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qui fe fait dans la fynagogue le jour du fabbat. Le mot d'aftara fignifie congé, parce qu'après cette lecture chacun fe retire. Voyez SABBAT. L'Aftara est aussi en usage dans la féte qu'on célebre au commencement de l'année.

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AGAPES, du mot grec Ayázz, qui fignifie amour étoient de pieux feftins que les premiers Chrétiens faifoient, le foir, dans les églifes, en mémoire de la derniere cene que Jefus Chrift fit avec fes apôtres. Les riches fourniffoient à la dépense: on buvoit, on mangeoit avec une pieuse alégreffe, & l'on communioit après le repas. Mais les abus, qui, du temps même de S. Paul, s'étoient gliffés dans une inftitution fi belle en apparence, obligerent cet apôtre de remettre le feftin après les faints myfteres. Le fcandale fubfista cependant ; &, dans la fuite, les évêques ne crurent pas pouvoir mieux faire que d'abolir tout-à-fait ces fortes de feftins. On trouve encore des veftiges de cette pratique, qui s'observe, dans quelques diocefes, le jeudi faint.

AGAPETES: ce nom, auffi dérivé du grec, & qui veut dire bien-aimées, le donnoit, dans la primitive Eglife, à des vierges qui fe confacroient, fans faire de vœux, au fervice des eccléfiaftiques, & leur tenoient lieu de compagnes. La piété des fideles, & la pureté de mœurs des prêtres d'alors autorifoient ces pieufes fociétés; mais elles dégénérerent infenfiblement; & le mal qui en résulta devint fi grand, que plufieurs agapetes, fous prétexte de charité, recevoient chez elles les paffants & les étrangers. En 1139, le concile de Latran fupprima ces fraternités.

On appelloit encore Agapetes, dans le quatrieme fiécle, certaines femmes qui recherchoient le commerce des jeunes gens, & leur perfuadoient qu'il n'y avoit rien d'impur pour les confciences pures. Cette forte de fecte, née de celle des Gnoftiques fit d'affez grands progrès; ceux qui la compofoient, paffoient pour garder un fecret inviolable fur les myf teres auxquels ils étoient initiés.

AGAR: fervante d'Abraham.' Ce patriarche, voyant

que fa femme Sara étoit ftérile, prit Agar pour fa concubine, & en eut un fils nommé Ifmaël, dont les Mahometans se prétendent defcendus.

AGARÉNIENS: fecte de Chrétiens apoftats, qui renoncerent à l'Evangile, vers le milieu du feptieme fiécle, pour embrafler la religion de Mahomer. On leur donna le nom d'Agaréniens, à caufe d'Agar, mere d'Ifmaël, dont plufieurs peuples Mahometans font defcendus. Une preuve de la groffiéreté & de la ftupidité de ces Agaréniens, c'eft qu'ils alléguoient, comme un fort argument contre la Trinité, que Dieu n'avoit point de femme, &, par conféquent, ne pou

voit avoir de fils.

- AGÉRONIE: déeffe du filence, chez les payens. Elle avoit fa ftatue dans le temple de la volupté. On la repréfentoit avec un doigt fur la bouche,

AGÉTORIES: fêtes du paganifme, célébrées chez les Grecs, On ne fçait pas en l'honneur de quelle divinité.

AGIONITES: fecte de débauchés, qui parurent dans le feptieme fiécle de l'Eglife. Ils prétendoient que le mariage & la chafteté étoient une fuggeftion du mauvais principe. En conféquence, ils fe livroient à toutes fortes d'infamies & d'abominations.

AGLAIE ou EGLÉ, du greci, Lumiere, fplendeur, Les poëtes donnent ce nom à la plus jeune des trois Graces,

AGLIBOLE: les habitants de Palmyre, dans la Syrie, donnoient à leur dieu ce nom, dérivé de trois mots arabes, ag, al, bal, qui fignifient à la lettre: Pone fuper corde; mot à mot: « Mettez fur votre coeur, c'eft-à-dire ; « Appliquez-vous, faites at

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AGNEAU-PASCHAL, ou L'AGNEAU DU PASSAGE; Pafchal ou Páques (en hébreu pefach) fignifiant paffage. C'eft le nom que donnoient les Ifraëlites à l'agneau qu'ils immoloient tous les ans, en mémoire du paffage de la mer Rouge, mais fur-tout de ce fameux paffage de l'ange exterminateur devant les maifons des Hébreux, dont les portes étoient teintes du

fang de l'agneau, tandis qu'il frappoit de mort toutes celles des Egyptiens, qui n'avoient point cette marque diftinctive. L'immolation de l'Agneau pafchal étoit donc, chez les Juifs, le principal objet de la fête de Pâques, qu'ils célébroient pendant huit jours. Voici les cérémonies que Moyfe leur avoit prefcrites à ce fujet de la part de Dieu. Le dixieme jour du mois de Nifan, qui commençoit avec la lune de Mars, chaque famille devoit mettre à part, un agneau, ou un chevreau, né dans l'année, mâle & fans défaut, & le garder jufqu'au quatorze du même mois. Ce jour, vers le foir, on l'immoloit; &, la nuit même, on le mangeoit avec du pain fans levain & des racines ameres. Si le nombre de ceux qui étoient dans la maison ne suffifoit pas pour manger l'agneau, il en falloit prendre dans la maison voifine. On n'en pouvoit manger aucune partie ni crue, ni bouillie dans l'eau, mais feulement rôtie au feu, même la tête, les pieds & les inteftins: on n'en devoit point garder pour le lendemain ; &, s'il en reftoit quelque chofe, on le brûloit. Il falloit encore que ceux qui le mangeoient le fiffent à la hâte, comme des gens qui font preffés de partir; qu'ils euffent aux pieds leur chauffure de voyage, & un bâton à la main. Voyez PAQUES.

