consecratæ, carminum vim et dignitatem, juvenis adhuc addere studui. Si quod in his duobus scriptis excidisset imprudenti mihi verbum, theologicæ diligentiæ minus, tanto judice, consonum, spondeo me libenter , Beatissime Pater, ea carmina quæ Sanctitati Vestræ displicuerint, quantum vis mihi arrideant, promptissimd deleturum manu. Christianum minimè juvat profana laus. Mihi sit laus maxima, Christi Vicario placere, et coronas, si quas merui, ante tronum sublimitatis vestræ mittere. Nulla quippe mihi sors videtur in terris optabilior, quàm illi me probare, qui celebrati meis versibus divini Ecclesiæ sponsi, gerit in terris vices, summumque illud dignitatis fastigium, ad religionis decus, plaudente christiano orbe, est consecutus. Hos animo penitus infixos sensus habet Sanctitatis Vestræ, Submissimus et humillimus servus et in Christo filius, RASSINIUS. Parisiis, idibus januarii 1743. 1 par tant de décrets du Saint-Siege, et par les suffrages de tant de souverains Pontifes. Si dans ces deux poëmes il m'étoit échappé imprudemment quelques termes qu'un si grand juge ne trouvåt pas conformes à l'exactitude théologique, je m'engage sans peine à effacer d'une main prompte les vers mêmes qui flatteroient le plus mon amour-propre, s'ils avoient le malheur de déplaire à Votre Sainleté. Ce n'est point uue gloire profane que doit rechercher un chrétien : ma pius grande gloire est celle de plaire au vicaire de JésusChrist, et de jeler mes couronnes, si j'en ai mérité quel ques-unes, au pied de son trône. Je n'ai rien, en effet, à souhaiter de plus avantageux pour moi sur la terre, que l'approbation de celui qui, sur la terre, tient la place de ce divin époux de l'Église que j'ai célébré dans mes vers, et qui remplit si dignement la chaire dans iaquelle, avec l'applaudissement de tout le monde clorétien, il a été placé pour la gloire de la religion. Tels sont les sentiments que porte profondément gravés dans son cæur, de Votre Sainteté, TAĖS SAINT PÈRE, RACINE. EPISTOLA EMIN, DOM. CARDIN ALIS VALENTI GONZAGUA, SS. D. N. BENEDICTI PAPÆ XIV. NOMINE AC MANDATO DATA, ILLUSTRISSIME DOMINE, Poëma egregium ac laboriosum, quo tu poëma religionem etres divinas intelligendi difficultate et enuntiandi periculo prope vetantes ornari se , eximid gallicæ linguæ dulcedine, et rard carminum pangendoruri felicitate, mi. rificè pertractasti atque ornasti, missum sibi gratissimum abs te munus, et perlubenter uccepit et avidissimè degustavit Pontifex maximus, qui primum pietatem tuam in argumento scribendi, deindè optimum iis in rebus sensum atque judicium animi tui, multa cum voluptate perspexit, et excellentem multiplicemque doctrinam tuam, et vestræ linguæe leporem ubertatemque, et ingenium maximè tuum admiratus, multùm profectò gavisus est, hisce temporibus atque moribus, cùm tam multi licentia quddam, et corrupteld ingeniorum, carminibus abutuntur. in argumenta vitiorum et impietatis, exortum in florentis8:110 Galliæ regno fuisse te, qui veritatis et religionis causam assumens, musas atque poëticam facultatem, ad DE S. E, M, LE CARDINAL VALENTI DE GONZAGUE, ÉCRITE DE LA PART DE SA SAINTETÉ. Le Saint Père a reçu très favorablement, monsieur, l'agréable présent que vous lui avez envoyé. Il a goûté avec avidité un poëme d'une si grande beauté, et d'un travail si pénible, dans lequel vous avez admirablement développé la religion, et vous avez su, avec l'élégante douceur de la langue française, et l'heureuse harmonie de vos vers, orner des matières divines, qui semblent presque interdire tout ornement, parce qu'elles sont si élevées au-dessus de la portée de notre esprit qu'il est toujours si difficile de les bien exposer. Le souverain Pon. tife, après avoir reconnu d'abord avec un grand plaisir votre piété qui vous a fait choisir un pareil sujet, a remarqué votre sage et exact discernement dans la manière de le traiter; il a admiré l'excellence et l'étendue de votre érudition, l'art avec lequel vous savez déployer les richesses de votre langue, et surtout la beauté de votre genie. Il a été transporté de joie en voyant qu'au milieu de la corruption des temps et des moeurs, lorsqu'infectés d'une contagion funeste, et entraînés par un certain libertinage d'esprit, tant d'auteurs abusent des vers pour faire triompher les vices et l'impiété, il s'étoit élevé, dans le sein du florissant royaume de la France, un homme, qui, prenant en main la cause de la vériié et de la religion, 10 pristinum celebrandæ divinitatis officium atque instituto tum, conatu illustri ac felici, susceperis revogandam. Gratias itaque multas et singulares pro tali munere el agit et habet tibi Pontifex maximus, teque celebratissimi patris gloriam in eodem genere laudis, ingenii felicitate æmulantem, atque argumento vincentem, egregiæ suæ voluntatis vult esse certum, atque confidere, ubi se ferat occasio, Pontificem ipsum maximum de te semper et liberaliter, et lubenter ornando cogitaturum. Apostolicam intereà tibi benedictionem paternè ac pa ramanter impertitur. Ego omnia fausta precor à Deo. Dominationis tuæ ad officia J. Card. VALENTI. Romre, 9 febr. 1743. Cum sigillo secretarii statíís, et supra-scriptum : Illustrissimo domino RASSINIO, Lutetianı-Parisiorum. |