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« cohabitation est édifiante pour les Fidèles, elle est en<< core pour les Prêtres la source des plus précieux « avantages. »

Les Statuts du Diocèse de Coutances portent : « Les << Vicaires demeureront chez le Curé, s'ils n'ont été au<< torisés par nous à demeurer ailleurs. Si quelques diffi<cultés s'élevaient entre le Curé et les Vicaires au sujet « de la pension, du logement et de la cohabitation en « général, elles seraient soumises à l'arbitrage du Doyen, << qui ne nous ferait son rapport que dans le cas où il ne << pourrait pas, lui-même, rétablir l'harmonie. >>

On voit que, dans le style de ces Statuts, la demeure des Vicaires chez les Curés s'entend, comme partout et toujours, non du logement seulement, mais de la pension, c'est-à-dire de la table et de tout ce qui constitue la commensalité en général. On y voit aussi, pour le remarquer en passant, l'une des plus importantes fonctions des Doyens, celle d'entretenir la charité, l'union et la bonne harmonie entre les Prêtres.

Nous voudrions pouvoir rapporter ici tous les Statuts diocésains et tous les actes épiscopaux publiés durant ces trente dernières années, et dont plusieurs même sont d'une date très-récente, dans lesquels la vie commune se trouve ou fortement conseillée, ou formellement prescrite nous nous bornerons à en citer seulement quelques-uns encore.

Dans les Statuts de Quimper nous lisons : « Depuis un « demi-siècle, grâce aux pressantes recommandations de << nos vénérables Prédécesseurs et au bon esprit du << Clergé de ce Diocèse, les Prêtres de nos Paroisses mè<< nent la vie commune, et les Vicaires sont logés dans la << maison presbytérale avec leur Curé, dont ils devien

nent les pensionnaires et les commensaux avantage << inappréciable; pour le Pasteur, qui peut à tout instant « surveiller, diriger, encourager ses collaborateurs; pour <«<les Vicaires, délivrés des dispendieux embarras d'un mé<< nage, et, ce qui vaut mieux encore, soustraits aux dangers de l'isolement, dans ces premières années du << Ministère sacerdotal environnées des mille écueils de << l'inexpérience souvent frémissante sous le souffle empesté de la calomnie; et pour les Fidèles eux-mêmes, « plus sûrement édifiés par la vie de leurs Prêtres. << Nous maintenons avec force cette cohabitation du << Pasteur et des Vicaires; nous en faisons une loi for« melle dont nous nous réservons la dispense, laquelle ne << s'accordera que pour des raisons très-graves. »

Voici ce que nous trouvons dans les Statuts récemment publiés par Mgr l'Evêque de La Rochelle: Hucusque toleravimus, ut Vicarii habitatione à Parochis separarentur; sed in votis nobis est ut quantociùs fieri poterit, sub eodem tecto vivant. Hæc vitæ societas Deo nobisque gratissima, Vicariis ipsisque Parochis ac Fidelibus erit utilissima.

Les institutions e ordonnances pour le Diocèse de Valence portent : « Nous verrons toujours avec plaisir que << les Vicaires logent et vivent chez les Curés; c'est un << moyen puissant pour entretenir l'harmonie. »

Dans le rituel du Diocèse de Belley publié par le vénérable Mgr Devie, on lit : « Nous maintiendrons toujours « l'usage établi dans le Diocèse, qui assujettit les Vicaires ‹ à loger et à vivre avec leur Curé; c'est un moyen puis<< sant pour entretenir l'harmonie. »

Dans les Statuts du Diocèse de Saint-Flour : « Les Vi<< caires seront toujours en pension chez leur Curé, et ils

<< seront logés, autant que possible, au presbytère même : << Nous ne leur accorderons de dispense à ce sujet, que << pour des raisons bien graves. »

Là encore, quand l'habitation commune est absolument impossible, à cause de l'exiguité du presbytère, la commensalité du moins est ordonnée.