AGNOÏTES ou AGNOETES fuivant ia-la prononc tion du mot grec Antos, qui fignifie ignorant, étoient des hérétiques du quatrieme fiécle, difciples de Théophrone de Cappadoce. Ils prétendoient que Dieu ne connoiffoit pas tout, mais qu'il acquéroit de nouvelles connoiffances. I's changerent auffi la forme du baptême, en baptisant, non pas au nom de la fainte Trinité, mais au nom de Jefus-Chrift.

Ce nom fut auffi donné à des hérétiques du fixieme fiécle, ayant pour auteur un certain Thémiftius diacre d'Alexandrie. C'étoit une branche de la fecte des Eutychiens & des Neftoriens. Leur erreur particuliere confiftoit à foutenir que Jefus - Chrift avoit ignoré quelque chofe; & ils s'appuyoient fur un paffage de l'Ecriture, qui dit que le Fils de l'homme ne

Içait pas le jour du jugement. Il est vrai qu'en faisant abftraction de la Divinité, Jefus-Chrift pouvoit ignorer quelque chose. Mais l'union intime des deux natures, ce dont ne convénoient pas les Agnoïtes, ne laisse aucun doute fur fa fcience infinie, égale en tout, & la même que celle de Dieu le Pere.

AGNUS, & AGNUS DEI: ce font de petits pains de cire, empreints d'une figure d'agneau, que le pape bénit, le dimanche in Albis, autrement le dimanche de la Quafimodo, après la confécration. Voici ce qu'on dit de l'origine de cette cérémonie, qui se renouvelle, tous les fept ans, à pareil jour. Autrefois, le dimanche in Albis, ce qui reftoit du cierge pafchal étoit diftribué par morceaux au peuple, qui les regardoit dévotement comme des préfervatifs contre le démon, le tonnerre, & toutes fortes d'accidents. A Rome, cet ufage étoit un peu différent. Au lieu du cierge pafchal, l'archidiacre prenoit d'autre cire, qu'il pétriffoit avec de l'huile, & qu'il divifoit enfuite en petits morceaux, auxquels il donnoit une forme d'agneau. Lorfqu'il les avoit bénis, il en faitoit des largeffes aux fideles. A préfent ce font, comme nous l'avons dit, de petits pains de cire, qu'on a soin de préparer longtemps auparavant. Le jeudi faint, on les préfente au pape qui les bénit: un fous-diacre les lui rapporte, le famedi faint, à la Meffe, & lui dit par trois fois, en les lui présentant : « Ce font ici de jeunes agneaux » qui vous ont annoncé l'alleluia; voilà qu'ils viennent » à la fontaine pleine de charité, alleluia.» Sur cette triple invitation, Sa Sainteté les prend, & les partage entre les cardinaux & fes principaux officiers, pour être enfuite diftribués dans toutes les parties du monde Chrétien. L'Espagne fur-tout, & l'Italie, en font une grande confommation.

Par une conftitution du pape Grégoire XIII, faite en 1572, il est défendu à ceux qui n'ont pas recu les ordres facrés, de toucher aux Agnus Dei, fi ce n'eft en certains cas extraordinaires ; &, pour une plus grande précaution, il a ordonné que les laïques auroient foin de les tenir enchâffés dans du verre ou du crystal, ou

dans d'autres matieres transparentes, & que ceux qui auroient le moyen de les envelopper dans quelque riche étoffe de broderie, feroient ajufter ces ouvrages de telle forte que les Agnus Dei y paruffent toujours de quelque côté, comme dans un reliquaire. Il eft défendu, par la même constitution, de les peindre, fous peine d'excommunication, d'autant que la couleur blanche de la cire avec laquelle ces figures en relief font formées, a été jugée, par ce pape, la plus convenable de toutes celles qu'on fçauroit imaginer, pour représenter l'Agneau de Dieu immaculé. Ce font les termes de l'auteur du Tableau de la Cour de Rome. AGNUS DEI, en terme de lithurgie, eft la patrie de la Meffe où le prêtre frappe trois fois fa poitrine en prononçant autant de fois la priere qui commence par ces mots.

La prononciation fait encore fentir la différence de ces deux articles. On dit Anius, quand il s'agit du premier, & Agnus pour exprimer le fecond.

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AGONALES: fêtes que les Romains célébroient en l'honneur de Janus, felon quelques auteurs ; & felon d'autres, en l'honneur des dieux Agoniens. Cette derniere opinion eft plus conforme au nom que portent ces fêtes, du grec yw, j'entreprends. On les célébroit trois fois l'année, le 9 de Janvier, le 21 de Mai, & le 11 Décembre.

On appelloit auffi Agonales les Saliens ou Prêtres que Numa Pompilius avoit confacrés au dieu Mars. Voyez SALIENS.

AGONE: : on donnoit ce nom au facrificateur qui, dans les fêtes Agonales, immoloit un bélier. Avant de frapper la victime, il crioit au peuple: Ago-ne? ce qui fignifie, Agirai-je? De-là vient le nom d'Agone qu'il portoit. On l'appelloit auffi le Roi des chofes facrées.

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AGONICÉLITES. On appellait ainfi quelques Chrétiens qui vouloient qu'on priât Dieu debout, & qui prétendoient que c'étoit une fuperftition de le prier à genoux. Cette opinion puérile auroit aujour➡ d'hui bien des partifans. 7

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