Nous avons vu, du reste, dans plusieurs passages de ses poésies, qu'il s'était montré habile courtisan et avait su prendre le ton de la cour, et l'on en trouve encore la preuve dans ce passage extrait de 4. Cette strophe a toujours été imprimée avant la suivante. 5. Singe. 6. Os. 7. A la face. 8. Même observation qu'à la note 4. Ce Goliath remply de rage. 9. Mousseline de Chine. Voyez satire IV. çues dans des termes tellement cyniques, que je ne puis même ici faire une citation complète : A qui plus tost dans notre France Qu'à Regnier que l'expérience Mais il ne semble pas que Régnier ait été très-cou Une trouppe de macquerelles, Soudain qu'elles voyent sa fac Et leurs cris 3 semblent aux oreilles Mais Regnier, en mordant sa lèvre 4, 1. Prestes à luy faire. 2. Que les souris prises des chats. 3. Et leurs plaintes. 4. Enfin Regnier mordant sa lèvre. 5. Leur promit qu'il n'en mourroit 6. Pour aller de là sonner prime. pas. rageux, car Boileau nous dit dans sa neuvième satire : En ce hardi métier La peur plus d'une fois fit repentir Regnier. Je ferai remarquer que Régnier n'a pas eu les honneurs, si communs cependant aujourd'hui, d'une statue le seul souvenir apparent dans sa ville natale est une plaque de marbre, placée audessus de la porte de la maison où il est né, avec cette inscription laconique : ICI NAQUIT MATHURIN REGNIER. II Régnier est resté à juste titre l'un de nos grands poëtes, et il occupe légitimement le premier rang parmi nos satiriques, non pas qu'il ait inventé ce genre de poésie, mais comme l'ayant le premier approprié réellement à l'esprit français. Le seul reproche qu'on puisse formuler contre lui est la licence de ses expressions; mais on oublie trop que la langue française n'était pas aussi sévère alors qu'elle l'est aujourd'hui, et il faut le lire en se rappelant les vers d'Alfred de Musset, qui a consacré l'une des plus belles pièces de ses secondes poésies à Mathurin, son auteur favori : « Oui, j'écris rarement, et me plais à le faire; |