Les Statuts de Clermont sont également explicites : << Notre intention est que les Vicaires résident chez leur « Curé ou Desservant, suivant l'esprit de la discipline « ecclésiastique et l'usage observé dans notre Diocèse, << sauf les exceptions déjà autorisées, ou qui pourraient « l'être à l'avenir, pour des motifs dont nous nous réser<<vons l'examen et la décision. >>

Les Statuts du Diocèse de Rodez s'expriment en ces termes :

:

<< Nous entendons que les Vicaires habitent avec leur « Curé, à moins que nous n'ayons accordé une dispense << temporaire s'ils ne pouvaient avoir le logement au presbytère, ils devraient au moins y faire leur dé<< pense. Dans les paroisses où il y en a plusieurs qui ne << peuvent demeurer au presbytère, ils se logeront dans << une même maison et y vivront en communauté. >>

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Les statuts du Diocèse de Séez sont aussi très-formels : << MM. les Curés et Desservants ne pourront fixer leur << demeure que dans la maison presbytérale.

« Il est défendu aux Vicaires d'habiter ailleurs qu'au « presbytère avec le Curé ou Desservant. »

Nous trouvons, de plus, dans ces derniers Statuts, une disposition aussi importante qu'elle est sage, c'est l'incompatibilité entre la présence des Vicaires et celle d'une jeune nièce et d'une jeune sœur dans un presbytère : << Nous défendons entièrement à tout Curé ou Desservant

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qui a un Vicaire, de retenir une parente permise par le << droit, qui n'aurait pas trente ans accomplis, sauf le cas << d'une permission spéciale. » Il peut sans doute résulter de là, dans certaines circonstances, quelque froissement pour les affections de famille; mais, dans notre saint état, l'amour de l'Eglise doit dominer de si haut les considérations de parenté, qu'un bon Prêtre en pareil cas n'hésitera point; et nous savons d'ailleurs, par de nombreuses et consolantes communications, que beaucoup de Curés sont heureux de trouver dans les Statuts mêmes de leur Diocèse une barrière contre des importunités domestiques dont ils n'ont plus à se défendre si péniblement, quand c'est l'Evêque lui-même qui les écarte.

Et ce que nous devons encore particulièrement remarquer ici, c'est, Messieurs, que sur ce point délicat, les Statuts du Diocèse de Séez s'appuient précisément sur un capitulaire de l'un de nos plus illustres prédécesseurs, Théodulphe, Évêque d'Orléans : Quamvis canones matrem et sororem et hujusmodi personas in quibus nulla sit suspicio, cum illo (presbytero) habi'are concedant, hoc nos modis omnibus idcircò amputamus, quin in obsequio sive occasione illarum veniunt aliæ feminæ, quæ non sunt ei affinitate conjunctæ et eum ad peccatum alliciunt (1).

Nous finirons par les Statuts de Cambrai, dont nous avons déjà cité quelque chose; nous voudrions pouvoir ne pas omettre un mot de cet admirable réglement, publié dans le dernier Synode de cet archidiocèse, en septembre 1853.

<< Le seul inconvénient qu'on puisse trouver à la com

(1) Théodulph. capitul. 12.

«munauté d'habitation et de vie, c'est qu'elle est moins << commode. Mais que Dieu nous préserve de mettre nos «aises et nos agréments au-dessus des intérêts de la re<ligion, et que jamais les peuples dont nous sommes les « chefs spirituels, n'aient le droit de dire à Jésus-Christ, << en se plaignant de notre peu d'abnégation: Imposuisti « homines super capita nostra !

<< Mu par ces graves considérations, plein de confiance << dans l'esprit qui anime notre bon et bien-aimé Clergé, < dans le but unique de procurer la plus grande gloire « de Dieu, nous statuons qu'à l'avenir la vie commune « entre les Curés et leurs Vicaires, ainsi qu'entre les « Aumôniers qui seront attachés à un même établisse<< ment, sera obligatoire dans le Diocèse.

« Cette loi diocésaine n'aura point d'effet rétroactif; < mais son acceptation sera une condition nécessaire des << nominations qui seront ultérieurement faites.

<< Les constructions et réparations de presbytères se<< ront dirigées de manière à en faciliter autant que pos<<sible l'accomplissement, et les jeunes Prêtres éviteront << de prendre aucuns engagements de famille qui puissent << y mettre obstacle. Ces engagements ne seraient pas << ratifiés.

<< Quoique nous n'imposions à aucun de nos vénérables << Curés placés antérieurement dans les Paroisses à vica<riats l'obligation de la vie commune, nous les exhor<< tons néanmoins instamment à l'adopter, autant que le << permettront l'état de leurs presbytères, et les autres << circonstances particuliculières où ils se trouvent pla<< .cés.

<< Plusieurs se sont déjà prêtés à l'exécution de cette << importante mesure avec une bonne volonté dont nous

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