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plus particulièrement l'attention du clergé, et qui va faire l'objet du présent opuscule c'est la Vie commune dans le clergé séculier.

Je dis la Vie commune, en la mesure et dans la forme où elle est possible parmi des prêtres obligés, la plupart, à vivre dispersés sur toute la surface du sol, pour les besoins du ministère paroissial.

Et d'abord, il y a :

La Vie commune entre les Curés et les Vicaires, le Presbyterium, la demeure ensemble, sous le même toit, et la fraternelle commensalité à la même table, pour tous les Prêtres qui travaillent à la même œuvre, près du même troupeau, dans la même paroisse.

Grâces en soient encore ici rendues à Dieu! Cette vie commune des Vicaires avec les Curés est pratiquée parmi nous, et depuis longtemps, dans un fort grand nombre de Diocèses. Cela devrait être, et plaise à Dieu que cela soit un jour partout! Que des Prêtres qui font ensemble l'œuvre des âmes dans une même paroisse, demeurent ensemble, c'est là une chose si simple, si naturelle, si pleine d'avantages sous tous rapports! Il y a dans cette sainte vie de communauté une si forte protection pour les

mœurs, une commodité et une facilité si grandes pour le saint ministère, une situation si propre à maintenir l'unité d'esprit, de vues et d'action, un lien de confraternité si doux, si conforme à l'esprit de Notre-Seigneur et de l'Eglise, et si édifiant pour les peuples, qu'on a vraiment peine à concevoir qu'il puisse exister, et qu'il existe encore des lieux où cette vie commune des presbytères ne soit point pratiquée, et où, dans la même paroisse, on ait l'étonnement et la tristesse de voir autant de maisons séparées et de vies à part, que de Prêtres mêmes !

La vie commune entre les Vicaires et les Curés n'existait pas dans le Diocèse d'Orléans, quand la Providence nous appela au gouvernement de ce Diocèse; nous avons eu le bonheur de l'y établir; ce sera une des plus grandes consolations de notre épiscopat; et, nous sommes heureux et fier d'en pouvoir rendre ici à notre excellent Clergé le témoignage public, c'est grâce à sa docilité, à son bon esprit et à son dévoué concours, que la vie commune existe aujourd'hui universellement, à la grande édification des peuples, dans toutes les paroisses de l'Orléanais qui ont des vicaires.

Ce fut dans ce but et pour établir cette vie

commune, que nous publiâmes, en 1854, une Lettre Pastorale étendue et motivée, où nous exposions, avec tout le détail nécessaire, les grands avantages qu'il y a pour les Curés et les Vicaires à vivre ensemble, citant à l'appui tout ce que nous avions pu découvrir sur ce sujet dans les règlements et les statuts d'un trèsgrand nombre de diocèses.

La première édition de cette Lettre Pastorale était depuis longtemps épuisée. Sur les désirs réitérés qui nous en ont été exprimés, nous la livrons de nouveau à l'impression, et elle forme la première partie de cet opuscule.

Mais, outre la vie commune entre les Curés et leurs Vicaires, il peut y avoir, et il y a en effet une autre espèce de vie commune; c'est celle qui se pratique dans certaines Associations sacerdotales, qui commencent à s'établir en plusieurs Diocèses, et au moyen desquelles, non-seulement les Prêtres qui ont le bonheur de vivre ensemble, mais ceux même qui sont obligés de demeurer dispersés et isolés physiquement, pour les nécessités du ministère, peuvent, s'ils le veulent, s'unir moralement dans une sorte de communauté fraternelle, avec une règle et des observances communes, sous la conduite d'un direc

teur commun, et dans une douce et sainte confraternité de communs secours, spirituels et temporels.

Depuis quelques années déjà, un nombre assez considérable d'associations de ce genre se sont établies et continuent de s'établir, avec l'approbation des Evêques, en France, en Allemagne, et ailleurs. Il y a là, nous l'espérons, un dessein de Dieu préparant à son Eglise un secours nouveau: c'est comme un nouveau et puissant souffle de l'Esprit divin sur le Clergé, qui le pousse à s'unir ainsi et à s'associer, pour devenir meilleur et plus fort, en se rapprochant de cette sainte forme de vie commune qui fut celle des Apôtres et du Clergé des premiers siècles, que tant d'anciens Conciles ont si fortement recommandée, qui n'a jamais cessé d'être chère à l'Eglise, et qui d'ailleurs y a toujours été pratiquée, du moins partiellement, sous diverses formes.

Une association de cette nature s'est établie, il y a peu d'années, dans notre Diocèse, d'ellemême et tout à fait spontanément, par le seul zèle et la seule bonne volonté de quelques-uns de nos meilleurs prêtres, lesquels ont été bientôt suivis, et continuent de l'être par d'autres. Pen

dant quelque temps, nous crûmes devoir laisser croître et se développer modestement, dans le silence, cette précieuse institution, qui avait eu dès ses commencements, toutes nos sympathies; nous voulions voir si le petit grain de sénevé pourrait devenir un arbre aujourd'hui, les succès obtenus et les progrès justement espérés nous ont paru suffisants, pour que le moment fût enfin venu de nous prononcer en faveur de cette excellente œuvre.

C'est dans ce dessein que, le 19 mars dernier, nous avons publié une Lettre Pastorale ayant pour objet de faire connaître cette association, qui a pris le nom d'Oratoire diocésain d'Orléans, sans avoir d'ailleurs aucun lien ni avec l'Oratoire de Paris, ni avec aucun des autres instituts du même nom qui existent en Italie ou ailleurs. Nous faisions connaître en même temps le but de cette pieuse société, son esprit et ses principales règles, les motifs qui nous ont engagé à l'approuver, et la conduite que notre administration se proposait de tenir vis-à-vis d'elle.

Cette lettre pastorale n'avait été faite que pour notre seul Clergé depuis, on nous l'a demandée de tant de côtés, que nous nous voyons obligé

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