D. Quel est donc en un mot l'esprit de l'Eglise dans la dispensation des indulgences?

R. C'est d'aider les chrétiens de bonne volonté à s'acquitter envers Dieu, et de suppléer à leur infirmité.

D. Que prétend-elle par-là ?

R. Exciter de plus en plus dans les cœurs la piété et l'amour de Dieu, conformément à cette parole de notre Seigneur : Celui à qui on donne davantage doit aussi aimer davantage. *D. Quelle est la meilleure disposition pour bien gagner les indulgences?

R. C'est de faire le mieux que l'on peut ce qui est prescrit pour les gagner, et d'en attendre l'effet de la miséricorde de Dieu, qui seul connoît le secret des cœurs

*D. Sur quoi sont fondées les indulgences?

R. Sur les satisfactions de Jesus-Christ et des saints.

D. Pourquoi ajoutez-vous les satisfactions des saints à celles de Jésus-Christ?

R. A cause de la bonté de Dieu, qui veut, en faveur des plus pieux de ses serviteurs, se laisser fléchir envers les autres. D. Pourquoi encore?

R. Parce que les satisfactions des saints sont unies à celles de Jésus-Christ, d'où elles tirent toute leur valeur. *D. Qui a le pouvoir de donner des indulgences?

R. Le pape dans toute l'Église, et les évêques dans leurs diocèses, avec les limitations que l'Église y a apportées..

LEÇON XIII. * DE L'EXTRÊME ONCTION. D. Qu'est-ce que l'Extrême-Onction?

R. L'Extrême-Onction est un sacrement établi pour le soulagement spirituel et corporel des malades.

D. Quels sont les effets de l'Extrême-Onction?

R. 1o Elle achève de nous purifier de nos péchés; 2o elle nous fortifie contre les efforts du démon à l'heure de la mort; 3o elle nous rend la santé du corps, si Dieu le juge plus ntile à notre salu.

D. Quand faut-il recevoir l'Extrême-Onction?

R. Lorsqu'on est dangereusement malade, mais sans attendre à l'extrémité.

D. Que faut il faire pour bien recevoir ce sacrement?

R. Il faut, 1o se mettre en état de grâce; 2o s'exciter à une grande confiance en la miséricorde de Dieu; et 3o avoir une entière résignation à sa volonté.

Da Que faut-il faire après avoir reçu l'Extrême-Onction? R. Il faut remercier Dieu de la grâce qu'il nous a faite, et ne plus penser qu'à lui et à l'éternité.

LEÇON XXIV. * DE L'ORDRE

D. Qu'est-ce que l'Ordre?

R. L'Ordre est un sacrement qui donne le pouvoir de faire les fonctions ecclésiastiques, et la grâce pour les exercer sain

tement.

"

D. Qui sont ceux qui peuvent conférer ce sacrement?

R. Les évêques seuls.

D. En quelles dispositions faut-il le recevoir ?

R. Premièrement il faut être appelé de Dieu au ministère ecclésiastique; secondement n'avoir en vue que la gloire du Seigneur et le salut du prochain; troisièmement être irréprochable dans ses mœurs; quatrièmement être en état de grâce. LEÇON XXV. DU MARIAGE.

*D. Qu'est-ce que le Mariage?

R. Le Mariage est un sacrement qui donne à ceux qui se marient la grâce de vivre ensemble chrétiennement, et d'élever leurs enfants selon Dieu

*D. Que signifie ce sacrement?

R. Il signifie l'union de Jésus-Christ avec l'Église.

D. Comment le Mariage signifie-t-il l'union de JésusChrist avec l'Eglise?

R. Parce que le mari représente Jésus-Christ, époux de T'Eglise, et que la femme représente l'Église, épouse de Jéeus-Christ.

D. Comment le mari doit-il particulièrement représenter Jésus-Christ?

R. En aimant sincèrement son épouse, comme le fils de Dieu aime l'Église.

D. En quoi la femme doit-elle particulièrement représenter l'Eglise?

R. Dans le respect et la soumission qu'elle doit avoir pour son mari, comme l'Église respecte Jésus-Christ, et lui est

soumise.

