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NOTE.

STROPHE 11.

Allusion à cette parole du Sauveur aux Juifs : « Neque mittunt vinum novum in utres veteres; alioquin rumpuntur utres, et vinum effunditur, et utres pereunt. Sed vinum novum in utres novos mittunt, et ambo conservantur. » (S. Mathieu, chap. IX, verset 17). Remi d'Auxerre commente ainsi ce passage: «Utres veteres appellat Christus suos discipulos, qui ante passionem suam nondum perfecte erant innovati. Vinum novum appellat plenitudinem Spiritus sancti, et profunda cœlestium mysteriorum quæ tunc discipuli ferre non poterant. Sed post resurrectionem utres novi facti fuerunt, et novum vinum receperunt, quando Spiritus sanctus replevit corda eorum. Unde quidam dixerunt : Omnes isti musto pleni sunt. »

Simplex in essentia, Septiformis gratia : Nos reformet spiritus.

X.

PROSE DU SAINT-ESPRIT.

Cordis lustret tenebras
Et carnis illecebras
Lux emissa cœlitus.

Lex præcessit in figura, Lex pœnalis, lex obscura : Lumen evangelicum.

Spiritalis intellectus
Literali fronde tectus
Prodeat in publicum.

Lex de monte, populo :
Paucis in cœnaculo,
Nova datur gratia.

Situs docet nos locorum : Præceptorum vel donorum Quæ sit eminentia.

Ignis, clangor buccinæ, Fragor cum caligine : Lampadum discursio

Terrorem incutiunt : Nec amorem nutriunt, Quem effudit unctio.

Sic in Sina lex divina Reis est imposita.

Que l'Esprit simple en son essence, Et dont la grâce a sept formes distinctes,

Que cet Esprit daigne nous réformer. Qu'il éclaire les ténèbres de notre cœur,

Qu'il nous montre les attraits trompeurs de la chair,

Lui, la lumière envoyée des cieux.

La loi antique, loi pénale, loi obscure,

A précédé et figuré

La lumière évangélique.

Que l'esprit d'intelligence, Caché sous la feuille de la lettre, Apparaisse et brille au grand jour.

La loi antique fut donnée à tout un
peuple sur le Sina.

C'est à la petite troupe du cénacle
Que la grâce nouvelle est donnée.

La situation du lieu nous apprend
Quelle est l'éminence

Des préceptes et des dons.

Le feu, le retentissement de la trompette,

Le bruit mêlé aux ténèbres,

La lumière des lampes errant çà et là,

Inspirent la terreur

Mais n'alimentent pas l'amour
Que produit seule l'onction de la grâce.

Ainsi, sur le Sina, la loi divine

Est imposée à des coupables.

Lex timoris, non amoris : Puniens illicita.

Ecce Patres præelecti, Dii recentes sunt effecti : Culpæ solvunt vincula.

Pluunt verbo, tonant minis: Novis linguis et doctrinis Consonant miracula.

Exhibentes ægris curam, Morbum damnant non naturam, Persequentes scelera.

Reos premunt et castigant : Modo solvunt, modo ligant, Potestate libera.

Typum gerit jubilei Dies iste, si diei Requiris mysteria.

In quo tribus millibus Ad fidem currentibus: Pullulat Ecclesia.

Jubileus est vocatus : Vel dimittens vel mutatus Ad priores vocans status. Rex distractas libere.

Nos distractos sub peccatis, Liberet lex charitatis: Et perfectæ libertatis Dignos reddat munere. Amen.

C'est une loi de crainte, non d'amour,

Qui punit ses infracteurs.

Voici que les Pères, les apôtres choi-
sis d'avance,

Sont devenus des dieux nouveaux
Et tranchent les liens du péché.

Ils font pleuvoir la parole et tonner
les menaces;

Des miracles viennent confirmer Leurs nouvelles langues et leur nouvelle doctrine.

Présentant la guérison aux malades, Ils condamnent la maladie, non la nature,

Et poursuivent les crimes à outrance. Ils pressent les coupables et les châtient,

Tantôt lient et tantôt délient
Dans toute la liberté de leur puissance.

Ce jour porte le type du jubilé;
Si tu recherches

Ce que ce jour a de mystérieux,
En ce jour l'Église regorge
De trois mille hommes
Accourant se ranger sous sa foi.

Ce jour est appelé jubilé,
Dans ce sens que le roi pardonne
Aux coupables, ou rappelle librement
A leur état primitif ceux qui en étaient
déchus.

Pour nous, qui sommes retenus dans
les chaînes du péché,

Puisse la loi de charité nous délivrer
Et nous rendre dignes

Du don de la parfaite liberté !
Amen.

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Lumen clarum, lumen charum: Internarum tenebrarum Effugas caliginem.

Per te mundi sunt mundati: Tu peccatum et peccati Destruis rubiginem.

Veritatem notam facis :
Et ostendis viam pacis,
Et iter justitiæ.

Perversorum corda vitas
Et bonornm corda ditas
Munere scientiæ.

Te docente, nil obscurum : Te præsente, nil impurum, Sub tua præsentia:

Gloriatur mens jocunda, Per te læta, per te munda Gaudet conscientia.

Tu commutas elementa: Per te suam sacramenta Habent efficaciam.

