces deux vérités, ne doivent causer que des disputes douces, et que nous devons toujours avoir devant les yeux cette maxime d'un ancien : IN CERTIS UNITAS, IN DUBIIS LIBERTAS, IN OMNIBUS CARITAS.

FIN DES NOTES DU QUATRIÈMZ ET DERNIER CHANT.

CANTO

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