*D. Cette union du mari et de la femme est-elle indissoluble?

R. Oui elle est indissoluble, comme celle de Jésus-Christ avec son Église.

*D. En quoi consistent les obligations du Mariage?

R. A vivre dans l'union et la charité, à supporter les peines du Mariage avec patience, et à donner une bonne et sainte éducation aux enfants.

D. Quel motif doit principalement déterminer une personne à en prendre une autre en Mariage?

R. La vertu et la ressemblance des moeurs.

*D. Quelles sont les manières défectueuses d'entrer dans le Mariage?

R. Les principales sont d'y entrer, 1o sans examiner la volonté de Dieu et sans connoître les obligations du Mariage; 2o avec des intentions opposées à la sainteté de cet états 3o contre la juste volonté des parents.

*D. Comment doit-on se disposer à recevoir le sacrement de Mariage?

R. On doit s'y disposer par une sainte confession et une sainte communion, par des prières et des aumônes, et en vivant dans une grande retenue.

*D. En quel temps doit-on se confesser et communier à rette intention?

R. On le doit faire quelques jours avant la célébration du Mariage.

D. Tous les jours de la semaine sont-ils bons pour la célè bration du Mariage?

R. Ce seroit une superstition de croire qu'un jour de la semaine est plus malheureux qu'un autre.

SUITE DE LA III PARTIE.

DES PRINCIPALES PRATIQUES DU CULTE DIVIN INSTITUÉES PAR L'ÉGLISE.

LEÇON PREMIÈRE,

De la Messe paroissiale.

D. Quelle messe doit-on principalement entendre les jours de dimanches et de fêtes?

R. La messe paroissiale, autant qu'il se peut, selon l'institution ancienne.

D. Pourquoi vaut-il mieux entendre la messe paroissiale qu'une autre messe?

R. Parce que c'est à la messe paroissiale que les Fidèles se trouvent réunis sous leur propre pasteur.

D. Pourquoi encore?

R. Parce que c'est à cette messe que se fait le prône.

D. Qu'est-ce que le prone?

R. Le prône comprend deux choses principales.

D. Quelle est la première?

R. La prière publique commandée de Dieu pour toute l'Église, pour les pasteurs, pour les princes et pour toutes les nécessités publiques et particulières.

D. Quelle est la seconde?

R. L'instruction pastorale.

D. L'instruction pastorale est-elle plus utile aux Fidèles que les autres instructions?

R. Oui; parce que c'est l'instruction de celui qui est charge

de nos âmes, qu'on y publie les ordonnances de l'Église, et qu'on annonce les fêtes, les jeûnes, et ce qui regarde le service divin.

D. Qu'est-ce que les paroisses ont encore de recommundable?

R. C'est qu'elles sont comme la source de l'instruction et des sacrements.

D. Comment les paroisses sont-elles la source de l'instruc tion?

R. Par les prédications et le catéchisme.

D. Comment sont-elles la source des sacrements?

R. Parce qu'on y administre le baptême; qu'on y conserve le saint chrême et les saintes huiles, et que l'on y fait la communion pascale.

LEÇON II. De la Cérémonie de l'Eau bénite et du Pain bénit.

D. Qu'est-ce que l'eau bénite qui se fait solennellement à la messe paroissiale?

R. C'est une eau sur laquelle l'Église fait des bénédictions particulières, semblables à peu près à celles que l'on fait sur l'eau du baptême.

D. En quoi consistent ces bénédictions de l'Eglise?

R. En diverses prières, auxquelles on joint le signe de la

croix.

D. Pourquoi le signe de la croix?

R. Pour montrer que nous recevons toutes les bénédictions spirituelles par la croix de Jésus-Christ.

D. Qu'est-ce que l'Eglise a dessein de rappeler dans notre mémoire par l'aspersion de l'eau bénite au commencement de la messe?

R. Notre sanctification par le baptême.

D. Que signifie encore cette aspersion?

R. La pureté de conscience avec laquelle nous devons prier, particulièrement pendant le sacrifice.