Tu nocivam vim repellis : Tu confutas et refellis Hostium nequitiam.

Quando venis, corda lenis, Quando subis, atræ nubis Effugit obscuritas.

Sacer ignis, pectus ignis Non comburis sed a curis Purgas, quando visitas.

Mentes prius imperitas, Et sopitas et oblitas Erudis et excitas.

Foves linguas, formas sonum. Cor ad bonum facis pronum, A te data charitas.

O juvamen oppressorum : O solamen miserorum, Pauperum refugium,

Da contemptum terrenorum : Ad amorem supernorum Trahe desiderium.

Pelle mala, terge sordes: Et discordes fac concordes: Et affer præsidium.

Lumière brillante, lumière chérie, Des ténèbres intérieures

Tu dissipes la noirceur.

Par toi ceux qui sont purs sont en-
core purifiés,

Tu fais disparaître le péché
Et la rouille du péché;

Tu fais connaître la vérité,

Tu nous montres le chemin de la paix Et la voie de la justice;

Tu fuis le cœur des pervers, Tu enrichis le cœur des bons Des dons de la science.

Quand tu enseignes, rien n'est obscur; Lorsque tu es présent, rien n'est impur En ta présence

L'ame réjouie est glorifiée;

Tu es la source de sa joie,

Et c'est par toi qu'elle jouit d'une conscience pure.

Tu changes les éléments; C'est de toi que les sacrements Reçoivent leur efficacité.

Tu repousses de nous la violence nui-
sible;

Tu mets en défaut, tu confonds
La méchanceté des ennemis.

Quand tu arrives, tu calmes les cœurs; Quand tu parais, tu dissipes L'obscurité de la nuit sombre.

Feu sacré, tu ne brûles pas les cœurs, Mais tu les délivres de leurs soucis Quand tu les visites.

Les ames qui d'abord étaient ignorantes,

Assoupies et obtuses,

Tu les éclaires et les réveilles de leur assoupissement.

Tu réchauffes les langues, tu formes
leurs sons,

Tu portes le cœur au bien,
C'est toi qui donnes la charité.

O secours des opprimés!
O consolation des misérables!
Refuge des pauvres,

Inspire-nous le mépris des biens ter-
restres,

Fais converger tous nos désirs et notre

amour

Vers les biens célestes.

Eloigne de nous les maux, purifie nos souillures,

Fais succéder l'union à la discorde
Et donne-nous ta protection.

Tu qui quondam visitasti, Docuisti, confortasti Timentes discipulos,

Visitare nos digneris: Nos, si placet, consoleris: Et credentes populos.

Par majestas personarum,
Par potestas est earum,
Et communis deitas.

Tu procedens a duobus,
Coæqualis es ambobus,
In nullo disparitas.

Quia tantus es et talis Quantus pater est et qualis; Servorum humilitas

Deo Patri, Filioque Redemptori, tibi quoque, Laudes reddat debitas. Amen.

Toi qui jadis as visité,
Enseigné et ranimé
Les disciples craintifs,

Daigne nous visiter;
Console-nous, si tu le trouves bon,
Nous et les peuples croyants.

La majesté des personnes est égale,
Leur puissance l'est aussi,
Et leur divinité commune.

Toi qui procèdes du Père et du Fils, Qui es égal à tous deux

Et ne leur es inégal en rien.

XII.

Et parce que tu es aussi grand, Parce que tu es semblable au Père; Tes serviteurs, en toute humilité,

Doivent rendre au Père et au Fils, Notre Rédempteur, et à toi aussi Les louanges dues à la Trinité. Amen.

PROSE DE LA SAINTE-TRINITÉ.

Profitentes Unitatem,

Veneremur Trinitatem
Pari reverentia.

Tres personas asserentes,
Personali differentes
A se differentia.

Hæ dicuntur relative,

Cum sint unum substantive, Non tria principia.

Sive dicas tres vel tria, Simplex tamen est usia, Non triplex essentia.

Simplex esse, simplex posse, Simplex velle, simplex nosse, Cuncta sunt simplicia.

Non unius quam duarum, Sive trium personarum Minor efficacia.

Pater, proles, sacrum flamen, Deus unus sed hi tamén Habentæ quædam propria.

Una virtus, unum numen, Unus splendor, unum lumen, Hoc una quod alia.

Confessons l'Unité, Vénérons la Trinité Avec un égal respect.

Nous croyons qu'il y a trois personnes Qui ne sont distinctes entre elles Que par une différence personnelle.

C'est d'une manière relative qu'on les appelle personnes,

Puisque sous le rapport de la substance Elles ne sont qu'un seul principe et non trois principes.

Soit que l'on dise tres ou tria, Cependant il n'existe qu'une simple substance,

Et non pas une triple essence.

L'essence est simple, la puissance est simple,

La volonté est simple, la connaissance est simple,

Tout en la Trinité est simple.

La puissance d'une seule personne N'est pas moindre que celle de deux, Ou même que celle des trois personnes. Le Père, le Fils, le Saint-Esprit Sont un seul Dieu, mais cependant Ils ont quelque chose qui leur est propre.

Ils ont une même vertu, une même divinité,

Une même splendeur, une même lumière,

L'un n'a rien que l'autre n'ait aussi.

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